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Viridiana

8 155 octets ajoutés, 8 novembre 2015 à 15:46
* Francisco René : Moncho, le domestique de Don Jaime
* Lozano Margarita : Ramona, la servante de Don Jaime
* Teresa Rabal Teresita Babal : Rita, la fille de Ramona* Francisco rabal Rabal : Jorge, le fils naturel de Don Jaime
* Victoria Zinny : Lucia, la fiancée de Jorge
* Rosita Yarza : La Supérieure
* Alfonso Cordon : Le Contremaître, Ramon
* Manuel Alejandre : Un Paysan
* Jose Maria Lado : Le Maire
'''Les mendiants ''' :
* Jose Calvo : Don Amalio, L'Aveugle
* Joaquin Roa : Don Ziequel
* Juan Garcia Tienda : le lépreuxLe Lépreux* José Manuel Martin : “El Cojo”, le boiteux Le Boiteux* Joachim Mayol : Paco
* Luis Heradia : “El Poca”
* Sergio Mendizábal : “El Pélón”
* Milagros Thomas Thomàs : Refugio
* Lola Gaos : Enedina
* Alicia Jorge Barriga : “La Erena”, la naineLa Naine* Maruja Maruha Isbert : “La Cancionera”, la chanteuseLa Chansonnière* Palmira Guerra : “La Jardinera”, La Jardinière
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== Résumé du film==
 
=== ''Viridiana'' : Un film tissé comme une toile d’araignée parfaite===
 
En Espagne, Viridiana, une jeune novice allait prononcer ses vœux pour entrer dans les ordres. À la dernière minute elle est obligée, sur ordre de la Mère Supérieure, d’accepter l’invitation de son oncle et bienfaiteur, Don Jaime. Ce dernier est bouleversé pour ne pas dire excité, par la ressemblance de sa nièce avec feue son épouse Dona Elvira qui est morte la nuit de ses noces. Après une crise de somnambulisme durant laquelle Viridiana va déposer de la cendre sur le lit de Don Jaime, elle va accepter un caprice de son oncle, habillée avec la robe de mariée de Dona Elvira, ils vont simuler la nuit de noce. Sous les effets d’un somnifère, Don Jaime va tenter d’abuser d’elle sexuellement mais il ne parviendra pas. Le lendemain, Viridiana est très furieuse, elle décide de quitter la maison. Don Jaime va accomplir l’irréparable : se suicider. Viridiana prise de remords décide de rester dans la grande maison de son oncle et de ne pas rejoindre le couvent. Néanmoins, elle va accueillir des mendiants et prendra soin d’eux. Mais les mendiants vont également abuser de sa gentillesse et deux d’entre eux vont tenter de la violer. Elle est sauvée par Don Jorge, le fils naturel de Don Jaime.
 
La grande puissance poétique de ce film réside dans un fait rare au cinéma, c’est que Buñuel va tisser son film comme une toile d’araignée. Chaque fil de la toile correspond à un objet spécifique, entre autres : [[#ancre_vir202|La corde à sauter de Rita]], [[#ancre_vir15|la croix et la couronne d’épines]], [[#ancre_vir207|les cendres]], l’épluchure d’orange, la robe de mariée, le voile et la couronne de fleurs artificielles, etc. Le grand art du réalisateur c’est non seulement, d’avoir relier les objets entre eux, mais de mettre également au centre de la toile deux sujets tabous : l’inceste et l’iconoclasme.
 
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== Introduction ==
 
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=== Le projet de Buñuel : ''Viridiana'' n’est pas un film en plus, mais un plus aux films===
 
Nous avons constaté, au fur et à mesure de l’analyse, que Buñuel visait un projet spécial, quelque chose qui sort de l’ordinaire, du courant, de l’habituel. De la sorte, l’analyse est devenu un compte rendu d’une enquête qui essaye de rejoindre les objectifs du réalisateur, ce qui explique parfois, certains écarts significatifs mais souvent justifiés par des analogies morphologiques, comme par exemple la [[#ancre_vir202|corde à sauter qui évolue en serpent]], ou encore par des analogies sémantiques, [[#ancre_vir210a|le morceau d’orange qui désigne une allusion au corps de Viridiana]].
 
