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Rideau

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[[Fichier: Rideau_Tarkovski_lemiroir_plan29_1600p.jpg|600px|thumb|center| ''Le Miroir'', '''plan 29. ''' La disposition particulière des rideaux.]]
<br/>


<center>* * *</center>


==Titres des films==


[[Dictionnaire:Mode d'emploi|Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations]]


<table class="wikitable sortable">
<tr>
<th><strong>Titre</strong></th>
<th><em>Titre original</em></th>
<th><strong>Réalisation</strong></th>
<th>Scénario</th>
<th><strong>Année</strong></th>
<th>Pays</th>
<th>Durée (min.)</th>
</tr>
<tr>
<td><strong>Rideau Cramoisi (Le)</strong></td>
<td><em> Rideau cramoisi (Le)</em></td>
<td><strong>Astruc Alexandre</strong></td>
<td> Astruc A., roman de Barbey d’Aurevilly J.-A. </td>
<td><strong>1953</strong></td>
<td>France</td>
<td>44</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Rideau de Fer (Le)</strong></td>
<td><em> The Iron Curtain</em></td>
<td><strong>Wellman William A.</strong></td>
<td> Krims M., Histoir e de Gouzenko I.</td>
<td><strong>1948</strong></td>
<td>USA</td>
<td>87</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Rideau Déchiré (Le)</strong></td>
<td><em>Torn Curtain</em></td>
<td><strong>Hitchcock Alfred</strong></td>
<td>Moore Brian</td>
<td><strong>1966</strong></td>
<td>USA</td>
<td>128</td>
</tr>
</table>

<center>* * *</center>


==Autres titres de films==

[[Dictionnaire:Mode d'emploi|Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations]]


<table class="wikitable sortable">
<tr>
<th>Titre</th>
<th><em>Titre original</em></th>
<th>Réalisation</th>
<th>Scénario</th>
<th>Année</th>
<th>Pays</th>
<th>Durée</th>
</tr>
<tr>
<td><strong>[[#ancre_Apic|Apiculteur (L’)]]</strong></td>
<td><em>&#927; &#924;&#949;&#955;&#953;&#963;&#963;&#954;&#959;&#956;&#959;&#962;
</em></td>
<td><strong>Angelopoulos Theo</strong></td>
<td>Angelopoulos T.<br/>
Guerra Tonino</td>
<td><strong>1986</strong></td>
<td>Grèce</td>
<td>140</td>
</tr>
<tr>
<td>'''Maître (Le) ''' <br/>
&#167;. Les Rideaux du Bus<br/>
'''[[Maître (Le)#ancre_18|&#934;&#969;. 18. Plan 52.]]'''<br/>
&#167;. Un rideau d'eau<br/>
'''[[Maître (Le)#ancre_32|&#934;&#969;. 32. Plan 103a.]]'''<br/>
&#167;. Les Rideaux de l'amour<br/>
'''[[Maître (Le)#ancre_37|&#934;&#969;. 37. Plan 116b.]]'''<br/>
&#167;. Les Rideaux du Bus en feu<br/>
'''[[Maître (Le)#ancre_48|&#934;&#969;. 48. Plan 217a.]]'''</td>
<td>(Voir détail : ''[[Maître (Le)#Maître (Le)|Mistrz]]'')</td>
<td><strong> Piotr Trzaskalski </strong></td>
<td> Lepianka W. <br />
Trzaskalski P ; </td>
<td><strong>2005</strong></td>
<td>Allemagne<br />
Pologne</td>
<td>117</td>
</tr>
<tr>
<td>'''Mathilde''' <br/>
&#167;. Les rideaux de camouflage<br/>
''' [[Mathilde#ancre_36|&#934;&#969;. 36. Plan 812.]] '''</td>
<td>(Voir détail : ''[[Mathilde]]'')</td>
<td><strong>Mimica Nina</strong></td>
<td>Mimica Nina</td>
<td><strong>2004</strong></td>
<td>Italie, Espagne, Angleterre, Allemagne </td>
<td>97</td>
</tr>
<tr>
<td>''' [[#Le Miroir, d’Andreï Tarkovski|Miroir (Le)]] ''' </td>
<td>(Voir détail : ''[[Miroir (Le) |Zerkalo]]'')</td>
<td> '''[[Tarkovski Andreï]]'''</td>
<td>Tarkovski A.<br />
Micharine A.<br />
Et poèmes d'Arseni Tarkovski.</td>
<td><strong>1975</strong></td>
<td>URSS</td>
<td>106</td>
</tr>
<tr>
<td>''' [[#Nostalghia, d’Andreï Tarkovski|Nostalghia]] '''</td>
<td>(Voir détail : ''[[Nostalghia |Nostalghia]]'')</td>
<td> '''[[Tarkovski Andreï]]'''</td>
<td>Tarkovski A.<br />Guerra T.</td>
<td><strong>1983</strong></td>
<td>URSS<br />Italie</td>
<td>130</td>
</tr>
<tr>
<td><strong>Thé et Sympathie</strong></td>
<td><em> Tea and Sympathy</em></td>
<td><strong>Minnelli Vincente</strong></td>
<td>Anderson Robert, d’après sa pièce de théâtre</td>
<td><strong>1953</strong></td>
<td>USA</td>
<td>122</td>
</tr>
</table>


