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Cheval

66 octets ajoutés, 16 décembre 2012 à 17:26
/* Significations symboliques et anthropologiques du cheval */
Or avec l'appui des images du film nous nous sommes penché sur une seconde hypothèse, comme nous allons le voir plus loin. Cependant, ce qui est intéressant de savoir, c'est qu'avec le cheval noir il y a une multiplicité d'acceptations symboliques. Elles découlent de cette signification complexe des grandes "figures lunaires", (…) "Où l'imagination associe par analogie la terre dans son rôle de mère, son luminaire la lune, les eaux et la sexualité, le rêve et la divination, la végétation et son renouvellement périodique. Aussi les psychanalystes et Jung en particulier ont-ils fait du cheval "du psychisme inconscient" ou de la "psyché non-humaine." <ref>''Ibid''., p.223. Cf. également sur ce point, '''C.G.Jung''', ''Psychologie und Alchemie'', Zürich, 1944, p. 312. </ref> Pour Gilbert Durand, le cheval est un archétype voisin de celui de la mère : (…) "Mémoire du monde" ou bien de celui du temps, puisqu'il est relié aux grandes horloges naturelles." <ref>'''Gilbert Durand''', ''Les Structures Anthropologiques de l'Imaginaire, Introduction à l'archétypologie générale,'' ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_14|op. cit.]]'', p.72. Cf. également : le sémantisme du cheval chtonien, pp. 79-81 ; cheval solaire, 81 ; Cheval aquatique, (…) "Poséidon, ne l'oublions pas, est fils de Kronos, il porte le trident primitivement fait des dents du monstre (… isomorphisme entre schème de l'animation et archétype de la gueule dentée)." Op. cit., pp 82-83. Ce dernier point est en relation dans le film avec le VIème épisode, 3ème partie : l'oscillation de la [[Scie|scie sifflante]] ; '''Salomon Reinach''' (''Cultes, mythes, religions'', t. V, p. 124.) a montré que le roi mythique Tyndare est un ancien dieu du chevalier et que son nom se confond avec le vocable onomatopéique du tonnerre "tundere". C'est donc sous l'aspect d'un cheval bruyant et ombrageux que le folklore, comme le mythe, imagine le tonnerre. C'est ce que signifie la croyance populaire prétendant, lorsqu'il tonne, que "Le Diable ferre son cheval" (Cf. '''Jung''', ''Libido'', p. 267, et '''Horace''', ''Ode'', I, 34-37 : "tonantes equos"). Relation dans le film avec le Vème épisode, 7ème partie : [[Paille]] et orage. Cf, également la suite, chez. '''G. Durand''', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_14|op. cit.]]'', pp. 97, cheval de Troie, 229 ; 240 ; 377-378 ; le cheval, allié du sauveur et précieux conseiller (dans les contes de la série "Domangage", p. 427. </ref> Ou encore pour Paul Diel, c'est (…) "l'archétype de l'impétuosité du désir." <ref>'''Paul Diel''', ''Le symbole dans la mythologie grecque'', préface de Gaston Bachelard, Paris, (1952) 1966, p. 305. </ref> (…) "Mais la nuit conduit au jour et il arrive que le cheval, suivant ce processus, quitte ses sombres origines pour s'élever jusqu'au cieux en pleine lumière." <ref>'''Chevalier/Gherrbrant''', ''Dictionnaire des Symboles'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'', p. 223. </ref> Il nous semble trouver dans cette dernière remarque un résumé parfait de la trajectoire initiatique du film. Le film commence avec le cheval noir, visiblement intrigant et gesticulant, pour terminer avec la séquence des quatre chevaux blancs paisibles du postlogue. Grâce à cette trajectoire, Tarkovski installe la vie de Roublev à l'intérieur d'un climat trouble et obscur, pour aboutir à l'apothéose de la cloche et à la peinture d'Andreï Roublev à la fin du film, seul passage en couleur.
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=====Le cheval dans le folklore russe=====