En général, nous gardons dans l’esprit quelques scènes célèbres du film, des clichés qui résument la notoriété du film, comme par exemple, la tentative du viol de Viridiana par Don Jaime ou bien le festin des mendiants qui est une caricature de la ''Cène'' de Léonard. Mais, il nous semble, qu’en réalité, Buñuel propose beaucoup plus, c’est pour cette raison que nous pensons que ''Viridiana'' n’est pas un film en plus, sur l’inceste ou sur un scandale religieux, mais un plus aux films, qui aboutit à des sommets jamais atteints. Comment Buñuel parvient-il à des nouvelles propositions ?
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=== Les plus de ''Viridiana'' : les transitions, les trouvailles, les parallélismes et les équations===
 
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==== Les transitions ====
 
Nous ne cessons pas de le répéter, ce qui nous intéresse, entres autres, dans un film, ce sont les transitions entre les plans et entre les chapitres. Les transitions déclenchent deux niveaux pertinents d’analyse : 1. Les [[Liaison (cinématographique)|liaisons]] entre les plans et/ou entre les objets ; 2. Les [[Combinaison (sémantique)|combinaisons]] sémantiques. Ainsi, il faut apprécier les transitions dans ce film qui sont d’une grande qualité esthétique et sémantique, ce qui signifie une économie des moyens et une absence de « remplissage » inutile. Comme par exemple, la transition entre le 11ème et le 13ème chapitre, Viridiana et Don Jaime qui « jouent » aux mariées, le réalisateur va glisser entre les deux chapitres, celui du « Taureau noir » ; ou encore, la transition entre le 23ème et le 24ème chapitre, quand Jorge rend une visite nocturne à Viridiana, le chapitre termine autour du lit en bois de cette dernière, au chapitre suivant, le Boiteux peint un tableau d’une femme alitée.
 
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==== Les trouvailles ====
 
Nous appelons « trouvailles », des idées, des concepts ou des objets d’une grande originalité qui installent une nouvelles vision, ou une vision de plus, comme par exemple, la corde à sauter ou le jeu du diabolo de Rita ; le crucifix-poignard que Jorge découvre parmi les affaires de Don Jaime ; ou enfin, l’installation de l’électricité par Jorge dans la grande maison. À partir de là, comme dans tout les grands films, un objet montré à l’écran, ne désigne pas forcément ce qu’il est, mais il suggère encore plus.
 
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==== Les « parallélismes » ====
 
Au cours du 4ème chapitre, nous avons commencé à saisir des parallélismes pertinents qui s’installent entre des objets différents et nous expliquons ce qu’est un parallélisme d’objet chez Buñuel. En résumé, nous appelons un parallélisme d'objet ou d'élément, la présence de deux choses différentes qui ont souvent soit une même morphologie, soit un dénominateur commun. Au total nous avons établit 26 parallélismes, ce qui est considérable. [[#ancre_vir204a|Lire la suite.]]
 
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==== Les « équations » ====
Nous avons dit que le film est tissé comme une toile d’araignée. '''Une équation''' révèle des points d’intersection pertinents d’un ou plusieurs fils de la toile d’araignée. Elle désigne la résultante d'une association de concepts ou d’objets qui stimule une analyse en proposant un raccourci et qui évite un long discours par des répétitions. Comme par exemple l’équation suivante, qui est désignée par un chiffre entre deux crochets : <br/>
'''[1] : [[#ancre_vir202|Corde]] &rarr; [[#ancre_vir202a|Pied]] &rarr; [[#ancre_vir04|Poignée]] &rarr; [[#ancre_vir202b|Serpent]] '''
 
Nous comptons sur l'indulgence des lecteurs de cet écart inhabituel dans le monde cinématographique.
 
Il s’agit alors, en fonction du développement filmique, d’ajouter au fur et à mesure de l’analyse, d’autres objets qui vont fournir à l’équation une explication en plus. Au total, nous aurons 3 équations : [1], [2] et [3], mais c’est seulement l’équation [1] qui va s’enrichir de 8 versions : [1.1]… [1.8]. Les trois équations ont pour point de départ [[#ancre_vir202|la corde à sauter de Rita]].
 
