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- La Femme : « '' Vous savez, maman était tout à fait contre. Vous avez bien compris que c’était un « bienheureux ». '' (Elle fait tourner nerveusement une cigarette entre ses doigts.) ''Tout le monde se moquait de lui, il était si pitoyable. Maman disait, c’est un Stalker… un condamné à mort, un forçat à perpétuité. Sais-tu quels enfants ont les Stalkers ? Moi, je ne discutais même pas. '' (Elle allume sa cigarette.) ''Je savais qu’il était un condamné à mort. Prisonnier à vie… et aussi pour les enfants. Que pouvais-je faire ? '' (Elle est au bord des larmes.) ''J’étais sûre qu’avec lui je serais bien. Je savais qu’il y aurait bien des malheurs mais un bonheur amer vaut mieux qu’une vie grise et maussade. Peut-être ai-je inventé tout cela après coup. '' (Elle se lève et se dirige vers la fenêtre, elle s’assoit sur le bord de la fenêtre.) ''Mais quand il m’a dit tout simplement : « Viens avec moi », je l’ai suivi. Je ne l’ai jamais regretté… Jamais. J’ai connu le malheur, la peur et la honte. Je n’ai jamais rien regretté ni envié personne. Car c’est le destin. Ainsi va la vie, ainsi sommes-nous. Sans malheur, notre vie n’aurait pas été meilleure. Elle aurait été pire. Car alors, il n’y aurait pas eu de bonheur. Et il n’y aurait pas eu d’espoir. ''» | - La Femme : « '' Vous savez, maman était tout à fait contre. Vous avez bien compris que c’était un « bienheureux ». '' (Elle fait tourner nerveusement une cigarette entre ses doigts.) ''Tout le monde se moquait de lui, il était si pitoyable. Maman disait, c’est un Stalker… un condamné à mort, un forçat à perpétuité. Sais-tu quels enfants ont les Stalkers ? Moi, je ne discutais même pas. '' (Elle allume sa cigarette.) ''Je savais qu’il était un condamné à mort. Prisonnier à vie… et aussi pour les enfants. Que pouvais-je faire ? '' (Elle est au bord des larmes.) ''J’étais sûre qu’avec lui je serais bien. Je savais qu’il y aurait bien des malheurs mais un bonheur amer vaut mieux qu’une vie grise et maussade. Peut-être ai-je inventé tout cela après coup. '' (Elle se lève et se dirige vers la fenêtre, elle s’assoit sur le bord de la fenêtre.) ''Mais quand il m’a dit tout simplement : « Viens avec moi », je l’ai suivi. Je ne l’ai jamais regretté… Jamais. J’ai connu le malheur, la peur et la honte. Je n’ai jamais rien regretté ni envié personne. Car c’est le destin. Ainsi va la vie, ainsi sommes-nous. Sans malheur, notre vie n’aurait pas été meilleure. Elle aurait été pire. Car alors, il n’y aurait pas eu de bonheur. Et il n’y aurait pas eu d’espoir. ''» | ||
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===== Les prodiges de Ouistiti ===== | ===== Les prodiges de Ouistiti ===== | ||
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[[Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_144b_Ouistiti_Livre.jpg|300px|thumb|right| alt=''Stalker'', '''Photogramme - 89 : Plan 144b.''' Les yeux de Ouistiti passent d’une ligne à l’autre à une vitesse vertigineuse.|''Stalker'', '''Photogramme - 89 : Plan 144b.''' : Les yeux de Ouistiti passent d’une ligne à l’autre à une vitesse vertigineuse.]] | [[Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_144b_Ouistiti_Livre.jpg|300px|thumb|right| alt=''Stalker'', '''Photogramme - 89 : Plan 144b.''' Les yeux de Ouistiti passent d’une ligne à l’autre à une vitesse vertigineuse.|''Stalker'', '''Photogramme - 89 : Plan 144b.''' : Les yeux de Ouistiti passent d’une ligne à l’autre à une vitesse vertigineuse.]] | ||
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[[Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_144c_Ouistiti_Verre.jpg|300px|thumb|right| alt=''Stalker'', '''Photogramme - 90 : Plan 144c.''' Sous l’effet de regard de Ouistiti le verre se déplace.|''Stalker'', '''Photogramme - 90 : Plan 144c.''' : Sous l’effet de regard de Ouistiti le verre se déplace.]] | |||
