Table
Titres des films
Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations
Titre | Titre original | Réalisation | Scénario | Année | Pays | Durée |
---|---|---|---|---|---|---|
Ange à ma Table (Un) | An Angel at My Table | Campion Jane | Jones L. | 1990 | Australie, Nlle. Zélande |
149 |
Plan de Table §. Suite à un câlin bref, mais intense, la table dressée pour la noce est en désordre. La mariée court se recoiffer, tandis que l’homme replace les cartons sans respecter le plan de table. Le hasard fera-t-il bien les choses ? Ou bien devra-t-il donner un coup de main au destin ? (Pitch du film.) |
Plan de Table | Raynal Christelle | Nief Francis | 2012 | France | 84 |
Autres titres de films
Titre | Titre original | Réalisation | Scénario | Année | Pays | Durée |
---|---|---|---|---|---|---|
12 Hommes en Colère | 12 Angry Men | Lumet Sidney | Rose R. | 1957 | USA | 89 |
Avion (L’) | Avion (L’) | Kahn Cedric | Ferroukhi Ismaël, Kahn Cédric, Lapière Denis, Marchand Gilles, Valburne Raphaëlle, d’après la bande dessinée Charly de Lapière Denis et Seron Magda. | 2005 | France | 100 |
Dernier Combat (Le) Last Battle (The) |
Dernier Combat (Le) | Besson Luc (1er L.M.) | Besson Luc, Jolivet Pierre | 1983 | France | 92 |
Maître (Le) | Mistrz | Piotr Trzaskalski | Lepianka W. Trzaskalski P ; |
2005 | Allemagne Pologne |
117 |
Pas si méchant que ça | Pas si méchant que ça | Goretta Claude | Dubreuil Charlotte, Goretta Claude | 1974 | France, Suisse | 112 |
Pays de la Violence (Le) | I walk the Line | Frankenheimer John | Sargent Alvin, d’après la nouvelle de Jones Madison | 1970 | USA | 97 |
Raging Bull §. Jack qui renverse la Table |
Raging Bull | Scorsese Martin | Martin P. Schrader P. |
1980 | USA | 129 |
Stalker | Stalker | Tarkovski Andreï | Tarkovski A. Strougatski A. et B. |
1979 | URSS | 161 |
Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films
Maître (Le), de Piotr Trzaskalski
L’importance du prologue : La valeur et la métamorphose de l’objet : Table
Nous avons exprimé ailleurs, la valeur du prologue et l’hypothèse qu’un protagoniste représente métaphoriquement (dans son sens étymologique, du grec, metaphora, « transposition ») un pays.
Sous cet angle, les données changent et nous donnent une version tout autre de ce que l’on a cru comprendre. Ainsi, l’image du prologue : l’enfant, la balançoire avec sa petite tablette et les clochettes, suggère une représentation du pays, un pays jeune mais incertain, qui « se balance », qui se cherche. (Cf. Photogramme – Table 1.)
Les clochettes proposent par synecdoque (figure consistant à prendre la partie pour le tout) l’image des églises, seul témoignage du sacré dans le film. (Mais, à son tour, ce sacré est hésitant...) Il faut enfin souligner la valeur de la tablette de la balançoire, qui va se manifester dans le film, soit d’une façon identique, en particulier au plan 118, quand le Maître effectue ses recherches sur le nouveau numéro de cirque. (Cf. Photogramme – Table 2.)
Soit alors, la tablette va subir un agrandissement, elle devient une table, comme par exemple, au plan 37b (le jeu de verre II), ou au plan 53b, la table et la poule. (Cf. Photogramme – Table 3.)
Cette image significative sera suivie, quelques instants plus tard, par une autre image particulière : Il s’agit du plan 55, avec la lévitation de la bouteille. (Cf. Photogramme – Table 4.)
La disparition de la table
Par la suite, nous aurons d’autres images d’une table, comme au plan 114 (le dîner silencieux). Mais au plan 116b, la table va subir une métamorphose radicale, à savoir, sa disparition (n’oublions pas, que nous sommes dans un monde de cirque et de magie), elle sera suggérée, simplement par une nappe (de table, prise justement sur une pile de nappes rangée sur une autre table). Cette nappe de table sera disposée directement sur le sol : la terre polonaise qui devient ainsi « une table d’amour ». (Cf. Photogramme – Table 5.)
Il reste encore la table sur laquelle Angela allait se faire violer (plans 9 et 10). Angela représente à son tour (ou prends le relais de l’enfant du prologue) la Pologne qu’on voulait violer ; elle sera sauvé, in extremis par un étranger qui, soulignons-le, descends d’une certaine hauteur pour venir la sauver. (Cf. Photogrammes – Table 6 et 7. )
Liens spécifiques du film
Voir : Maître (Le)
Pays de la Violence (Le), de John Frankenheimer
Si l’on compare les bureaux des deux hommes de la loi, le shérif et son adjoint (deux des principaux protagonistes du film), nous pouvons relever des indices pertinents. (Cf. Photogrammes – Table 8 et 9. ) Le bureau du shérif est compatible avec sa fonction : des crayons, un microphone (contact et intervention avec l’extérieur – la voix su shérif peut porter loin), une multitude de dossier et de fichier, de différents formats, une tasse de café, une agrafeuse, enfin, le chapeau sur la table indique que l’un pose sa « tête » (sa partie supérieure) sur la table, tandis que l’autre pose son « pied » (sa partie inférieure). En revanche, le bureau de Hunnicutt ressemble plutôt au bureau d’un adolescent, désordonné et négligé.
Stalker, d’Andreï Tarkovski
La table des prodiges de Ouistiti
Au plan 144 du film, nous devons être attentifs au plateau de la table sur laquelle sont posées les trois verres : De forme rectangulaire, lisse et inondée, en grande partie, de lumière blanchâtre, qui ressemble et se confond avec la blancheur du "grand verre". (Cf. Photogramme – Table 10.)
Le plateau rectangulaire de la table du plan 144 ne contraste-t-il pas avec le plateau rond en fer qui vibre du plan 6 ? (Cf. Photogramme – Table 11.)
Ne peut-on pas dire, en définitive, que ce qu'il faut retenir dans ce plan, n'est pas le pouvoir télékinésique de Ouistiti, mais bien, plus simplement, les verres et la table lisse sur laquelle Ouistiti va, enfin, poser sa lisse joue ? Nous sommes, de nouveau, dans un système d'entrelacs et de nœud symbolique complexe. Mais en même temps, avec la chute du "grand verre", tout le poids et la densité dramatique du film se libèrent, [1] illustré phonétiquement par le passage du vacarme strident de train (comme au plan 6), suivi par l'hymne à la joie de Beethoven. Ainsi, in extremis, à travers le plateau vide de la table, ne peut-on pas voir une abstraction géométrique (presque malévitchienne) de la "météorite" ? (Parce que tout le plan (pour ne pas dire tout le film) baigne dans le surnaturel). Et à travers cette abstraction, ne peut-on pas dire que nous assistons à une représentation d'une apparition théophanique, qui manifeste une perspective d'une "tabula rasa" ?
Liens spécifiques du film
Voir : Stalker
Notes et références
- ↑ Exactement comme dans Nostalghia, avec la "Libération de la Maison de la fin du monde".
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