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Thèse:Introduction:La méthode de l'arbre cinémantique

78 octets ajoutés, 7 avril 2012 à 17:05
/* Les fruits d'un film : le futur */
==Les fruits d'un film : le futur==
Les fruits d'un film constituent la convergence et la prolongation des deux premières structures de "l'arbre cinémantique". En effet, "le tronc d'un film" nous permet de mettre à plat et de dégager les différentes facettes d'un film donné. Il s'agira de décrire les différents aspects matériels des constituants filmiques : c'est une mise en situation spatio-temporelle, avec une exploration des relations cinémantiques. Ces relations sont en fait soit intra-personnelle, comme par exemple dans ''[[1900|Novecento (1900)]]'' la relation du [[cheval ]] blanc par rapport à Ada ; soit extra-personnelle, les relations du cheval (par rapport) au reste de la communauté. "Les racines d'un film" permettent soit par "association", soit par "amplification" d'effectuer "une consultation du patrimoine imaginaire de l'humanité",<ref>Certes, le projet est ambitieux, mais il est le principe de base de notre projet d'un site web, il sera effectué avec l'appui de différents partenaires (société de production de film, université, institution privée).</ref> sur tous les objets cinémantiques que nous rencontrons. Il s'agit de prendre en considération les interprétations des représentations en question. C'est une analyse à l'appui des images, qui nous permet d'accéder aux couches profondes des structures anthropologiques, c'est à dire aux "couches inconscientes" des objets cinémantiques.
'''===La réponse cinémantique'''===
A l'appui des deux grandes structures que nous venons de citer, les fruits d'un film vont nous permettre de mettre en relief le mécanisme de la formation de l'image filmique qui passe souvent, de près ou de loin, par un "circuit cinémantique". De plus, nous devons distinguer deux niveaux d'articulation. Le premier niveau concerne l'élaboration technique du film, c'est-à-dire la réalisation filmique avec ses principales phases, à savoir : le scénario, le repérage, le tournage, le découpage et le montage. A cet effet, nous allons nous appuyer simultanément sur les écrits et les films du réalisateur. Il faut dire que le cas d'[[Tarkovski Andreï|Andreï Tarkovski ]] est, comme nous allons le voir, exceptionnel et original. Il va nous offrir de ce fait des exemples qui vont nous permettre de voir ces aspects particuliers, des "aspects extra-filmiques" sur le film en gestation. Le second niveau correspond au niveau de la composition filmique. C'est par ordre décroissant : les épisodes, les parties, les séquences, les plans, les images et enfin les objets d'un film. En effet, comme nous l'avons dit, "les actes cinémantiques" sont souvent la révélation de signes avant-coureurs, un "before shadowing", - et c'est dans ce sens qu'ils sont divinatoires. Ils se manifestent souvent à l'appui de trois éléments de base :
#"L'Objet cinémantique"<ref>Que nous proposerons d'appeler ultérieurement "l'Obmancie".</ref> (la forme ou la figure). Nous avons dit que ce qui distingue un objet quelconque d'un "objet cinémantique", c'est que ce dernier subit une transformation. Il y a donc toujours un changement dans son état, dans sa situation. Il se plie, il s'éparpille, il se durcit, il s'étale, etc. Les verbes actifs qui définissent un "objet cinémantique" sont un critère de sa localisation, de sa disposition, de sa structure. Mais l'objet ne vit pas seul. Il est toujours inscrit dans le cadre d'une disposition et d'une constellation d'autres objets, à ce moment-là, nous parlons de :
#"L'Image cinémantique"<ref>Que nous proposerons d'appeler ultérieurement "l'Imancie".</ref> (le fond). C'est l'instant où Boris [[Trébuchement|trébuche ]] ou les différentes circonstances de la séquence du cheval blanc. Ces instants représentent l'[[objet ]] cinémantique (le cheval blanc ou la poudre) inclut dans un dispositif complexe (espace, temps, lumière, climat) qui détermine une image filmique particulière, spécifique et singulière. Elle représente par conséquent, de la part du protagoniste, une manifestation d'un "état d'incidence paroxystique", d'un état psychologique intense, inattendu, imprévu. Les moments 1. et 2. nous livrent :
#"La Réponse cinémantique"<ref>Que nous proposerons d'appeler ultérieurement "La Rémancie", dans la logique de notre démarche, il va de soi de proposer encore: La question cinémantique, "La Quémancie".</ref>, qui est toujours une réponse-image. Elle se manifeste sur la base d'éléments plastiques formels et tactiles. D'autres fois elle prend appui sur la base d'éléments auditifs. (Une réponse-son.) En fait, nous considérons "la réponse cinémantique" comme une hypothèse de travail. Ainsi, l'un des objectifs les plus importants de notre étude devient la validation de l'hypothèse de la réponse cinémantique. En effet, il nous semble que cette hypothèse est pertinente, et que c'est une piste attirante qui va nous permettre de dégager plusieurs éléments à prendre en considération. Elle est une forme imagée du domaine de la prospective, et nous pensons pouvoir rapporter le concept de la prospective dans la cinémancie.
Si nous ouvrons les dictionnaires, nous avons les définitions suivantes : Prospective : "Ensemble de recherches concernant l'évolution future de l'humanité et permettant de dégager des éléments de prévisions." (Robert)<ref>Qui rappelle le sens du mot au XVIé siècle: Optique, ensemble des procédés permettant de voir mieux au loin.</ref> ; Prospect : "Manière de regarder un objet" (Littré) ; Prospicere : Le verbe latin qui est la racine commune des termes: "Regarder au loin ou de loin". Par ailleurs, comme la cinémancie, la prospective<ref>Cf. '''André-Clément Decouflé''', ''La Prospective'', P.U.F. Paris, 1972.</ref> s'intéresse aux sciences de l'homme. D'une part sur une longue durée : l'événement, la série, l'aléa, la discontinuité, la régularité. D'autre part, elle s'intéresse à la causalité : l'inconnaissable, l'imprévisible, l'incertitude. De plus, ce que nous devons retenir de la prospective, c'est qu'elle essaye de dégager des : "faits porteurs d'avenir." Cela rejoint en quelque sorte la cinémancie, avec les "signes avant-coureurs". La prospective cinématographique consiste donc à, […] "Inventorier, classer, dégager des jeux réciproques, rejoindre des régulants." (A.-C. Decouflè.) En définitive, la réponse cinémantique s'intéresse introspectivement aux questions de l'anticipation téléologique de la finitude et donc du prospectif. Car, d'une part, il y a toujours une inscription dans le triple temps : le passé, le présent et le futur, et d'autre part, elle est toujours en mouvement.
En conclusion de nos propos, nous illustrons l'ensemble de notre "méthode de l'arbre cinémantique" à travers deux planches.