'''<span id="ancre_144">Plan</span> 144''' : ''2h 29' 52"'' : Gros plan de profil de la fille du Stalker, Ouistiti qui tient un grand livre près de son visage. (Cf. '''Photogramme – 88.''') Des flocons de pollen flottent dans l’air, comme précédemment, au [[#ancre_142|plan 142]]. Ses yeux passent d’une ligne à l’autre à une vitesse vertigineuse. (Cf. '''Photogramme – 89.''') Lent zoom arrière. Elle est en plan-épaule, nous | |||
'''<span id="ancre_144">Plan</span> 144''' : ''2h 29' 52"'' : Gros plan de profil de la fille du Stalker, Ouistiti qui tient un grand livre près de son visage. (Cf. '''Photogramme – 88.''') | |||
Des flocons de pollen flottent dans l’air, comme précédemment, au [[#ancre_142|plan 142]]. Ses yeux passent d’une ligne à l’autre à une vitesse vertigineuse. (Cf. '''Photogramme – 89.''') | |||
Lent zoom arrière. Elle est en plan-épaule, nous distinguons au premier plan deux verres et un bocal posés sur une table. Elle pose doucement son livre sur ses genoux. Le zoom arrière continue. | |||
- Ouistiti : (off) « ''Comment ne pas aimer tes yeux '' <br/> | - Ouistiti : (off) « ''Comment ne pas aimer tes yeux '' <br/> | ||
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''Et à travers les cils baissés''<br/> | ''Et à travers les cils baissés''<br/> | ||
''La flamme confuse du désir…''» | ''La flamme confuse du désir…''» | ||
Elle se tourne un instant derrière elle, vers la fenêtre, puis, elle penche la tête en direction du verre. Bientôt sous l’effet de son regard le verre se déplace. Elle le dirige peu à peu vers le bout de la table. (Cf. '''Photogramme – 90.''') | |||
On entend les couinements du chien, comme à la fin du [[#ancre_120|plan 120]]. Elle regarde le chien, hors-champ, un instant. (Cf. '''Photogramme – 91.''') | |||
Elle se concentre à nouveau sur le verre qu’elle amène, par la force de son regard, au bord de la table au premier-plan. Puis, elle se concentre sur le bocal. Elle le fait déplacer jusqu’au milieu de la table. Ensuite, elle passe à l’autre verre qu’elle dirige aussi vers le bout de la table. (Cf. '''Photogramme – 92.''') | |||
Zoom arrière accompagnant le mouvement du verre. Ouistiti pose sa joue contre la table. Le verre tombe par terre. (Cf. '''Photogramme – 93.''') | |||
Aussitôt une vibration se fait sentir sur la table. Lent zoom avant. Le verre tremble sur la table. (Cf. '''Photogramme – 94.''') | |||
Le bruit d’un train va en s’amplifiant, et dans le vacarme du train, on entend l’hymne à la joie de la neuvième symphonie de Beethoven. La petite fille est cadrée en gros plan. La musique diminue puis disparaît. Reste le bruit du train. | |||
Fondu en noir. | |||
''2h 33' 35"'' : Générique de fin. | |||
<gallery caption=" "> | |||
Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_144d_Ouistiti_Verre_Chien.jpg|''Stalker'', '''Photogramme - 91 : Plan 144d.''' : On entend les couinements du chien, Ouistiti regarde le chien, hors-champ, un instant. | |||
Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_144e_Ouistiti_Verre_Chien.jpg|''Stalker'', '''Photogramme - 92 : Plan 144e.''' : Ouistiti se concentre à nouveau sur le verre qu’elle amène, par la force de son regard, au bord de la table au premier-plan. Puis, elle se concentre sur le bocal. Elle le fait déplacer jusqu’au milieu de la table. Ensuite, elle passe à l’autre verre qu’elle dirige aussi vers le bout de la table. | |||
Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_144f_Ouistiti_Verre_Chien.jpg|''Stalker'', '''Photogramme - 93 : Plan 144f.''' : Ouistiti pose sa joue contre la table. Le verre tombe par terre. | |||
Fichier: Stalker_Tarkovski_Plan_144g_Ouistiti_Verre_.jpg|''Stalker'', '''Photogramme - 94 : Plan 144g.''' : Aussitôt une vibration se fait sentir sur la table. Lent zoom avant. Le verre tremble sur la table. | |||
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''La suite est en préparation'' | ''La suite est en préparation'' | ||
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==Conclusions== | ==Conclusions== |