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Viridiana

1 667 octets ajoutés, 19 novembre 2015 à 15:57
Mais ne peut-on pas également déduire que la forme générale de l’épluchure, telle qu’elle est représentée dans le plan 39, devient une métaphore globale du « fruit défendu » ? Ne devient-elle pas ainsi, à la fois, l’arbre, le serpent et le fruit ? Nous assistons alors, à une intense condensation (concentration) et une [[inversion]] de la scène biblique de l’histoire d’Adam et d’Eve, puisque c’est Don Jaime qui donne un morceau du fruit à Viridiana. <ref>Nous imaginons que cette hypothèse peut surprendre et que l’on est en droit de poser la question de sa légitimité. Après tout, est-on obligé de pousser une hypothèse à un tel degré ? Ce que l’on peut dire, c’est que nous n’inventons rien. L’analyse part toujours à partir de l’image, et c’est à l’appui des données des images que nous arrivons parfois à des hypothèses surprenantes.</ref>
 
<center>* * *</center>
 
<span id="ancre_vir210b"> </span>
==== La relation de l’épluchure avec les cendres====
 
Il reste enfin un autre point important que nous risquons de passer sous silence, car très souvent, nous n’établissons pas de lien entre les plans, nous avons tendance à les traiter séparément, sans chercher les relations et les [[#combinaison|combinaisons]] qui peuvent s’établir entre eux, [[#ancre_vir104a|nous avons déjà parler de ces aspects]]. Ainsi, en ce qui concerne la scène de l’épluchure, il est important de se rappeler ce qui s’est passé dans les plans précédents et qui sont en étroite relation avec celui-ci, et c’est d’ailleurs ce qui préoccupe Viridiana. Il s’agit des '''[[#ancre_vir207|plans 23 – 33]]''', les cendres sur le lit de Don Jaime. Nous retrouvons alors un autre [[#ancre_vir204a|parallélisme]] :<br/>
<span id="ancre_vir210apar4"> </span><br/>
'''[Parallélisme 4] ''' : [[#ancre_vir34|Viridiana vide la corbeille de cendre sur la couverture près des fleurs d’oranger]] (''0h 12' 49&quot;'') / [[#ancre_40a|Viridiana pose l’épluchure et l’orange sur une soucoupe et la porte à Don Jaime]] (''0h 15' 32&quot;'')
 
Ce qui est pertinent dans ce parallélisme et qui offre un dénominateur commun, c’est que les cendres et l’épluchure sont des « restes », pour ne pas dire des déchets ; le premier c’est ce qui reste d’une combustion, le second c’est l’enveloppe, la peau, à retirer pour accéder au fruit. Or, dans les deux cas, c’est Viridiana qui apporte les restes à Don Jaime.
 
A présent observons la descente de Don Jaime dans une spirale dangereuse.
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>