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Pledge (The)

103 794 octets ajoutés, 1 février 2015 à 17:39
[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_01_premier plan_00_52_.jpg|250px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. [[Premier (plan d'un film)|Premier plan du film]]. Pour illustrer l’état d’esprit maladif de Jerry, le réalisateur choisit la technique de la surimpression, en ajoutant des oiseaux qui volent. L’effet semble suggérer que Jerry a des « oiseaux dans la tête ». | ''The Pledge '' de Sean Penn. 1er plan du film. Pour illustrer l’état d’esprit maladif de Jerry, le réalisateur choisit la technique de la surimpression, en ajoutant des oiseaux qui volent. L’effet semble suggérer que Jerry a des « [[Oiseau#Les oiseaux dans Les Fraises sauvages, d’Ingmar Bergman|oiseaux dans la tête]] ».]]
[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_c_2_corps de Ginny_14_13_.jpg|250px|thumb|right|alt='' The Pledge'' de Sean Penn. '''[[#ancre_303|Photogramme - 4.]]''' ''0h 14’ 13.’’'' Premier plan, avec barrage, qui montre une partie du corps inerte de Ginny. '''([[#ancre_304|Lire la suite.]])'''| '' The Pledge '' de Sean Penn. '''[[#ancre_303|Photogramme - 4.]]''' ''0h 14’ 13.’’'' Premier plan, avec [[Visiteur (Le)#Autre innovation majeure du film : « les barrages accumulés »|barrage]], qui montre une partie du corps inerte de Ginny. ('''[[#ancre_304|Lire la suite.]]''')]]
[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_c_Dindes__17_44_.jpg|250px|thumb|right|alt= '' The Pledge '' de Sean Penn. '''[[#ancre_304|Photogramme - 7.]]''' ''0h 17’ 44’’''. Le centre des parents, n’était pas, hélas, Ginny, mais, comme l’indique l’image, des centaines de dindes. (''' [[Dessin#ancre_17p|Lire la suite.]] ''')|'' The Pledge '' de Sean Penn. '''[[#ancre_304|Photogramme - 7.]]''' ''0h 17’ 44’’''. Le centre des parents, n’était pas, hélas, Ginny, mais, comme l’indique l’image, des centaines de dindes. (''' [[Dessin#ancre_17p|Lire la suite.]] ''')]]
[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_06_dessin__2_1h_10_53.jpg|250px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' [[#ancre_326|Photogramme - 27.]]''' ''1h 05’ 53’’''. Que signifie la main tendu de la fillette ? | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' [[#ancre_326|Photogramme - 27.]]''' ''1h 05’ 53’’''. Que signifie la main tendu de la fillette ? ('''[[Dessin#La question des cadeaux : des hérissons en chocolat ?|Lire la suite. ]]''') ]]
[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_04b_dessin_1h_03_42.jpg|250px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' [[#ancre_326|Photogramme - 28.]]''' ''1h 06’ 42’’''. Jerry fume beaucoup trop de cigarette. ? [[Cigarette#The Pledge de Sean Penn|Lire la suite. ]] | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' [[#ancre_326|Photogramme - 28.]]''' ''1h 06’ 42’’''. Jerry fume beaucoup trop de cigarette. ? ('''[[Cigarette#The Pledge de Sean Penn|Lire la suite. ]]''') ]]
* Montage : Jay Cassidy
<span id="ancre_300"> </span>
*'''[[#ancre_300|Principaux acteurs :]]'''** Jack Nicholson : Jerry Black (Inspecteur de police)** Sam Shepard : Eric Pollack (Commissaire de police)** Aaron Eckhart : Stan Krolack (Inspecteur de police)** Dale Dickey : Storm (Inspectrice de police) ** Benicio del Toro : Toby Jay Wadenah (L’Indien, premier suspect)** Patricia Clarkson : Margaret Larsen (Mère de Ginny)** Michael O’Keefe : Duane Larsen (Père de Ginny)** Taryn Knowles : Ginny Larsen (Une victime)** Vanessa Redgrave : Annalise Hansen (Grande-mère de Ginny)** Mickey Rourke : Jim Olstad (Père de Cathy, autre victime)** Brittany Tiplady : Becky Fiske (Amie de Ginny Larsen)** Helen Mirren : Doctoresse** Robin Wright Penn : Lori (Amie de Jerry, mère de Chrissy)** Pauline Roberts : Chrissy** Lois Smith : Helen Jackson (Mère de Gary)** Tom Noonan : Gary Jackson (Pasteur)<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<center>* * *</center>
== Résumé du film ==
Rapidement la police arrête un suspect. C’est un indien mentalement handicapé, il avoue le meurtre (qu’il n’a pas commis) mais se suicide après sa déclaration. Jerry est persuadé qu’il n’est pas le coupable présumé, il commence alors son enquête, qu’il va le diriger d’une part, dans une zone géographique dans laquelle il y a eu deux cas de viol sur fillette, et d’autre part, vers un dessin que la dernière victime aurait dessiné peu de temps avant de mourir. Ce dessin va devenir l’élément central de son enquête, il décide de chercher (pêcher) un homme qui est grand, un géant, que les fillettes appelaient le « Magicien ».
