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Insolite
,<span id="ancre_1"></span>[[Fichier: montrep1.jpg|450px|thumb|right|alt=''[[Fraises Sauvages (Les)|Les Fraises Sauvages]]'', plan 19. Le rêve étrange d'Isak Borg, entre autres, une montre éclatante de lumière mais sans aiguilles.|''[[Fraises Sauvages (Les)|Les Fraises Sauvages]]'', plan 19. Le rêve étrange d'Isak Borg, entre autres, une montre éclatante de lumière mais sans aiguilles.]]
==Titres des films==
Après l'épisode des [[Livre|pages froissées]] et du [[sac]] de la mère vidé, la mère sort de l’[[appartement]], et, nous assistons à la présence insolite d'une dame distinguée, installée dans un profond fauteuil, buvant du thé dans une tasse en porcelaine. Elle donne l'impression qu'elle est chez elle. Elle dit à Ignat, guère étonné de sa présence : "''Entre, Bonjour.''" Elle demande à une vieille servante : "''une tasse de thé pour le jeune homme.''" Elle demande aussi à Ignat de prendre le cahier dans la bibliothèque, "''celui situé au 3ème rayon.''" Elle a parlé trois fois, pour donner trois fois des ordres. (Cf. '''Photogramme - Insolite 1.''')
<span id="ancre_83p"></span>[[Fichier:insolitep1.jpg|300px|thumb|right|alt=|'''Photogramme - Insolite 1''' : ''[[Miroir (Le)|Le Miroir]]'', '''plan 83'''. L'étrange Dame en noir, boit tranquillement une tasse de thé dans l'appartement. Ce plan présente une variation d'éclairage, non moins étrange, sur la Dame en noir. ]]
Ignat prend "le [[livre]]" et commence à lire, un texte de Rousseau, sur "l'influence de la science sur l'art". Elle coupe sa lecture, et elle le rectifie, en lui disant de lire ce qui est souligné <ref>Le répertoire typologique des [[Mot|mots]] s'agrandit, voilà à présent des mots soulignés. </ref>: "Une lettre de Pouchkine à Tchadaïev, sur le schisme qui a séparé la Russie du reste de l'Europe."
<span id="ancre_83p"></span>[[Fichier:Insolite2_Tarkovski_lemiroir_plan86_tasse_lumiere_1400p2.jpg|300px|thumb|right|alt='''Photogramme - Le service de thé''' : ''[[Miroir (Le)|Le Miroir]]'', '''plan 83'''. L'étrange Dame en noir, boit tranquillement une tasse de thé dans l'appartement.|'''Photogramme - Le service de thé''' : ''[[Miroir (Le)|Le Miroir]]'', '''plan 83'''. L'étrange Dame en noir, boit tranquillement une tasse de thé dans l'appartement.]]
Ainsi, nous constatons que les propos d'Ignat: [[Sac#ancre_80|"''On dirait que ça s'est passé.''"]] S'appliquent aussi à la Dame en noir : elle connaît avec précision la position du cahier et le passage souligné. Remarquons de plus, que c'est un cahier et non un livre. La disposition du cahier qui semble présenter dans la même page, un texte de Rousseau, suivi d'un texte de Pouchkine, indique que ces passages ont été sans doute copiés. Ils ont été peut-être copiés et soulignés par ses soins. Nous assistons là, à un double "paradoxe chronotopique"<ref>Chronotopique, signifie étymologiquement "le temps-lieu", du grec, ''chronos'', le temps, et ''topos'', le lieu.</ref>, si nous osons dire. Entre temps, on sonne à la [[porte]]. Elle ordonne à Ignat d'aller ouvrir. C'est une [[Faute|fausse]] visite, d'une dame qui s'est trompée d'adresse. <ref>Est-ce Maroussia vieille ? (Remarque de Daniel Weyl.) </ref> De retour, Ignat constate avec étonnement et surprise, mêlée d'inquiétude, la [[disparition]] de la dame en noir, et de tout le service à thé. (Cf. '''Photogramme - Le service de thé.''')
Entre temps, le [[téléphone]] sonne, il sursaute légèrement, il ferme les yeux un [[Instant (précis)|instant]], dubitatif, il se [[Tourner|retourne]] et se dirige vers le téléphone : la situation est aussi entortillée que le fil de téléphone qu'il a au bout de sa main, encore une fois, la forme rejoint le fond.
=====L'idée d'une résonance=====
<span id="ancre_86p"></span> [[Fichier:livrep1.jpg|300px|thumb|right|alt='''Photogramme - Livre''' : ''[[Miroir (Le)|Le Miroir]]'', '''plan 86'''. "[[Résonance]]", grâce à un prolongement d'une ligne de force.|'''Photogramme - Livre''' : ''[[Miroir (Le)|Le Miroir]]'', '''plan 86'''. "[[Résonance]]", grâce à un prolongement d'une ligne de force.]]
Par ailleurs, nous avons souligné dans le "[[Rêve]] d'Aliocha" l'ambivalence du "père du héros" et du "père de la patrie" ; dans "le songe d'Ignat", à supposer que c'est un songe, la Dame en noir devient "la mère de la patrie", ce qui explique l'intense éclairage, presque surnaturel autour de la pièce, ainsi que l'éclairage de face sur le visage d'Ignat, au moment où il lit la lettre de Pouchkine : une lumière intérieure qui s'achemine vers l'extérieur. De plus, il y a de nouveau "un fait formel" révélateur, au moment de la lecture d'Ignat. La prise de vue et la disposition de l'image proposent "une lecture littérale" : Le visage de la dame en noir est situé dans le prolongement de l'ouverture en V du livre. (Cf. '''Photogramme - Livre 1'''.)