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Pays de la Violence (Le)

236 octets ajoutés, 3 mai 2015 à 17:06
/* Les valeurs de la « ligne » */
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[[Fichier: Frankenheimer_I Walk the Line_08_Pont.jpg|400px|thumb|right|alt= '' I walk the line '' de Frankenheimer John. L’omniprésence de la ligne dans le film. Le shérif qui traverse le pont suspendu pour rejoindre la maison des McCain.| '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' [[#ancre_39p|Photogramme 39.]]''' L’omniprésence de la ligne dans le film. Le shérif qui traverse le pont suspendu pour rejoindre la [[maison ]] des McCain.]]
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Dans un sens élémentaire et laconique, Euclide définissait une ligne comme étant : « une longueur sans largeur. » <ref> 300 av. J.-C., Éléments : Livre 1er - Définitions, Postulats, et Notions Communes, (Anglais : ''A line is breadthless length. '') - Grec ancien : Στοιχεια ; prononciation : ''Stoikheía'' ; traduction française : éléments. (Source : Wikipédia)</ref>
C’est un élément naturel ou artificiel qui a une forme continue longitudinal ou filiforme. Au cinéma et en particulier dans le film '' I walk on the line'', cette forme particulière va acquérir une dimension particulière, elle aura une part active et déterminante dans la composition des plans filmiques. Comment ? Par la simple action de diviser la surface du plan, la plupart du temps, la division est horizontale, mais aussi en diagonale, comme le premier plan du film (Cf. ''' Photogramme - 1.''' )
- ''Gatesboro Road. On est arrivés récemment. Avant, on était à Loomis Canyon.''(Cf. ''' [[#ancre_9p|Photogramme - 9.]]''') <br/>
- ''Qui ça, « on » ? ''<br/>
- '' Mon père, Buddy, Clay et moi. Clay a presque 18 ans. Mais ils sont pas à la [[maison]], ils bossent.''<br/>
- ''Où ça ? ''<br/>
- ''A l’usine. Mais c’est du travail quand même. Ca fait rentrer de l’argent, c’est bien. '' (Elle sourit. Henri est dubitatif. ) <br/>
[[Fichier: Frankenheimer_I Walk the Line_00_15_Père McCain_fils_fille.jpg|300px|thumb|right|alt='' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme - 15.''' Le père inquiet, déduit qu’il ne faut pas perdre la distillerie. | '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme - 15.''' Le père inquiet, déduit qu’il ne faut pas perdre la distillerie.]]
<span id="ancre_mai1"></span>Au même moment, dans un de l'autre côté de la ville, plan général de nuit, de la '''[[maison ]]''' des McCain. A l’intérieur la famille est réunie, Buddy est absent. Après « l’interrogatoire » du shérif, Alma subit, à présent, « l’interrogatoire » de son père Carl. Il veut connaître les détails de sa rencontre avec le shérif.
Le grand frère d’Alma, Clay, suit la conversation de près, en allumant une cigarette. Alma, l’air innocente, répond aux questions de son père, tout en préparant le dîner. Le père : « <br/>
[[Fichier: Frankenheimer_I Walk the Line_00_40_0h_27_26_Echelle_01.jpg|300px|thumb|right|alt='' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme 40''' Le shérif découvre la trappe, l’ouvre et descend l’échelle qui mène à la distillerie clandestine.| '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme 40''' Le shérif découvre la trappe, l’ouvre et descend l’échelle qui mène à la distillerie clandestine.]]
<span id="ancre_mai2"></span>''24' 32&quot;'' Le shérif traverse à pieds un petit pont en bois qui enjambe une rivière. Il visite une vieille '''[[maison ]]''' délabrée, c’est la maison des McCain, il n’y avait personne. Il s’engage dans un petit sentier. Ensuite, il emprunte un pont suspendu avec des cordes.(Cf. ''' [[#ancre_39p|Photogramme - 39.]]''' ''25' 28&quot;'')
Au bout du pont se dresse une bâtisse encombré de végétation. Le shérif essaye d’ouvrir la porte principale, elle est fermée, il contourne la bâtisse. Il trouve une autre porte, elle est ouverte, il entre dans ce qui ressemble à un vieux moulin. Il remarque une trappe, il l’ouvre, il descend une petite échelle. (Cf. ''' [[#ancre_40p|Photogramme - 40.]]''' ''27' 26&quot;'') Gros plan du shérif, les traits sur son visage se creusent. (Cf. ''' [[#ancre_41p|Photogramme - 41.]]''' ''27' 30&quot;'') Il comprend qu’il vient de découvrir la distillerie clandestine de McCain. Il entend un chien aboyé. Alma n’est donc pas loin. Le chien s'arrête devant la trappe ouverte et continue à aboyer sur le shérif. Le shérif reste sur l’échelle. Une personne, Alma, appelle le chien : «  ''Au pied !'' »
- ''D’accord, papa. '' <br/>
- '' Le chien aboie. La campagne est en feu. Je reste assis. J’entends tes sœurs. Elles vont revenir, je le sais. '' <br/>
- ''C’est possible, papa. '' (Il se déplace vers la porte d’entrée de la [[maison]].) ''tarde pas à aller te coucher.''»