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<span id="ancre_300"> </span> ==Correspondances des noms entre le film et le roman== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Principaux acteurs'''</th> <th> '''Nom dans le film''' </th> <th> '''Rôle''' </th> <th> '''Nom dans le roman ''' </th> </tr><tr> <td> Jack Nicholson </td> <td> Jerry Black </td> <td> Inspecteur de police </td> <td> Matthieu (M.)</td></tr><tr> <td> Sam Shepard </td> <td> Eric Pollack </td> <td> Commissaire de police </td> <td> Docteur H. (H.)</td></tr><tr> <td> Aaron Eckhart </td> <td> Stan Krolack </td> <td> Inspecteur de police </td> <td> Henzi </td></tr><tr> <td> Dale Dickey </td> <td> Storm </td> <td> Inspectrice de police </td> <td> Riesen (R.)</td></tr><tr> <td> Benicio del Toro </td> <td> Toby Jay Wadenah </td> <td> L’Indien, premier suspect </td> <td> Von Gunten (Colporteur) (G.)</td></tr><tr> <td> Patricia Clarkson </td> <td> Margaret Larsen </td> <td> Mère de Ginny </td> <td> Mme Moser</td></tr><tr> <td> Michael O’Keefe </td> <td> Duane Larsen </td> <td> Père de Ginny </td> <td> Mr. Moser</td></tr><tr> <td> Taryn Knowles </td> <td> Ginny Larsen </td> <td> Une victime </td> <td> Gritli Moser</td></tr><tr> <td> Vanessa Redgrave </td> <td> Annalise Hansen </td> <td> Grande-mère de Ginny </td> <td> Grande-mère </td></tr><tr> <td> Mickey Rourke </td> <td> Jim Olstad </td> <td> Père de Cathy Olstad, autre victime </td> <td> </td></tr><tr> <td> Brittany Tiplady </td> <td> Becky Fiske </td> <td> Amie de Ginny Larsen </td> <td> Ursula Fehlmann</td></tr><tr> <td> Helen Mirren </td> <td> </td> <td> Doctoresse </td> <td> Professeur Locher</td></tr><tr> <td> Robin Wright Penn </td> <td> Lori </td> <td> Amie de Jerry, mère de Chrissy </td> <td> Dame Heller</td></tr><tr> <td> Pauline Roberts </td> <td> Chrissy </td> <td> « L’appât »</td> <td> Anne-Marie Heller</td></tr><tr> <td> Lois Smith</td> <td> Helen Jackson</td> <td> Mère de Gary</td> <td> </td></tr><tr> <td> Tom Noonan</td> <td> Gary Jackson</td> <td> Pasteur</td> <td> </td></tr></table> <center>* * *[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
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<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_303"> </span>
** Nous ouvrons une parenthèse pour signaler la grande pudeur et la délicatesse du réalisateur, qui montre les scènes atroces du crime dans des prises de vues de très courtes durée, de l’ordre de quelque secondes, comme des inserts, avec des [[Visiteur (Le)#Autre innovation majeure du film : « les barrages accumulés »|barrages]] (une grande partie de l’image occultée) afin de ne pas heurter la sensibilité des spectateurs. (Cf. ''' Photogrammes – 4 – 6.''' ) De notre côté, nous avons hésité de montrer ces images, mais il faut ajouter que ces images sont la source du film, ce qui va motiver Jerry d’entreprendre son enquête, c’est l’aspect abominable du crime, suivie par une arrestation arbitraire. De plus, dans ces images il y a un indice très intéressant. Il s’agit de la lampe aveuglante dirigée vers les spectateurs qui témoigne d’une signification pertinente : elle représente en quelque sorte Jerry qui compte mettre toute la « lumière » sur cette pénible affaire. (Cf. ''' Photogramme - 5.''' )
** Rapport du médecin légiste : «''Contusions et lacérations visibles à l’intérieur des deux cuisses. Contusions et probablement fracture du poignet due à des entraves. La gorge a été tranchée. Lacérations sur le visage. En plus des signes de lividité, tout indique que le corps n’a pas été déplacé.''»
** <span id="ancre_303a"> </span>Jerry est étonné de trouver un stylo : « ''A qui est ce putain de stylo ?'' » Un policier s’excuse en lui disant que c’était le sien (premier témoignage de l’incompétence de la police locale dans cette affaire). Jerry demande la vérification d’empreinte des boutons de la robe.
* '''7.''' ''0h 15’ 35’’''
<span id="ancre_4"> </span>
<gallery caption="La scène du crime">
Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_c_2_corps de Ginny_14_13_.jpg | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 4.''' ''0h 14’ 13.’’'' Premier plan, avec [[Visiteur (Le)#Autre innovation majeure du film : « les barrages accumulés »|barrage]], qui montre une partie du corps inerte de Ginny.
Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_c_2_1_corps de Ginny_14_13_4_.jpg | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 5.''' ''0h 14’ 14.’’'' La grande torche électrique qui vient faire un second barrage sur la scène.
Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_c_2_2_corps de Ginny_14_21_.jpg | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 6.''' ''0h 14’ 21.’’'' Un plan d’ensemble.
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_304"> </span>
* '''10.''' ''0h 18’ 06’’''
** Dans la '''[[maison ]]''' des Larsen** La réaction du père de Ginny est très étrange, il n’est pas particulièrement abattu par la tragique nouvelle, puisque son souci est l’atmosphère de la '''[[maison]]''', il demande à un jeune policier (qui est vraisemblablement beaucoup plus stressé que lui) de ne pas fumer dans la maison. (Cf. ''' Photogramme - 8.''' )
<span id="ancre_7"> </span>
<gallery caption="Jerry chez les Larsen">
Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_c_Dindes__17_44_.jpg|'' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 7.''' ''0h 17’ 44’’''. Le centre des parents, n’était pas, hélas, Ginny, mais, comme l’indique l’image, des centaines de dindes. ''' [[Dessin#ancre_17p|Lire la suite.]] '''
Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_d_cigarette_18_48.jpg| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 8.''' ''0h 18’ 48’’''. Le père Larsen à un policier de passage : « ''Ne fumez pas dans la maison…'''[[maison]]'''…'' »
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<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_309"> </span>
« - ''Je peux vous aider ?''<br/>
- ''Eh bien, en fait, je cherche quelqu’un qui habite le coin : Anne-Lise ou Anna-Lisa Hansen.'' (Cf. ''' Photogramme – 12.''' )<br/>
- ''Oui. Elle habite à côté. Au-dessus de… chez l’électricien. C’est une petite '''[[maison]]'''. 2 portes plus loin sur la gauche, vous voyez ? A votre place, je passerais par-derrière en prenant l’escalier. Vous aurez pas de mal à la trouver. Revenez si vous trouvez pas.''<br/>
- ''Merci de votre aide, madame.'' »
En partant de la boutique, Jerry est surpris par le carillon de la porte d’entrée, sous la forme de petites clochettes qui vont tinter. Jerry n’accorde aucune importance à ce détail. (Cf. ''' Photogramme – 13.''' )
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_310"> </span>
« - ''Qu’est-ce que vous voulez savoir, exactement ?'' <br/>
- ''Eh bien, j’essaie de… D’y voir clair… D’assembler toutes les pièces, Mme Hansen. Si vous vous étiez rappelée un détail entre-temps… Depuis qu’on vous a interrogée. Quelque chose en particulier qui pourrait…''<br/>
- ''Ce mercredi-là, Ginny n’est pas venue et j’ai su ensuite qu’elle n’avait pas pris le car et n’était pas allée à l’école. Alors j’ai pensé qu’elle était rentrée à la [[maison]].'' <br/>
- ''Mmm… Et… Comment était-elle ? Comment se… passaient les mercredis ? Comment c’était ?'' <br/>
- ''Oh, elle entrait avec son petit sac à dos. Elle le jetait par terre et après elle m’embrassait sur la joue. Elle m’embrassait toujours sur la joue gauche. Et puis on se mettait au travail. A partir du moment où elle était au piano, on ne se laissait plus distraire. Je lui donnais sa leçon, exactement comme je le faisais pour les autres enfants. (…) Comment Dieu peut-il être aussi avide ? ''<br/>
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center> 
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[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_03_b_Ginny_40_01.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 15.''' ''0h 40’ 01’’39’ 40’’'' Le portrait de Ginny Larsen.| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 15.''' ''0h 40’ 01’’39’ 40’’'' Le portrait de Ginny Larsen.]]
* '''18.'''
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[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_05_dessin_1h_10_42.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 16.''' ''0h 39’ 40’’40’ 01’’'' Le dessin de Ginny Larsen, représente une forêt constituait de huit arbres, qui bouche presque complètement le fond de l’espace, tout en bas, court une route blanche avec trois bandes de signalisation jaunes, ainsi qu’à droite, une grande voiture noire. Au milieu du dessin, se dresse, un grand monsieur habillé en noir, un « géant ». L’homme à des cheveux noirs court, il offre à une petite jeune fille blonde, avec des cheveux longs, habillée d’une robe rouge, des petits cadeaux, dessinés sous la forme de petites étoiles noires, et qui semblent être des hérissons. [[#Pledge (The), de Sean Penn |Lire la suite]] | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 16.''' ''0h 39’ 40’’40’ 01’’'' Le dessin de Ginny Larsen. [[Dessin#Pledge (The), de Sean Penn |Lire la suite]] ]]
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
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=== 0h 40’ 35’’ - Jerry chez Stan Prolack (Inspecteur de police)===
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* '''26.'''