<center>* * *</center>




==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films==


===Le Miroir, d’Andreï Tarkovski===


====Le téléphone et le rideau sombre====



Le long '''<span id="ancre_29">plan</span> 29''' du film, commence par des rideaux clairs retenus par une cordelière, pour aboutir à deux fenêtres séparées par un trumeau. La fenêtre de gauche à deux rideaux sombres tirés, la fenêtre de droite un seul rideau, disposé au milieu de la fenêtre. Grâce à cette disposition particulière, nous obtenons deux grandes fentes lumineuses : des rideaux de lumière (Cf. '''[[#ancre_1|Photogramme – Rideau 1]]''').


A la fin du travelling-avant, la caméra s'arrête pendant une seconde sur la fenêtre de gauche, complètement obscurcie, pour amorcer, en un faux-raccord, l'image de Maroussia qui court dans [[Mot#La coquille dans l’imprimerie – Mot et maux ; page et grillage|l'épisode suivant]]. Andreï Tarkovski aborde la figure de la fenêtre, comme un outil d'ouverture sur le passé (ou sur le [[Thèse:Introduction:La méthode de l'arbre cinémantique#Le tronc d'un film : le présent|présent]], qui est un caractère [[Thèse:Résumé|cinémantique]].) Comme dans [[#Nostalghia, d’Andreï Tarkovski|Nostalghia]], les rideaux sombres suggèrent, ici, une période sombre, presque tragique. En effet, la fenêtre de gauche propose un [[passage]] sombre, un obstacle. Le rideau de la fenêtre de droite est au milieu de la fenêtre, il annonce un [[choix]] à faire, une décision à prendre. Ainsi, il nous semble que ces éléments sont des révélations à prendre en considération. Ils déterminent, d'une manière ou d'une autre, un état psychologique particulier, un certain comportement singulier. <ref><span id="ancre_Apic"></span>Dans ''L'Apiculteur'', Spyros, en tirant complètement les rideaux rouges de sa chambre d'hôtel, il baisse les rideaux de l'avant-dernier acte de sa vie. </ref> Dans l'épisode suivant, nous aurons droit à d'autres conduites particulières.



<center>* </center>


====Liens spécifiques du film====


Voir : ''[[Miroir (Le)|Miroir (Le)]]''



<center>* * *</center>



===Nostalghia, d’Andreï Tarkovski===


====Le premier rêve du poète====



''' <span id="ancre_78a">Plan</span> 78a – 1 : ''' ''1h 13' 25&quot;'' : ( 10è flash-back, en noir et blanc. 2ème série de quatre plans.) La femme du Poète se lève de son lit, comme si elle était inquiète ? <ref>Ce plan ressemble au [[Rêve#ancre_21|plan 21]] du ''[[Miroir (Le)|Miroir]]'', à propos du "Rêve d'Aliocha." </ref> Ce plan est en fait le développement, en flash-back, du 1er plan du film, celui du prologue. Ce plan démontre que le film commence par le rêve du Poète.

La femme du Poète se dirige vers un côté de la chambre ajourée de trois grandes fenêtres. Le rideau de la fenêtre du milieu est tiré. <ref>Une variante de cette figure de rideau est également proposée dans Le Miroir. </ref> C'est la proposition d'un "espace alternatif". La femme se dirige vers la fenêtre du milieu, elle écarte le rideau (78c) : une [[colombe]] surgit. (Cf. '''Photogramme – Rideau 2.''')


<span id="ancre_78bp"></span> [[Fichier:rideaup2.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Rideau 2''' : ''Nostalghia'', '''Plan 78b'''. La disposition particulière des rideaux et la colombe. Comparez avec les rideaux du [[#ancre_1|plan 29]] dans Le Miroir. ]]

Elle se dirige vers la droite du cadre, ouvre une porte et la referme aussitôt (78 e). Il nous semble que la disposition particulière des fenêtres suggère le triple temps : le passé, le présent et le futur. La femme ouvre donc le rideau du présent pour voir jaillir une colombe, qui devient une représentation de son mari, le Poète. La suite de la séquence présente l'arrivée des personnages, comme dans le prologue (plan 1).

''' <span id="ancre_81a">Plan</span> 81a – 4 :''' '' 1h 15' 35&quot;'' : Retour en plan moyen sur la femme du Poète. Travelling de gauche à droite sur la jeune fille, la dame au fichu, l'enfant et le chien. Mais paradoxe : le même travelling continue pour nous représenter les mêmes personnages dans le même ordre (81b). Il y a une espèce d'inauguration de l'aspect "infini du souvenir", qui se répète sans fin ! « Le rideau du Temps ». Nous entendons le son d'une corne de brume. L'image s'arrête sur une vue de la maison, un soleil émerge de derrière la maison (81c), seconde [[Représentation (métaphorique)|représentation métaphorique]] du Poète. (Cf. '''Photogramme – Soleil.''' )


<span id="ancre_81cp"></span> [[Fichier:soleilp1.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - "Soleil"''' : ''Nostalghia'', '''Plan 81c'''. Le soleil émerge de derrière la maison. C'est une seconde [[Représentation (métaphorique)|représentation métaphorique]] du Poète.]]