''32' 09&quot;'' : La femme du shérif est couchée dans le lit, comme l’autre nuit : «
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[[Fichier: Frankenheimer_I Walk the Line_00_50_0h_34_58_SHérif_Alma_Escalier.jpg|300px|thumb|right|alt= '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme 50.''' Le shérif veut voir Alma. Il est hésitant. Il entre dans la [[maison]]. Personne. Il monte des escaliers. | '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme 50.''' Le shérif veut voir Alma. Il est hésitant. Il entre dans la [[maison]]. Personne. Il monte des escaliers. ]]
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Dans une nuit noire, une tente géante est illuminée avec des guirlandes alignées. Une ligne en pointillée.(Cf. ''' [[#ancre_49p|Photogramme - 49.]]''' ''34' 42&quot;'')
De l'autre côté de la ville, le shérif attend devant la [[maison ]] des McCain. Il est hésitant. Il avance très doucement. Il entre dans la [[maison]]. Personne. Il monte des [[Escalier|escaliers]]. (Cf. ''' [[#ancre_50p|Photogramme - 50.]]''' ''34' 58&quot;'')Alma l'attendait, elle est toute souriante : « 
- ''Merci d'être venu. Ils sont tous partis... pour un petit bout de temps...'' (Elle se jette sur lui.) ''Je suis contente de vous voir. '' <br/>
- (Le shérif est heureux, il marmonne des sons incompréhensibles.) ''Il fallait que je te voie. J'en avais trop envie... J'attendais de tes nouvelles. '' <br/>
- '' Oui. Il ne l'a peut-être pas vu... Ce serait bien, hein ?'' (Il descend les escaliers, furieux. Il s'arrête, il remonte vers elle dans une grande précipitation. Alma a eu peur. Elle recule.) ''Je veux pas te faire de mal. Jamais je te ferai du mal. '' »
Il l'embrasse fougueusement, et sort précipitamment de la [[maison]]. Une camionnette était stationnée, un chien aboie, il s'arrête un moment et puis, continue son chemin. Les McCain descendent de la camionnette. Ils entrent dans la [[maison]]. Le père demande à sa fille : «  ''Pourquoi il est parti ? ''<br/>
- Clay : ''Alma l'a fait fuir. ''<br/>
- Le Père : ''Pourquoi est-ce qu'il est parti ? '' (Cf. ''' [[#ancre_53p|Photogramme - 53.]]''' ''38' 49&quot;'')<br/>
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[[Fichier: Frankenheimer_I Walk the Line_00_55_0h_40_24_Hunnicutt à l'affût.jpg|300px|thumb|right |alt= '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme 55.''' Dans le prolongement de la voiture, au fond, une maison avec une silhouette qui se déplace devant une fenêtre encore éclairée. | '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme 55.''' Dans le prolongement de la voiture, au fond, une [[maison ]] avec une silhouette qui se déplace devant une fenêtre encore éclairée.]]
C'est l'un des deux phares de la voiture du shérif, il se rend au domicile de son adjoint.
Il éteint les lumières. Il ferme la portière de la voiture sans faire du bruit. Il tient dans la main une lampe torche. Il avance à pas de loup. Il se dirige vers la voiture de son adjoint. Il essaye d'ouvrir la portière côté passager. Elle est fermée. Il regarde à travers le pare-brise, c'est trop sombre. Dans le prolongement de la voiture, au fond, une '''[[maison ]]''' avec une silhouette qui se déplace devant une fenêtre encore éclairée. (Cf. ''' [[#ancre_55p|Photogramme - 55.]]''' ''40' 24&quot;'') L'adjoint Hunnicutt, surveille sa voiture en mangeant un sandwich. Sa femme à l'air agacée : « ''Tu veux pas arrêter de tourner en rond ? ''» Il éteint la lumière. Sa femme continue à le harceler : « '' Imbécile ! A manger dans le noir, tu vas t'en foutre partout... La mayonnaise va dégouliner sur ton pantalon... Qu'est-ce que tu regardes ? Qu'est-ce qu'il y a à voir ? C'est tout toi, ça. Regarder dans le noir. Imbécile. '' (Cf. ''' [[#ancre_56p|Photogramme - 56.]]''' ''41' 18&quot;'') <br/>
- '' Va te faire cuire un œuf.'' <br/>
- '' Demain.''»
- ''Mais il est parti. C'est déjà ça, non ? '' <br/>
- (Sur un ton excédé.) '' Il va revenir.''»<br/>
Le père se lève de la table, suivit par ses deux garçons et sortent de la [[maison]]. Le shérif le poursuit : « : ''McCain ! Jetez tout votre matériel dans la rivière. Vous avez deux jours, OK ? '' <br/>
- ''On va essayer. '' <br/>
- (Il parle en hurlant et en pointant son doigt.) '' Commencez tout de suite. Et je ne plaisante pas. '' (Cf. ''' [[#ancre_59p|Photogramme - 59.]]''' ''43' 18&quot;'') ''Vous avez rien contre moi. Je nierai tout.'' <br/>
- '' On prend le risque. Après tout, vous avez pas le mauvais rôle. Vous n'avez que le bon côté. Chacun y trouve son compte.''» (Cf. ''' [[#ancre_60p|Photogramme - 60.]]''' ''44' 07&quot;'')
Le père monte dans la camionnette et le shérif entre dans la [[maison ]] en claquant la porte.