** Jerry veut convaincre Eric d’ouvrir l’affaire
** Il expose ses arguments : L’homicide du comté de Monash<ref> Bien que le film se déroule à Reno, dans le Nevada, aucun des autres noms de lieux dans le film (comme Becker et les comtés de Monash) existent dans le Nevada. (Source : IMDB) </ref> , 8 ans avant (l’affaire qui n’est pas encore classée) – Même mode opératoire – Même profil de la victime – La robe rouge – A l’époque Toby l’Indien était dans un pénitencier, il ne pouvait donc pas commettre le crime.
** ''0h 49’ 20’’'' Il sort une carte géographique et montre les lieux du crime des trois victimes (Cathy, Luane et Ginny) qui sont commis dans une zone réduite (Cf. ''' Photogramme - 21.''' )
* '''27.''' ''0h 50’ 11’’''
** Il sort enfin le dessin de Ginny (Cf. ''' Photogramme - 22.''' ) – Après l’avoir écouté, Eric lui réponds répond brutalement : « ''Tu me parles de petits hérissons, de géants… Redescends sur terre. L’affaire est classée'' »… Jerry réponds répond naïvement : « ''J’ai fait une promesse'' » - Le regard significatif de Jerry, les yeux convulsés vers le haut <ref>Cette image particulière, nous l’a rencontrons par exemple, dans le cinéma de Stanley Kubrick dans ''[[Yeux|Orange Mécanique]]'' (dès le premier plan du film, les yeux inquiétants d'Alex), ''Shining'' (Jack Torrance (interprété par Jack Nicholson) qui sombre dans la folie), et ''[[Yeux#Full Metal Jacket, de Stanley Kubrick|Full Metal Jacket]]'' (c’est le moment fatidique ou Léonard Lawrence, dit « Gomer Pyle » (« Grosse Baleine », interprété par Vincent D’Onofrio), bascule dans la folie en tirant avec son fusil sur le sergent Hartman et de commettre l’instant d’après, l’irréparable, se suicider. Dans la seconde partie du film, il est de nouveau question des « yeux convulsés en haut » qui deviennent synonymes des yeux qui ont côtoyés la mort.)</ref> (Cf. ''' Photogramme - 23.''' )
** Le dessin de Ginny a la forme d’un « présage » dessiné, d’un point de vue anthropologique, c’est une protase. '''([[Dessin#Pledge (The), de Sean Penn|Lire la suite.]])'''
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=== 0h 54’ 30’’ - A À la pêche - 1 - ===
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
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=== 0h 55’ 21’’ - Plan géographique 2 ===
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=== 0h 58’ 10’’ - A À la pêche - 2 - ===
* '''32.'''
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=== 0h 58’ 50’’ - L’affaire est conclut ===
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* '''36.'''
** Jerry sert un client – ''1h 03’ 10’’'' Une break noire (comme la voiture du dessin) s’arrête – Jerry est méfiant, il pose des questions – Le conducteur lui réponds répond qu’il a toujours acheté des breaks noires car on voit moins la poussière
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
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=== 1h 03’ 50’’ - Une forêt d’émotions ===
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[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_04b_dessin_1h_03_42.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 28.''' ''1h 06’ 42’’''. Jerry fume beaucoup trop de cigarette. Pourquoi ? [[Cigarette#The Pledge de Sean Penn|Lire la suite. ]] | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 28.''' ''1h 06’ 42’’''. Jerry fume beaucoup trop de cigarette. Pourquoi ? [[Cigarette#The Pledge de Sean Penn|Lire la suite. ]] ]]
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
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=== 1h 08’ 25’’ - Les voix ===
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[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_07d_hérisson_1h_13_48.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 34.''' ''1h 09’ 14’ 13’’''. Jerry se rend chez la mère du pasteur. Il achète une brosse à chaussure qui a la forme d’un hérisson. | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 34.''' ''1h 09’ 14’ 13’’''. Jerry se rend chez la mère du pasteur. Il achète une brosse à chaussure qui a la forme d’un hérisson.]]
** Jerry se rend chez la mère du pasteur (Cf. ''' Photogramme - 34.''' )– Il pose des questions – Il semble que ses doutes se confirment : le Magicien pourrait être le pasteur Gary : Un géant, qui roule dans une grande voiture noire et qui appâtent les filles avec des hérissons – Il achète une brosse à chaussure – En partant, il rencontre le pasteur dans une break noire
 <center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_333"> </span>
 
=== 1h 16’ 30’’ - Station d’essence - 4 - « L’appât dans le panier » ===
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
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<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
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** Ambiance chaleureuse de Noël – Jerry raconte des contes à Chrissy -
 <center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_337"> </span>
=== 1h 25’ 26’’ - Les larmes de Lori ===
<span id="ancre_87ancre_38"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_08_miroirs_1h_24_16.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 38.''' ''1h 09’ 13’’24’ 16’’''. La coiffeuse de la chambre de Lori avec son jeu de triple miroir est révélateur. | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 38.''' ''1h 09’ 13’’24’ 16’’''. La coiffeuse de la chambre de Lori avec son jeu de triple miroir est révélateur. [[Miroir#ancre_84|Lire la suite]] ]]
* '''49.'''