Le 10ème flash-back propose une redéfinition, une re-[[combinaison]] du [[premier]] plan du film. Un retour, le dixième, vers l'âge mythique du Poète. Il y a en effet une incise déstructurante de la linéarité filmique par un gonflement du temps (celui du Poète <ref>Qui est en fait, toujours individuel. Ce qui signifie qu'à travers la notion d'un temps cosmique homogène, s'installe un temps individuel, propre à chaque individu. </ref>), et l'introduction de trois rêves successifs. Cela démontre par ailleurs que le début du film n'est pas le prologue, mais l'arrivée de la Traductrice et du Poète en voiture ([[Arbre#ancre_3p|plan 3]]). Le plan des trois fenêtres (78a) précède en fait le prologue. Enfin, l'aspect [[Triangle|trinitaire]] <ref>Cf. '''F. Cesarman''', les relations triangulaires chez L. Buñuel, ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_3|op. cit.]]'', p. 74 et 87 ; ''El'', 122 ; ''Nazarin'', 137 ; ''Viridiana'', 149. </ref> est une constante tarkovskyenne.

Dans [[Plume#« L'église inondée » - Pré-figuration et trans-figuration : Le poème, la plume et l'ange : figures ascensionnelles |l'épisode suivant]] nous allons rejoindre le Poète dans une église. Mais cette église est inondée. Est-ce un présage de sa future mission ? La piscine de [[Bougie#La bougie du Mystère de Sainte-Catherine|Sainte Catherine]].


<center>* </center>

====Passages et messages====


''' [[Téléphone#ancre_98p|<span id="ancre_98">Plan</span> 98]] : ''' '' 1h 31' 31&quot;'' : Le Poète est devant le parvis d'un grand hôtel romain. Il vérifie ses sacs de voyage. Il est prêt à partir. Il s'assied sur un banc, du côté d'une valise noire, disposée seule, à l'opposée d'autres valises. Un chauffeur de taxi vient lui dire qu'il est prêt à partir, il prend les valises. Mais un concierge vient annoncer au Poète qu'il est demandé au [[téléphone]].

''' <span id="ancre_99">Plan</span> 99 : ''' ''1h 32' 48&quot;'' : La Traductrice est au téléphone. Elle est debout dans une luxueuse demeure, "son ami" Vittorio mange, assis au milieu de la [[table]]. La Traductrice annonce au Poète, que "Domenico le Fou" est à Rome pour une manifestation : " ''Voilà trois jours que Domenico parle.''" Le Poète lui dit : " ''Je m'ennuie, je veux rentrer chez moi.''" La Traductrice lui demande de la part du "Fou" : "''Si tu as fait ce que tu avais à faire.''" Une servante passe derrière Vittorio, et ferme soigneusement des rideaux blancs. (Cf. '''Photogramme – Rideau 3.''')


<span id="ancre_99bp"></span> [[Fichier:rideaup3.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Rideau 3''' : ''Nostalghia'', '''Plan 99b'''. Une servante tire les rideaux blancs. La Traductrice est disposée du côté de la valise noire du plan 98. Comparez le parallélisme de la table et du [[Téléphone#ancre_98p|plan 98]].]]



Là encore, les rideaux ont un rôle non négligeable dans la structure [[Thèse:Résumé|cinémantique]] de l'image. C'est comme s'ils [[Annonciateur(signe)#Annonciateur (signe)|annoncaient]] la fin du message de la Traductrice, et de fait le début d'un autre message ou plutôt d'un double message : celui du "Fou", et celui du Poète. En effet, nous avons vu au [[#ancre_78bp|plan 78b]], "les trois rideaux noirs", à travers desquelles nous avons détecté une suggestion d'une proposition temporelle. Ici, par la centralité de l'image, nous y voyons une affirmation du "présent". D'autre part, la réalité du moment est affirmée dans le même plan : un inconnu dépose un paquet (d'argent) sous la nappe blanche, que Vittorio soulève à peine, pour aussitôt le recouvrir. Il accomplit cela avec une certaine indifférence, sans regarder ni l'inconnu, ni le paquet.

''' <span id="ancre_102">Plan</span> 102 : ''' ''1h 25' 48&quot;'' : Retour au Poète. Il change son projet, celui de rentrer à "la maison". Il demande au taxi de le conduire à Bagno-Vignoni. Il fait quelques pas, il passe sous un porche sombre. Il reste dans l'[[ombre]] quelques secondes. (Cf. '''[[Passage#ancre_102p|Photogramme – Passage.]]''') L'image n'indique-t-elle pas "la sombre décision" du Poète. « Des rideaux muraux ».


<center>* </center>

====Liens spécifiques du film====

Voir : [[Nostalghia]]



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== Notes et références ==
<references />



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