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Bande (de tissu)

1 538 octets ajoutés, 15 janvier 2015 à 17:19
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[[Fichier: Bande_Tarkovski_Stalker_plan 48_1400p.jpg|600px450px|thumb|centerright| alt=''[[Stalker]]'', '''plan 48. '''Les bandes de tissu que le professeur va [[#Les bandes de tissu lestées par des écrous|lester avec des écrous]]. |''[[Stalker]]'', '''plan 48.''' Les bandes de tissu que le professeur va [[#Les bandes de tissu lestées par des écrous|lester avec des écrous]].]]<br/>  <center>* * *</center>
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==Autres titres de films==
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<th>Titre</th>
<th><em>Titre original</em></th>
<th>Réalisation</th>
<th>Scénario</th>
<tr>
<td> '''Condamné à mort s’est échappé (Un) '''<br/>
'''&#167;. ''' Fontaine découpe un costume en bandes parallèles<br/>'''[[Corde#ancre_cor1|&#934;&#969; Corde 1, 2 et 3]]''' </td>
<td><em>[[Condamné à Mort s'est échappé (Un)]]</em></td>
<td><strong>[[Bresson Robert]]</strong></td>
<td>89</td>
</tr>
<tr>
<td> <span id="ancre_man"> </span> ''' Manon des Sources''' <br/>
'''&#167;.''' Ugolin amoureux de Manon, il va coudre le petit ruban rose de Manon sur son cœur, afin d’attirer la belle.</td>
<td>'' Manon des Sources''</td>
<td>'''Berri Claude''' </td>
<td> Berri Claude, d'après l'œuvre éponyme de Marcel Pagnol</td>
<td>'''1986'''</td>
<td> France</td>
<td> 120</td>
</tr>
<tr>
<td>'''Ruban Blanc (Le)'''</td>
<td>''WeiBe Band (Das)''</td>
<td>''' Haneke Michael '''</td>
<td> Carrière Jean-Claude, Haneke Michael </td>
<td>''' 2009 '''</td>
<td> Allemage, Autriche, France, Italie</td>
<td>144</td>
</tr>
<tr>
<td> '''[[#Stalker, d’Andreï Tarkovski|Stalker]]'''</td> <td>(Voir détail : ''[[Stalker|Stalker]]'')</td> <td> '''[[Tarkovski Andreï]]'''</td>
<td>Tarkovski A.<br />
Strougatski A. et B.</td>
</tr>
<tr>
<td><span id="ancre_vis"> </span>'''Visiteur (Le) '''<br/>'''&#167;. [[Visiteur (Le)#ancre_518cp|&#934;&#969;. Plans 518c]]'''</td> <td>''[[Visiteur (Le)|Muukalainen]]''</td>
<td><strong>Valkeapää Jukka-Pekka</strong></td>
<td>Forsström J.<br/>
<center>* * *</center>    
==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films==
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===Stalker, d’Andreï Tarkovski===
====Première citation des « bandelettes lestées à des écroux »====
Avec l'arrivée et l'entrée dans la [[Stalker#Aspects extra-filmiques ; Que veut dire "Stalker" ? |Zone]], nous assistons à une introduction de symboles puissants: la [[Croix#La figure de la croix dans « l'Avant-Zone »|croix]] et la [[Couronne#La couronne des fils de fer enchevêtrés|couronne des fils de fer enchevêtrés]], qui contrastent avec les symboles "hors-Zone" : [[Verre#Le verre vibrant|verre]], [[Ampoule#Stalker, d'Andreï Tarkovski|ampoule]], [[Serviette#Stalker, d’Andreï Tarkovski|serviette]] (torchon de cuisine), [[Chapeau#Le chapeau de l’Ecrivain sur le capot|chapeau]]. Andreï Tarkovski établit alors une distinction entre le sacré (la Zone) et le profane (le "hors-Zone"). Au plan 44, apparaît pour la [[première]] fois, le [[nom]] de "[[Porc-épic (''Stalker'')|Porc-épic]]", Le Stalker explique : " ''A l'époque on ne l'appelait pas "Porc-épic", on l'appelait Maître. Et puis il lui est arrivé quelque chose … ça s'est brisé en lui.'' (…) (Il s'approche du Professeur.) ''Voudriez-vous attacher ces bandes à ces écrous. (…) Moi, je vais aller faire un tour.''"
Première allusion des bandes et des écrous.