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_338"> </span>
 
=== 1h 27’ 38’’ - La balançoire - « le hameçon » ===
* '''50.'''
** Des oiseaux – Des fleurs – C’est le printemps – Jerry commence à mettre son terrible plan en exécution, première étape, l’installation d’une balançoire à pieds – Lori est étonné que la balançoire soit près de la route, Jerry lui dit qu’ils auront ainsi un œil sur Chrissy (Cf. ''' Photogramme - 39.''' ) - Mais, hélas, dans l’esprit de Jerry, la [[balançoire]] constitue l’hameçon avec lequel il va attraper le Magicien, elle lui indique qu’il y a un enfant dans la '''[[maison]]'''
* '''51.'''
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_339"> </span>
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_340"> </span>
** Jerry raconte, encore une fois, un conte à Chrissy, mais ce conte concerne un géant, c'est une transition avec la séquence précédente : « ''Boum, bam, boum ! Ils entendirent les pas du géant. Rapide comme l’éclair, le garçon bondit dans le four pour se cacher. Le géant entra pour la seconde fois et s’écria : Fri ! Fra ! Fro ! JE SENS LA BONNE CHAIR FRAICHE D’UN PETIT GALOPIN. MORT OU VIVANT, JE LE VEUX SUR MON PAIN. JE VAIS L’ECRASER DE MES PROPRES MAINS…'' » Lori est dans le lit, dans la chambre à côté, elle soupire.
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_341"> </span>
** Jerry sert un client à une pompe - Chrissy se balance innocemment sur la balançoire – La longue attente continue.
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_342"> </span>
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_343"> </span>
* '''57.'''
** Jerry est à la pêche – Il retourne à la [[maison]] avec deux poissons - Il est heureux de montrer sa prise à Chrissy, mais il apprend de le pasteur Jackson l’a invitée à une fête de l’église – Jerry s’anime brusquement d’une rage folle, il dépose les poissons qu’il vient de pêcher, il monte les [[Escalier|escaliers]] deux par deux, il entre dans sa [[chambre]], il ouvre l’[[armoire]], il allume une petite [[ampoule]], il se dirige vers une étagère, il soulève une petite [[serviette]], à l’intérieure de laquelle était enveloppé un pistolet, il saisit l’arme, (Cf. ''' Photogramme - 44.''' ) descends descend les escaliers et prends prend sa voiture. ([[Armoire#ancre_93c|Lire la suite.]])
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_344"> </span>
 
=== 1h 35’ 13’’ - Jerry fonce chez le pasteur – Les hallucinations ===
** Jerry n’hésite pas une seconde – Il fonce dans les prairies, et il défonce successivement trois clôtures (Cf. ''' Photogramme - 46.''' ) ([[Clôture#The Pledge de Sean Penn|Lire la suite]])
* <span id="ancre_tau"> </span> '''60.'''
** Il arrive à l’église, il imagine le pire, il a des hallucinations : le pasteur tenant une faucheuse (Cf. ''' Photogramme - 47.''' ), le corps de Chrissy ensanglanté sur l’autel de l’église – Il sort son pistolet qu’il cache derrière le dos – Il ouvre la [[porte]] de l’église – Mais, surprise, rien de telle, c’est bel et bien, une gentille petite fête – Le pasteur se précipite pour l’accueillir, Jerry est crédule, il a compris son erreur, il n’a pas dit un seul mot.
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_345"> </span>
=== 1h 36’ 39’’ - A À la pêche - 3 - ===
** Jerry est à la pêche dans sa petite barque – Il enlève sa montre, il l’a range dans une pochette de son gilet de pêche.
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_346"> </span>
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_347"> </span>
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_348"> </span>
* '''67.'''
** Le lendemain, Chrissy se rend à la clairière sur son vélo – Jerry est ses anciens collègues de la police sont cachés en position d’observation – Chrissy s’installe sur la table de pique-nique – Jerry est anxieux : « ''Vous n’êtes pas au bon endroit.'' » Stan lui réponds répond sèchement « ''Jerry, la brigade est venue au grand complet pour te faire plaisir, alors reste où tu es.'' » - Chrissy chante des chanson sur Jésus – Stan constate que l’attitude de Jerry est curieuse :
« ''Jerry !''<br/>
- (En parlant avec une petite voix) ''Il arrive.'' <br/>
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
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<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_350"> </span>
- ''En tout cas, sache qu’il faut que je prévienne sa mère.'' (Jerry ne dit rien.)
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_351"> </span>
* '''71.'''