Cut.
C'est la nuit. Le shérif est sur la véranda, perdu encore une fois, dans ses pensées. Sa femme sort de la [[maison]], elle propose au grand-père d'aller au lit, et puis elle avance près de son mari : «'' Dans un monde où la mort existe, on croirait que la haine n'a pas sa place... C'est ce que je croyais quand on s'est mariés, quand on était heureux. Je croyais à ce genre de choses. J'ai dû lire ça quelque part. (Cf. ''' [[#ancre_61p|Photogramme - 61.]]''' ''46' 02&quot;'') Tu te souviens du tourbillon de folie qu'on a vécu ? Ellen Haney t'avait mis le grappin dessus... Dans les revues que je lis, on dit que les gens se connaissant pas vraiment... Même quand on est mari est femme... Je comprends qu'on ait droit à son petit jardin secret. Les gens qui s'aiment ne peuvent pas prétendre tout savoir l'un de l'autre. Tu es d'accord ? '' <br/>
- '' J'imagine... Seuls les ennemis peuvent prétendre ça.'' » (Cf. ''' [[#ancre_62p|Photogramme - 62.]]''' ''46' 24&quot;'')
Le shérif tourne le dos, sans parler davantage, il entre dans la [[maison]], sans faire attention à son père qui était resté tout ce temps, dans la véranda vitrée. (Cf. ''' [[#ancre_63p|Photogramme - 63.]]''' ''47' 10&quot;'') Mais sa femme le poursuit, ayant compris le sens de sa dernière phrase : «'' Ah oui, effectivement... Henry... Ce que tu viens de dire est très significatif. “seuls les ennemis prétendent connaître quelqu'un par cœur.” '' (Ils sont dans la cuisine.) ''Tu vois la facilité d'esprit que tu as ? '' (Le shérif se sert un verre de bière.) (Cf. ''' [[#ancre_64p|Photogramme - 64.]]''' ''47' 42&quot;'')''Je sais que tu pourrais briguer un poste plus important si tu en avais envie. Et je resterais à tes côtés si c'est ce que tu souhaites... ''(Le shérif sort de la cuisine.) '' C'est pas parce qu'on ne se connaît pas qu'on ne peut pas s'aider, pas vrai ? Je ferais n'importe quoi pour toi.''» (Il monte les escaliers sans répondre.)
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[[Fichier: Frankenheimer_I Walk the Line_00_63_0h_47_10_Shérif_ignore son père.jpg|400px|thumb|center|alt= '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme 63.''' Le shérif tourne le dos, et entre dans la maison, sans faire attention à son père qui était resté tout ce temps, dans la véranda vitrée. | '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme 63.''' Le shérif tourne le dos, et entre dans la [[maison]], sans faire attention à son père qui était resté tout ce temps, dans la véranda vitrée.]]
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[[Fichier: Frankenheimer_I Walk the Line_00_66_0h_50_17_maison abandonnée.jpg|300px|thumb|right |alt= '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme 66.''' Le shérif invite Alma à entrer dans une maison abandonnée. La maison de son enfance.| '' I walk the line '' de Frankenheimer John. ''' Photogramme 66.''' Le shérif invite Alma à entrer dans une '''[[maison ]]''' abandonnée. La [[maison ]] de son enfance. ]]
Des images d'une '''[[maison ]]''' abandonnée défilent. Le shérif tenant la main d'Alma entre dans la [[maison]]. (Cf. ''' [[#ancre_66p|Photogramme - 66.]]''' ''50' 17&quot;'') Alma visite la [[maison ]] complétement délabrée. Le shérif la suit et chuchote : «
'' Des fantômes.'' (Cf. ''' [[#ancre_67p|Photogramme - 67.]]''' ''51' 00&quot;'')<br/>
- ''Hum ! '' <br/>
Le shérif jaillit d'un coin, en poussant un cri qui va effrayer Alma en courant dans le sens opposé. Il va la poursuivre en riant, ils sont heureux comme des enfants innocents. Elle se cache à son tour derrière une porte. (Cf. ''' [[#ancre_73p|Photogramme - 73.]]''' ''54' 13&quot;'') Mais le shérif ne venait pas la retrouver, après un certain temps, elle sort de sa cachette à la recherche du shérif. En passant, elle pose sa radio sur le bord d'une fenêtre. Elle commence à être agacer : « ''Allez, Henry, arrête. '' (Elle sort de la [[maison]], et continue à l’appeler.) ''Henry ? … Henry, ça ne m'amuse plus.''»
Elle entre par une autre porte dans la '''[[maison]]''', et tout à coup, elle est effrayé de voir le shérif assit sur l'escalier. (Cf. ''' [[#ancre_74p|Photogramme - 74.]]''' ''54' 52&quot;'')
Le cadrage est d'une grande qualité.