Dans le système varié des nœuds, ce n&#156;ud s'appelle "l'empile à boucle". Nous constatons que le Professeur fait le nœud machinalement, comme s'il l'avait toujours fait. C'est une image qui a l'apparence d'une "image-clé", car elle renferme à elle seule un certain nombre de catégories symboliques qui s'enchevêtrent. D'abord, l'écrou polygonal ressemble à un anneau. Ensuite, le nœud de la bandelette, la boucle et l'entrelacs font partie de "la physionomie du film". En effet, la bandelette suggère les petits trajets effectués par les protagonistes, la boucle détermine le film en boucle, et les entrelacs enfin, proposent les ramifications de la Zone. Cette accumulation de symboles est au cœur même du "stalkrisme", si l'on ose dire, sa raison d'être. Ces bandelettes lestées sont les véritables clés de la Zone. Elles ouvrent des portes invisibles. C'est une problématique tarkovskienne. Dans "la maison de la fin du monde", du film ''[[Nostalghia]]'', Domenico traverse une [[porte]] plantée au milieu d'une pièce, qui n'a aucune raison d'être. Ici, c'est grâce à ces bandelettes lestées que les deux visiteurs vont pouvoir progresser dans la Zone, à travers des passages invisibles. (A partir du plan 52.) Le Stalker procède de la façon suivante : il lance l'écrou auquel est attachée la bandelette, qui atterrit à un endroit donné. L'écrou semble ainsi muni de petites "[[AIleAile|ailes]]" blanches. Le Professeur et l'Écrivain se dirigent vers le point de chute, <ref> '''Gerstenkorn et Strudel''' remarquent, à juste titre, que le point de chute de l'écrou (herbe, métal, sable, etc.) (…) "constituent un excellent indicateur matériel de la disposition spirituelle du personnage qui le lance." "La Quête et la Foi" ou "Le Dernier Souffle de l'Esprit." Cf. ''Andreï Tarkovski, Etudes Cinématographiques'', 1983, pp. 92 et 102.</ref> le Stalker les suit. Ils ramassent l'écrou et le Stalker recommence son geste.  
====Le rapport avec le livre des Strougatski====
Ainsi les "dangers" de la Zone sont exprimés par le Stalker lui-même, <ref>Cf. '''J. Mitry''', tome 2, ''Esthétique et Psychologie du cinéma'', 2 volumes, P.U.F. 1963 et 1965, aspects du dialogue, p. 99 ; structure du dialogue, p. 101. ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_4|Op. cit.]]''</ref> car il les connaît et il les a vus, Ainsi, au plan 65, il dit : "''La Zone est un système très compliqué. Il y a plein de pièges, qui sont tous mortels.(…) Des pièges disparaissent, d'autres les remplacent.''(…)" Ou alors, le danger est exprimé par la Zone elle-même. Comme au plan 61, quand l'Écrivain voulait "prendre le chemin le plus court", une "voix" l'arrête : "''Halte, ne bougez pas''." Avec ce parti pris, il nous semble qu'Andreï Tarkovski réalise une "inversion des cadres" de projection de la réalité, c'est-à-dire que ce que nous voyons constitue les cadres de la conscience des protagonistes, <ref>Cf. '''Gerstenkorn et Strudel''', (…) "le décor de la zone n'est rien d'autre, en définitive, que la projection extérieur de leur monde intérieur." "''La Quête et la Foi''" ou "''Le Dernier Souffle de l'Esprit.''" Cf. ''Andreï Tarkovski, Etudes Cinématographiques'', 1983, p. 91. </ref>comme le dit d'ailleurs le Stalker, au plan 65 : "''C'est ça la Zone. (…) à chaque instant, elle est telle que l'avons faite, (…) par notre propre état d'esprit. (…) Tout ce qui se passe ici dépend non de la Zone, mais de nous.''" Donc, en résumé, la Zone est compliquée, mortelle et capricieuse. Pour y progresser, il faut "stalker", marcher à pas de loup. La bandelette lestée constitue "l'appât" mécanique du complexe organique de la Zone.
<span id="ancre_107ap"></span>[[Fichier:eaup5.jpg|200px300px|thumb|right|alt='''Photogramme - Sac 6''' : ''Stalker'', '''Plan 107a'''.|'''Photogramme - Sac 6''' : ''Stalker'', '''Plan 107a'''. ]]
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