** Le Magicien continue à rouler, mais à un moment, à un virage, peut-être perdu dans ses pensées, il ne voit pas arriver à sa gauche un [[#ancre_37|camion eighteen wheels]], qui se manifeste pourtant avec grand bruit, nous entendons un klaxon et des crissements de pneus – Jerry en embuscade – Stan sort de la station d’essence, après avoir tout raconté à Lori. Il ferme la porte de la boutique, en ayant le soin mettre la pancarte sur « fermé », et en entrant dans la voiture, il dit à un de ses collègues de la brigade : « ''Ah, si t’avais connu Jerry…'' » Storm (une inspectrice de police) lui réponds répond : « ''C’était un bon flic.'' » Stan renchérit : « ''C’était un super flic. » Mais, il ajoute : « Je trouve que… Je trouve ça triste. C’est devenu un alcoolique et un guignol… Un putain de guignol…'' » Il porte ses lunettes de soleil et s’installe confortablement dans le véhicule.
* '''72.'''
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_352"> </span>
* '''73.'''
** L’équipe de Stan quitte la comté, et un peu plus loin sur la route, ils sont surpris par une grande agitation de pompiers et un gigantesque accident, celle de la voiture du Magicien avec le camion eighteen wheels (Cf. ''' Photogramme - 56.''' ) – Stan enlève ses lunettes et dit : « ''Pauvre mec !'' » Il est à noter que cette remarque suit de peu celle qui l'a fait sur Jerry. Nous constatons qu'en somme, il se trompe lourdement sur les deux personnes, ce qui par ailleurs, confirme notre hypothèse sur l'image des [[#ancre_45|vaches qui barrent le chemin de Jerry]] - Ils passent à côté de la voiture en feu, (Cf. ''' Photogramme - 57.''' )cependant la caméra fait un zoom sur le grand feu, en cadrant, le rétroviseur avec l’hérisson suspendu. (Cf. ''' Photogramme - 58.''' )** Au même moment, Jerry, la bouche entrouverte, le regard hagard, attend toujours la venue du Magicien, il chuchote : « I''l Il arrive, je le sais.'' » - Gros plan du [[vélo]] de Chrissy qui rouille par endroit, signe qu’un certain temps est passé, le vélo est abandonné au pied de bûches de chauffage
<span id="ancre_53ancre_56"> </span>
<gallery caption=" « Le Magicien en feu » ">
Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_12g_3_accident_tueur_1h_51_02.jpg|'' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 56.''' ''1h 51’ 09’’''. L’accident du Magicien.
<center>*[[#ancre_1|▲]]</center>
<span id="ancre_353"> </span>
 
=== 1h 51’ 42’’ – Le vélo abandonné au pied des bûches ===
<center>* * *[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<span id="ancre_100"> </span>
==Les rapports du livre roman de Dürrenmatt et le film de Penn ==
Nous avons voulu savoir un peu plus sur les choix du réalisateur au niveau du scénario et le découpage des chapitres du livre roman : quelles sont les parties qu’il a décidé de garder ou d’écarter ? Quels sont les objets qu’il a voulu amplifier ou diminuer, ou encore éliminer ? Quels sont les changements au niveau des protagonistes ? Au niveau de la trame narrative ?
Il est à noter que le livre roman est constitué de 251 pages et il est divisé en 29 chapitres, sans aucune légende, ni chiffre, ni titre. Pour un confort de lecture, nous avons donné un numéro d’ordre et un titre à chaque chapitre afin de faciliter la correspondance avec le film. Il est également important de savoir que le titre complet du livre roman est ''La Promesse, Requiem pour le Roman Policier'' <ref> Édition Albin Michel, 1960, traduit de l'allemand par Armel Guerne. Première publication en 1958.</ref> et que le livre qu'il commence par un narrateur qui raconte le cas difficile de Matthieu (Jerry Black dans le film). Ainsi, d’emblée Sean Penn supprime cet aspect fondamental, pour conserver essentiellement « le cas de Matthieu ». Ainsi, la fin du livre roman n’a aucun rapport avec la fin du film, dans cette condition, nous ne dévoilerons pas la fin du livreroman, afin de garder la surprise complète aux éventuelles lecteurs.
Chaque chapitre est constitué d’un tableau de 3 colonnes qui sont les suivantes :
* Colonne 3 : Nouveautés dans le film.