L’objectif est de ne pas perdre de vue les différents objets qui composent et qui entrent en ligne de compte dans l’analyse d’une image, de la sorte, il y a une superposition d’objet qui vont alimenter la signification d’une donnée.
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
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== Les photogrammes pertinents du Le film ''Viridiana'', plan par plan ==
<span id="ancre_vir201"> </span>
* <span id="ancre_2">'''[[#ancre_vir03|Photogramme 3 – Plan 2.]] '''</span> ''00h 02' 48&quot;'' : '''Plan dynamique.''' <ref>'''Le Plan dynamique''' est un plan cinématographique singulier, nous l'avons appelé ainsi, faute d'autre nom. Le plan dynamique ne correspond pas complètement à la notion classique de la profondeur de champ, qui se définit comme : (…) "La profondeur de la zone de netteté… La P.D.C. est plus grande lorsque la focale est plus courte." ('''Aumont, Marie, Bergala, Vernet''', ''Esthétique du film'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_5|op. cit.]]'', p. 22.) Le plan dynamique s'effectue en fait de plusieurs façons. Soit le début du plan rapproché (ou gros plan) est fixe, et à ce moment là, l'objet ou la personne s'écarte et laisse entrevoir à l'arrière tout le champ. De plus, il y a soit un accompagnement d'un zoom avant, soit d'un travelling-avant ou latéral, ainsi nous entrons en profondeur dans le champ, comme ce sera le cas dans le [[Montgolfière #ancre_15p|plan 6]] d'[[Andreï Roublev]]. Soit alors à partir d'un plan rapproché (ou gros plan) qui subit un mouvement panoramique de bas en haut ou de haut en bas, de gauche à droite ou de droite à gauche. [[Passion#ancre_dyna|Lire la suite]]</ref> Plan rapproché sur les jambes de la petite Rita qui saute à la '''[[Corde#ancre_3m2|corde]]'''. Rita est la fille de Ramona, la servante de Don Jaime. Elle joue à la corde avec une grande dextérité. Avec ses '''[[Pied|pieds]]''', elle fait rapidement, différentes petites figures, elle avance, elle recule. Derrière elle, apparaît Don Jaime. Il suit pendant quelques secondes les jambes de Rita.
<span id="ancre_vir202a1"> </span>
Comme nous allons le voir plus loin, il nous semble qu'à travers ce “plan acrobatique”, on trouve réunit des arguments forts du film. Et on peut aller encore plus loin, pour dire que chaque plan d'un film de Buñuel offre des qualités exceptionnelles : il y a souvent une si grande justesse dans la présentation des éléments qui composent le plan, sans parler des magnifiques [[Liaison (cinématographique)|liaisons]] entre les plans, que l'artiste effectue avec un grand art. En effet, on peut se demander si le plan 2 n'est pas une réponse au '''[[#ancre_vir02|plan 1b]]''', comme le dit l'expression populaire : Viridiana devant la Mère Supérieure « ''ne sait jamais sur quel pied danser'' ».
- Rita : ''On peut mieux sauter parce qu'elle a des poignées. '' » ]]
Mais pour revenir sur les arguments du plan 2, il faut distinguer d'abord, la '''[[Corde#ancre_3m2|corde]]''' à sauter qui aura un rôle actif dans le film. En passant de main en main, la corde relie le film de bout en bout. Ainsi, le film commence par Rita qui saute avec la corde, et il termine par la corde, négligemment suspendu à une poutre (là où elle devrait être), avec l''''[[Corde#ancre_co10p|ombre]]''' de la corde qui suggère une corde de potence. Ensuite, les mouvements des sauts de Rita semble avoir des correspondances avec les mouvements de Viridiana, elle avance (devant Don Jaime), elle recule (quand il lui propose de porter les [[Habit|habits]] de mariés mariée de sa femme défunte), elle va de côté (en acceptant de les porter). Enfin, il y a l'intérêt de Don Jaime au fétichisme du pied comme symbole érotique.
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[[Fichier: Viridiana8_Bunuel_Rita dans l'arbre_00_04_50.jpg|400px|thumb|center|alt= ''Viridiana'' de Luis Buñuel. ''' Photogramme 9 - Plan 4b.''' Rita au milieu du feuillage de l'arbre. | ''Viridiana'' de Luis Buñuel. ''' Photogramme 9 - Plan 4b.''' <br/>Rita au milieu du feuillage de l'arbre.<br/> ''' [[#ancre_vir203d|Lire notre hypothèse.]]''' ]]
 
 
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_vir203"> </span>
* Don Jaime qui joue à un harmonium au son sinistre ;
* Viridiana qui se prépare à aller se coucher.
 
<span id="ancre_vir203a"> </span>
 
====Plan dynamique 4 : les pieds de Don Jaime sur les pédales de l'harmonium====
* <span id="ancre_5">'''[[#ancre_vir10|Photogramme 10 – Plan 5.]] '''</span><ref>''Ibid.''</ref> ''00h 05' 16&quot;'' : Plan rapproché. Nous entendons de la musique classique. Les pieds de Don Jaime actionnent les pédales de l'instrument. Les mains jouent sur le clavier.
 
