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The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 1. Le dessin d'une victime, Ginny Larsen, représente une forêt constituait de huit arbres, qui bouche presque complètement le fond de l’espace, tout en bas, court une route blanche avec trois bandes de signalisation jaunes, ainsi qu’à droite, une grande voiture noire. Au milieu du dessin, se dresse, un grand monsieur habillé en noir, un « géant ». L’homme à des cheveux noirs court, il offre à une petite jeune fille blonde, avec des cheveux longs, habillée d’une robe rouge, des petits cadeaux, dessinés sous la forme de petites étoiles noires, et qui semblent être des hérissons. Lire la suite
The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 1. Le dessin d'une victime, Ginny Larsen, représente une forêt constituait de huit arbres, qui bouche presque complètement le fond de l’espace, tout en bas, court une route blanche avec trois bandes de signalisation jaunes, ainsi qu’à droite, une grande voiture noire. Au milieu du dessin, se dresse, un grand monsieur habillé en noir, un « géant ». L’homme à des cheveux noirs court, il offre à une petite jeune fille blonde, avec des cheveux longs, habillée d’une robe rouge, des petits cadeaux, dessinés sous la forme de petites étoiles noires, et qui semblent être des hérissons. Lire la suite


Autres titres de films

Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations


Titre Titre original Réalisation Scénario Année Pays Durée
300 300 Snyder Zack Gordon M., Johnstad K., Snyder Z., d’après Miller F. 2006 USA 115'
Alexandre Alexander Stone Oliver Kalogridis L., Kyle Ch., Stone O. 2004 USA 175'
Mathilde (Voir détail : Mathilde) Mimica Nina Mimica Nina 2004 Italie, Espagne, Angleterre, Allemagne 97'
Neuvième Porte (La) The Ninth Gate Polanski Roman Brownjohn J., Polanski R., Urbizu E. œuvre de Pérez-Reverte Arturo. 1999 Espagne, France, USA 133’
Pledge (The) Pledge (The) Penn Sean Kromolowski Jerzy, Olson-Kromolowski Mary 2001 USA 124
Sleepy Hollow, la Légende du Cavalier sans Tête Sleepy Hollow Burton Tim Walker A.K., Yagher K. Roman d’Irving W. 1999 USA 105'


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Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films

Pledge (The), de Sean Penn

Dans The Pledge, le dessin d’une des victime, Ginny Larsen, a un rôle prépondérant dans la suite des événements, pour ne pas dire, comme nous allons le voir, un rôle principale. [1] En effet, c’est grâce à des indices provenant de ce seul dessin singulier, que Jerry va diriger l’enquête. Et c’est ce qui va heurter, entre autres, le chef de la police, Eric Pollack, prétendant que ce n’est pas avec des indices aussi faibles qu’il compte ouvrir le dossier. Cependant, parallèlement au dessin, Jerry avait aussi une carte géographique locale d’une zone dans laquelle, il y a eu trois assassinats similaires...

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Première apparition d’un dessin

The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 2. Le dessin fantaisiste d’un policier qui dessinait Toby en indien (principal suspect), avec un bandeau et une plume autour de la tête.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 2. Le dessin fantaisiste d’un policier qui dessinait Toby en indien (principal suspect), avec un bandeau et une plume autour de la tête.

Mais, le premier dessin dans le film, c’est celle d’un policier qui dessinait Toby en indien, après son arrestation. Le dessin représente un indien avec un bandeau fichait d’une plume, autour de la tête (22ème minutes). (Cf. Photogramme – Dessin 2.)

The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 3. Toby qui avait les cheveux longs, et n’avait ni bandeau ni plume autour de la tête.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 3. Toby qui avait les cheveux longs, et n’avait ni bandeau ni plume autour de la tête.

Ce qui est en nette contradiction avec la réalité, car Toby avait les cheveux longs et n’avait pas de bandeau. (Cf. Photogramme – Dessin 3.) La place de ce premier dessin dans le film est révélatrice, elle annonce d’une part, la valeur qu’aura le dessin de Ginny (40ème minutes), et d’autre part, elle crée des liaisons, entre les images. (Ce n’est pas un cas unique, il y en a plein d’autres, c’est ce qui rend ce film, particulièrement pertinent et bouleversant).

Ainsi, l’image qu’un adulte dessinait était fausse et fantaisiste, car il voulait tout simplement passer le temps, il dessinait d’ailleurs, en chantant une comptine, sur les indiens, tandis que l’image de Ginny, essayait de reproduire le plus fidèlement possible la réalité et l’ensemble de la situation, parce que nous pensons, elle tenait à cette « image ». Elle remplissait ces espérances secrètes.