<center>* * *[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<span id="ancre_101"> </span>
<tr>
<td>
* '''Un Narrateur (= N.)''' est invité par l’Amicale Andréas Dahinden à faire une conférence sur l’art du roman policier, près de Zurich à Coire <ref>En allemand Chur. La distance Zurich - Coire est de 118 km. </ref></td>
<td> </td>
<td> </td>
<tr>
<td>
*Au bar de l’hôtel, N. rencontre '''Docteur H. (= H.)''' Il est l’ancien chef de la police cantonale à ZürrichZurich. H. propose de ramener N. à ZürrichZurich</td>
<td> </td>
<td> </td>
<td>
* H. et N. rencontrent un vieil homme, c’est '''Matthieu (= M.)''' Il disait : « ''J’attends ! j’attends ! Il va venir ! Il va venir !'' »</td>
<td> '''[[#ancre_301|SéqCh. 1.]]''' Jerry Black : « ''Elle l’a dit ! Elle l’a dit !'' »</td>
<td> </td>
</tr>
<center>* * *[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<span id="ancre_102"> </span>
<tr>
<td>
* Sur le chemin vers Zürich Zurich – Discussion autour du roman policier, H. explique : « ''Pour vous (romancier), c’est la logique qui fait le fond de tout : l’intrigue, le scénario, c’est comme un jeu d’échecs… (…) Le hasard n’intervient pas, ne joue aucun rôle…'' » (p. 21.)</td>
<td> </td>
<td> Rôle déterminant du hasard.</td>
* H. commence à raconter l’histoire du Vieil Homme de la station d’essence : « ''(elle) remonte à plus de neuf ans. Matthieu (M.) était « un vrai génie », premier-lieutenant, doctorat à Bâle, un solitaire, il ne fumait pas, ne buvait pas…'' »
* « ''Jusqu’au jour où il tombe finalement sur un cas dont la difficulté alluma chez lui un feu aussi extraordinaire qu’exclusif.'' » (p. 25.)</td>
<td> '''[[#ancre_303|SéqCh. 3.]]'''</td>
<td> </td>
</tr>
<tr>
<td>
* « ''Survient une demande de la Jordanie à la Suisse, la priant de détacher à Amman un criminaliste d’élite. Zürich Zurich proposa Matthieu.'' »</td> <td> '''[[#ancre_302|SéqCh. 2.]]''' Jerry devait partir pour pêcher au Mexique.</td>
<td> La passion de Jerry pour la pêche est mise en avant, dès le début du film ; rien de tel dans le livre a une petite nuance qu’on verra plus loin.</td>
</tr>
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_103"> </span> ===Chapitre 3 : L’enquête (pp. 28 – 34.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td> * C’est le dernier après-midi de M. Il avait son billet d’avion – Un appel venant de Maegendorf, près de Zurich, par l’agent Riesen, lui fait part d'un homicide sur mineur – L’auteur présumé du crime est un marchand ambulant du nom de von Gunten (= G.) – C’était un ancien client de la police, condamné pour une affaire de mœurs ; une mineure de quatorze ans. </td> <td>* Jerry allait prendre sa retraite '''[[#ancre_302|Ch. 2.]]''' -*L’auteur présumé est Toby. '''[[#ancre_306|Ch. 6.]]''' </td> <td> Contrairement au film, c’est von Gunten qui va prévenir la police de l’homicide</td></tr><tr> <td>* L’agent Feller, assistant de Matthieu, le procureur, le lieutenant-inspecteur Henzi et M. vont se rendre en voiture à Maegendorf. * Description de Maegendorf, un hameau exclusivement paysan.</td> <td> * '''[[#ancre_303|Ch. 3.]]'''</td> <td> La comté de Monash est réputé pour ses plans de pêche.</td></tr><tr> <td> * Ordre fut donné à l’agent Riesen de surveiller von Guten à l’auberge du « Cerf »</td> <td> * Toby découvre le corps et prend la fuite. '''[[#ancre_302|Ch. 2.]]'''</td> <td> </td></tr></table> <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_104"> </span> ===Chapitre 4 : La scène du crime (pp. 35 – 39.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td> * Il pleut a verse à Maegendorf. Ce qui rend l’enquête plus difficile. </td> <td>* Dans la comté, il a neigé. Jerry est étonné de trouver un stylo. '''[[#ancre_303|Ch. 3.]]'''</td> <td>Premier témoignage de l’incompétence de la police locale dans cette affaire. </td></tr><tr> <td>* Les 4 hommes : [[#ancre_300|M., H., G.]] et le procureur se retrouvent autour du petit cadavre – Les gens du village commençaient à venir – M. commente : « ''Après cette pluie, on aura du mal à relever des traces ou des empreintes. Avez-vous vérifié les boutons ? Pas d’empreintes digitales ?'' » </td> <td> * '''[[#ancre_303|Ch. 3.]]'''</td> <td> </td></tr><tr> <td>* M. se penche sur le corps : « ''Travail au rasoir.'' » - Il recueille un à un, les craquelures épars sur le sol : « ''Des bretzles'' », pour les mettre dans un petit panier.</td> <td> * '''[[#ancre_303|Ch. 3.]]'''