<center>*</center>
 
* <span id="ancre_6b">'''[[#ancre_vir11|Photogramme 11 – Plan 6a.]] '''</span> ''00h 05' 43&quot;'' : Viridiana est dans la chambre de Dona Elvira, l'épouse défunte de Don Jaime. Elle n'a pas l'intention de dormir dans le lit de Dona Elvira, elle prépare un lit au sol. '''
Certes notre raisonnement peut paraître troublant, mais il nous semble que le cinéma de Buñuel propose souvent un excès de langage, parfois vertigineux, de l'imagination poétique et de son inclusion dans notre réalité. C'est peut-être pour cette raison que le cinéma de Buñuel est tellement bouleversant et déconcertant.
<span id="ancre_vir203cancre_vir203e1"> </span>En simplifiant, nous obtenons la première équation <ref>'''Une [[#ancre_vir104d|première équation]]''' désigne la résultante d'une association de concepts qui stimule une analyse en proposant un raccourci, et en évitant un long discours par des répétitions. Nous comptons sur l'indulgence des lecteurs de cet écart inhabituel dans le monde cinématographique.</ref> suivante : <br/>'''[1] : [[#ancre_vir202|Corde ]] &rarr; [[#ancre_vir202a|Pied ]] &rarr; [[#ancre_vir04|Poignée ]] &rarr; [[#ancre_vir202b|Serpent]] ''' <br/><span id="ancre_vir203dancre_vir203e2"> </span>Et, en fonction des données filmiques, nous pouvons ajouter une seconde équation qui s'impose : <br/>'''[2] : [[#ancre_vir202|Corde ]] &rarr; [[#ancre_vir202b|Serpent ]] &rarr; [[#ancre_vir09|Arbre]] ''' <br/> 
En ce qui concerne l'introduction de l'arbre, il s'agit du '''plan [[#ancre_vir09|4b]]''', Rita au milieu du feuillage de l'arbre. Ainsi, l'arrivée de Viridiana est ponctuée au début par Rita qui saute à la corde au pied d'un arbre, et à la fin par Rita au milieu de la couronne d'un arbre (ou houppier <ref>Un houppier ou couronne, est la partie d'un arbre constituée de l'ensemble des branches situées au sommet du tronc (des branches maîtresses aux rameaux). (Source : Wikipédia.)</ref>.) Alors, quel est le rôle de Rita ? Pourquoi Buñuel lui accorde une si grande importance ? Est-ce qu'il vise la personne, une petite fille, ''une sauvageonne'' comme le dit Don Jaime ? Ou faudrait-il voir autre chose ? En fonction des images, et des équations que nous venons de proposer, une hypothèse se présente, elle est susceptible d'être une “personnification” du serpent, et donc de la tentation qui est une thématique centrale du film. Ce qui pourrait expliquer le '''plan [[#ancre_vir09|6b]]''', le moment où Viridiana évite (ou [[Hésitation|hésite]]) de regarder son reflet au [[miroir]], et par la suite les plans des instruments de la crucifixion, il s'agit des plans [[#ancre_vir15|9]] et [[#ancre_vir16|11]].
- Viridiana : ''Qui est-ce ? '' <br/>
- Don Jaime : ''La fille de Ramona, ma domestique, c'est une sauvageonne. '' » <br/>
Et d'autre part, le plan '''[[#ancre_vir11|plan 6a]]''', quand Viridiana prépare son lit au sol. En fait, elle devient de la sorte, un “[[chien]]” qui dort aux pieds de son maître. Nous verrons ultérieurement des relations pertinentes avec un petit chien que Jorge, le fils naturel de Don Jaime va recueillir.
A présent, nous poursuivons les plans du film avec l'introduction des instruments de la crucifixion.
Il est à noter que les deux couples cités sont représentés durant les dix premières minutes du film, ils sont donc inclut dans un temps relativement court, en simplifiant nous obtenons les parallélismes temporelles suivants :<br/>
'''[Parallélisme 1]''' : [[#ancre_vir04|Poignée de Corde ]] (''00h 0h 02' 48&quot;'') / [[#ancre_vir204|Pis de vache ]] (''00h 0h 07' 52&quot;'')<br/><span id="ancre_vir203dancre_ vir204apar2"> </span>'''[Parallélisme 2]''' : Clou de [[#ancre_vir05| La Corde accrochée à un clou]] (''00h 0h 03' 22&quot;'') / [[#ancre_11|Clous de la crucifixion ]] (''00h 0h 07' 23&quot;'')
<center>*</center>
====Le parallélisme entre la vache et la corde à sauter====
Il est à noter, encore une fois chez Buñuel le glissement admirable d'une donnée quotidienne et banale (boire du lait le matin) vers une donnée significative et profonde (une relation supplémentaire avec la corde à sauter). Il s'agit des ressemblances morphologiques qui s'accumulent et qui distribuent (ou creusent) des sens nouveaux. Nous voulons parler de la ressemblance entre le pis de la vache et la [[#ancre_vir04|poignée de la corde]]. Nous obtenons alors l'équation <ref>Voir la note relative à '''une équation''' </ref> [[#ancre_vir104d|l’équation]] suivante :<br/><span id="ancre_vir204bancre_ vir204e3"> </span>'''[3] : [[#ancre_vir202|Corde ]] &rarr; [[#ancre_vir202a|Pied ]] &rarr; [[#ancre_vir202b|Poignée ]] &rarr; [[#ancre_vir204|Pis de vache]]'''<br/>
Soulignons également au passage que l'ensemble de la séquence se déroule devant les “pieds” de la vache.
====Plan dynamique 7 : les le pied de Don Jaime 2====
<span id="ancre_17">'''Plan 17. '''</span><ref>''Ibid.''</ref> ''00h 10' 27&quot;'' : Plan rapproché sur un feu de bois qui brûle dans une cheminée du salon. Panoramique à droite, sur la pendule qui marque deux heures du matin. La mélodie du carillon domine la musique du phonographe qui joue le quatrième mouvement de la Neuvième symphonie de Beethoven. Au fond, la chambre de Don Jaime éclairée par une lampe à pétrole.
Nous avons vu précédemment la question du [[#ancre_vir204a|parallélisme d'objet chez Buñuel]]. Il s'agit, sous la forme d'un tableau du :
'''[Parallélisme 3]''' : [[#ancre_9|Valise de Viridiana ]] (''00h 0h 07' 23&quot;'') / [[#ancre_vir206|Coffre de Don Jaime ]] (''00h 0h 10' 48&quot;'')
<table class="wikitable sortable">
<span id="ancre_22">''' Plan 22 '''</span> ''00h 11' 19&quot;'' : Plan américain. Don Jaime se ceinture de la gaine, nous apercevons seulement le buste de Don Jaime. Il contemple son visage.
<span id="ancre_vir206c"> </span>
Soudain, un bruit le fait tressaillir. Il cache la gaine et demande d'une voix angoissée : « ''Qui est là ? '' » Il range rapidement la gaine et d'autres accessoires dans le coffre, et il avance vers la porte.
<span id="ancre_vir30"> </span>
[[Fichier: Viridiana29_Bunuel_12_09_somnanbulisme_03_yeux de Don Jaime.jpg|400px|thumb|center|alt= ''Viridiana'' de Luis Buñuel. ''' Photogramme 30 - Plan 26.''' Les yeux de Don Jaime qui fixent les jambes nues de Viridiana. | ''Viridiana'' de Luis Buñuel. ''' Photogramme 30 - Plan 26.''' <br/>Les yeux de Don Jaime qui fixent les jambes nues de Viridiana. ]]
 