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Le dessin de Ginny Larsen

Le dessin représente une forêt constituait de huit arbres, qui bouche presque complètement le fond de l’espace, laissant apercevoir au niveau supérieur et inférieur, deux petits filets représentant le ciel, tout en bas, court une route blanche avec trois bandes de signalisation jaunes (comme les trois membres de la famille ?), ainsi qu’à droite, une grande voiture noire (et non pas une camionnette marron, comme celle de Toby).

Au milieu du dessin, se dresse, un grand monsieur habillé en noir, un « géant » (ce qui va, hélas, diriger Jerry vers le Pasteur Gary Jackson). L’homme a des cheveux noirs court (comme le Pasteur et contrairement à l’indien, Toby Wadenah), il offre à une jeune fille blonde, avec des cheveux longs, habillée d’une robe rouge, des petits cadeaux, dessinés sous la forme de petites étoiles noires, et qui semblent être des hérissons. L’homme que les petites filles vont appeler « le Magicien » (Wizard) est de grande taille, il touche les bords du papier et il est au centre géométrique du dessin, telle une grande barre noire abstraite, verticale qui divise la surface en deux parties presque symétriques et qui vient « couper », à ses pieds, brutalement, les trois bandes jaunes horizontales, ne suggèrent-elle pas, une représentation métaphorique de la famille Larsen, que le Magicien va rompre cruellement ?

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La place du grand monsieur

La place du monsieur, au centre du dessin, semble indiquer qu’il est au centre des préoccupations de la victime, un centre qui équilibre, peut-être, les vœux inconscients de l’enfant. Elle montre également, que la victime n’avait pas toute l’attention affective qu’elle méritait de la part de ses parents, et que ces derniers la négligeaient. Elle n’était pas au centre de la famille. (Cf. Photogramme – Dessin 4.)

The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 4. Le centre des parents, n’était pas, hélas, Ginny, mais, comme l’indique l’image, des centaines de dindes.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 4. Le centre des parents, n’était pas, hélas, Ginny, mais, comme l’indique l’image, des centaines de dindes.

A ce propos, deux faits sont à souligner, le premier fait, c’est quand Jerry à accepter la tâche difficile d’annoncer aux parents la terrible nouvelle. A ce moment là, les parents ont accueilli Jerry sur leur lieu de travail, au milieu de centaines de dindes. Ce n’est qu’après, qu’ils vont inviter Jerry dans la maison.

Le père n’était pas particulièrement touché par cette nouvelle tragique, puisqu’il s’inquiète de l’atmosphère de la maison, en demandant à un policier, de fumer à l’extérieur… Le second fait qui est à souligner, nous l’apprenons de la bouche de la grande-mère, c’est que l’enfant, traversait seule la forêt, tous les mercredis. Or, comment peut-on laisser seule une enfant ?

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La question des cadeaux : des hérissons en chocolat ?

The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 5. Que signifie la main tendu de la fillette ?
The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 5. Que signifie la main tendu de la fillette ?

Tout porte à croire que la fillette accepte, la main tendu, les cadeaux du Magicien, des hérissons en chocolat. Mais cette attitude banale, une main tendu vers un adulte, peut également indiquer, qu’elle accepte les cadeaux de l’homme, mais aussi, l’homme lui-même. Ce qui semble confirmer notre hypothèse psychologique sur la fillette, qu’elle était à la recherche d’un substitut de parents. (Cf. Photogramme – Dessin 5.)


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Le « réalisme » de l’autoportrait de Ginny

The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 6. Le portrait de Ginny Larsen.
The Pledge de Sean Penn. Photogramme – Dessin 6. Le portrait de Ginny Larsen.

Cette confirmation s’appuie sur le réalisme du dessin, qui devient en quelque sorte, un autoportrait de Ginny, (Cf. Photogramme – Dessin 6.) dans lequel elle se représente le plus fidèlement possible, dans une situation intense et significative  : Est-ce la situation dont elle « rêve » ? Se promener en forêt avec son « père » ? (comme dans le conte « Les Anges » d’Andersen (37ème minute): …(l’ange) parcourt tous les lieux que l’enfant a aimés, et cueille une poignée de fleurs… (en anglais) [2] Est-ce le désir d’une transformation du destin ?


Mais, en comparant d’une part, le portrait de Ginny et de son dessin, et d’autre part, le dessin du policier et de Toby, nous constatons que cette double indications contraires semblent confirmer notre hypothèse. Le dessin de Ginny a la forme d’un « présage » dessiné, d’un point de vue anthropologique, c’est une protase.

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Voir également, l'analyse du Professeur Locher dans le roman de Dürrenmatt.

Notes et références

  1. Nous avons également vu le rôle d’un dessin dans le film Mathilde de Mimica Nina, avec le dessin de Misho a propos d’une girouette.
  2. flies with him over all the places which the child had loved during his life.



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