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Feu

11 octets ajoutés, 20 mars 2012 à 02:06
/* Variation d’éclairage, le mythe du sphinx et l'énigme du coq */
_ Natalia : « ''Pourquoi, jamais rien de tel ne m'apparaît ?''»
'''<span id="ancre_127">Plan</span> 127 :''' '' 1h 12' 36&quot;'' : Après la rèplique de la mère, apparaît le plan en [[insert]] du buisson soufflé par le [[vent]]. (Plan 12, 3ème représentation de l'insert.) D'autre part, un regard attentif sur le feu d'Ignat suggère "un effet d'ouverture", une forme "en cage", comme si la structure de l'élément en combustion rappelait une espèce "d'oiseau qui brûle". (Cf. '''Vignette, Photogramme Feu 7.''') Mais la question qui se pose, est celle de savoir si justement c'est un oiseau qui brûle. Ou un [[oiseau]] qui renaît ? Ne serait-ce pas en fin de compte, le mythe du sphinx qui est présenté par déviation ? (Cf. '''Photogramme – Feu 7.''')
<span id="ancre_124p"></span>[[Fichier:feup7.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Feu 7''' : ''Miroir (Le)'', '''Plan 124'''. Le feu qui brûle, ne serait-il pas une représentation symbolique du mythe du sphinx ? (Cf. la vignette.)]]
D'autres propos en voix-off du père convergent vers notre hypothèse. Ils sont situés avant le feu d'Ignat. « ''Le poète doit bouleverser l'âme, non pas former des idolâtres.''» L'image du feu est bouleversante, car elle "marche à l'envers", comme tout le jeu de l'éclairage, qui [[Annonciateur(signe)|annonce]] indirectement un feu animalisé, par l'aspect changeant du feu, qui n'est pas uniforme. C'est comme un feu en miroir. D'autres arguments vont venir appuyer notre hypothèse à propos du feu d'Ignat. Pour le moment, nous dévoilons quelques indices en attendant le moment opportun. Une autre image « marche à l'envers », au cours de cet épisode, c'est un événement qui va nous intéresser, quand le père dit en voix-off : « ''je revois régulièrement le même rêve.''»
'''<span id="ancre_128">Plan</span> 128 :''' '' 1h 12' 42&quot;'' : Changement de cadre, retour à la maison de l'enfance, celle du premier épisode « Le fenil en feu ». C'est le jour. Klanka (une voisine) décroche du plafond une lampe à pétrole. C'est ainsi que petit à petit, les éléments se mettent en place, et en ordre. C'est un indice de plus à propos de notre hypothèse du feu. Le père continue son [[rêve]] : « ''On dirait qu'il veut'' (le rêve) ''me ramener de force à ces lieux chers et pleins d'amertume où je suis né il y a 40 ans, juste sur la table. Quelque chose m'empêche d'entrer dans la maison. (…) Tout est encore à venir, tout est encore possible.''» La [[table]] en question c'est la table sur laquelle monte la jeune fille pour décrocher la lampe à pétrole, et qu'elle dépose. C'est la même table des [[plans 16]] et du [[Verre#ancre_17|plan 17]], avec la séquence de la chute du [[verre]] de la lampe à pétrole, dont on a vu à plusieurs reprises l'extrême importance.
'''<span id="ancre_129">Plan</span> 129 :''' '' 1h 14' 22&quot;'' : Passage en noir et blanc. Aliocha, enfant de 5 ans, marche autour de la maison. Il appelle « ''maman'' ». Tout à coup :
Nous assistons en fait au [[rêve]] du père découpé en plusieurs parties. Il est d'abord annoncé par la voix-off du père : « ''je revois régulièrement le même rêve… Quelque chose m'empêche d'entrer à la maison.''» La maison signifie le foyer, la protection familiale, la chaleur humaine, le don de soi. Il reste à l'extérieur. Curieusement, un [[coq]], qui en principe a sa place à l'extérieur, est à l'intérieur. Sa sortie est fracassante, par une fenêtre, par un passage inhabituel. Il casse la vitre en morceaux, comme s'il cassait un couple en morceaux. La figure du coq dans cette représentation est énigmatique, comme le rêve lui-même.
Par ailleurs, dans le prolongement même de nos constatations, nous entrons de plain-pied dans le plan qui suit, à savoir le [[#ancre_132|plan 132]]. Le développement du buisson soufflé par le vent, avec la [[pierre]] qui bouge sur la [[table]], légère comme une [[aile]], et la lampe qui roule en tombant : ce ne sont pas des objets, ce sont des « idées ». Finalement, c'est à se demander s'il n' y a pas une cause importante et profonde dans le choix d'Andreï Tarkovski de figures mythologiques (le sphinx) ou bibliques (Moïse).
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