 
<span id="ancre_vir207b"> </span>
====Cendre et bouquet de fleur sur le lit de Don Jaime====
* <span id="ancre_27">'''[[#ancre_vir31|Photogramme 31 – Plan 27.]] '''</span> ''00h 12' 12&quot;'' : La caméra est placée en arrière du feu. Viridiana le regard toujours fixe, se lève du fauteuil, elle s'approche du feu, et commence à jeter dans le feu ce que contient la corbeille : aiguilles, pelotes, écheveaux.
<span id="ancre_vir208c"> </span>
Enfin, il reste encore à développer d'une part, [[#ancre_vir203cancre_vir203e1|les équations]] que nous avons pointé précédemment : <br/>  '''[1'.1] : [[#ancre_vir202|Corde ]] &rarr; [[#ancre_vir202a|Pied ]] &rarr; [[#ancre_vir04|Poignée ]] &rarr; [[#ancre_vir202b|Serpent ]] &rarr; Pelotte [[#ancre_vir31|Pelote de laine ]] &rarr; [[#ancre_vir31|Feu ]] &rarr; [[#ancre_vir32|Cendre ]] &rarr; [[#ancre_vir34|Lit]]'''<br/><span id="ancre_vir203dancre_vir208par2.1"> </span>
Et le [[#ancre_vir204a|parallélisme]] entre les clous et les aiguilles :<br/>
'''[Parallélisme 2'.1]''' : Clou de [[#ancre_vir05| La Corde accrochée à un clou]] (''00h 0h 03' 22&quot;'') / [[#ancre_11|Clous de la crucifixion ]] (''00h 0h 07' 23&quot;'') / [[#ancre_27|Aiguilles à tricoter ]] (''00h 0h 12' 12&quot;'')