</td> <td> </td></tr><tr> <td> * G. : « ''Tout à fait par hasard que je me suis amené par là ! Tout à fait par hasard !'' » </td> <td> * Toby, prend la fuite, ce qui fait de lui le suspect idéal. '''[[#ancre_302|Ch. 2.]]''' </td> <td> </td></tr><tr> <td> * Le maître d’école, Luginbuhl se présente et annonce à M. le nom de l’enfant : Gritli Moser* Personne ne voulait annoncer la nouvelle aux parents – M. accepte de la faire tout en reprenant le petit panier aux bretzels</td> <td>* '''[[#ancre_304|Ch. 4.]]''' </td> <td> </td></tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_105"> </span> ===Chapitre 5 : Chez les Moser – La promesse (pp. 40 – 45.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td> * Dans le Vallonet, M. s’approche d’une maison basse. Devant la porte, un homme fendait du bois – Les présentations sont faites.</td> <td>* Dans la ferme à dindes. '''[[#ancre_304|Ch. 4.]]'''</td> <td>Le parti pris de Sean Penn est radical. Le centre des parents, n’était pas, hélas, Ginny (la victime), mais, comme l’indique l’image, des centaines de dindes. ''' [[Dessin#ancre_17p|Lire la suite.]] ''' </td></tr><tr> <td>* Une femme, habillait d’une jupe rouge vint s’encadrer dans la porte : c’est Mme Moser* Mr. Moser remarque le petit panier que M. avait à la main : « <br/>- ''Il est arrivé quelque chose à Gritli ?'' <br/>- ''Votre fillette, vous l’aviez envoyée quelque part aujourd’hui ?'' <br/>- ''Oui, à Fehren, chez sa grand’mère. ''<br/>- ''Est-ce que Gritli prenait souvent ce chemin ? ''<br/>- ''Mais tous les après-midi de congé : chaque mercredi et chaque samedi (…) Et pourquoi tenez-vous à le savoir ? Pourquoi avez-vous ce panier ? ''<br/>- ''On a trouvé le corps dans le bois près de Maegendorf. (…)''</td> <td>* Le dialogue a été subtilement occulté. '''[[#ancre_304|Ch. 4.]]''' </td> <td>La scène est exclusivement visuelle </td></tr><tr> <td>* Mr. Moser prit la femme dans ses bras. Il était secoué de sanglots muets (…) Elle avait le regard fixe, dans le vide.</td> <td> </td> <td>Inversion des rôles, de la sorte il va donner du poids au père de Cathy Olstad. '''[[#ancre_314|Ch. 14.]]''' </td></tr><tr> <td>* '''La promesse.''' La femme parla : « <br/>- ''Qui est l’assassin ? ''<br/>- ''C’est ce que je vais découvrir.'' <br/>La femme leva les yeux sur lui, le perçant d’un regard presque menaçant, tant il était direct. <br/>- ''C’est sur, cela ? Vous le promettez ? ''<br/>- ''Je le promets,'' prononça le commissaire, pressé tout à coup de s’en aller, de n’être plus là. <br/>- ''Sur votre âme ?'' <br/>Le commissaire en resta tout interdit. <br/>- ''Sur mon âme !'' finit-il par jurer. Il n’avait pas le choix. (p. 44)<br/>- ''Alors partez maintenant, commanda la femme. Vous avez juré sur votre âme. ''»</td> <td> * '''[[#ancre_305|Ch. 5.]]''' </td> <td>Introduction du serment sur la croix en allumettes que sa fille avait fabriquée. '''[[#ancre_305|Ch. 5.]]''' - Inclusion du sacré, relativement absent dans le roman. </td></tr><tr> <td>* M. partit. Et puis soudain monta un hurlement comme un cri de bête, là-bas, vers la maison. M. Pressa le pas. Comment savoir si c’était l’homme ou la femme qui gémissait de la sorte ? </td> <td> * Scène absente du film.</td> <td>Attribution d’un rôle très retenu des parents. </td></tr> </table>   <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_106"> </span> ===Chapitre 6 : La tentative de lynchage (pp. 46 – 60.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td>* C’est un long chapitre, peut-être le plus long, 14 pages.</td> <td> * Absent dans le film</td> <td>Le film acquiert une qualité plus intimiste, comme dans un huis-clos. </td></tr><tr> <td>* Le village tout entier était persuadé sur-le-champ que l’homme (von Gunten) était déjà en état d’arrestation – Il était seulement un témoin.* On entendait fuser les premières injures : « ''Sales flics ! Poulets !'' » - Les policiers s’apprêtaient à faire face à cette foule agressive. </td> <td> </td> <td> </td></tr><tr> <td>* Grâce à ce chapitre, l’auteur démontre les qualités, le sang-froid et la finesse d’esprit de M. pour calmer une foule furieuse.</td> <td> </td> <td> </td></tr></table>   <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>   <span id="ancre_107"> </span> ===Chapitre 7 : Von Gunten conduit au poste (pp. 61 – 62.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* M. fait la route du retour en compagnie de von Gunten, les vitres du véhicule sont baissées, car les paysans sont restés sur place.* Von Gunten murmurait : « ''Je suis innocent… Personne ne veut me croire.'' » M. explique : « ''Il faut qu’on vous emmène devant le commandant, vous êtes notre premier témoin.'' »</td> <td> * Absent </td></tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>  <span id="ancre_108"> </span> ===Chapitre 8 : Premier interrogatoire de von Gunten (pp. 63 – 70.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td>* Le meurtre était le troisième de cette sorte : le premier remontait à cinq ans, dans le canton de Saint-Gall, et le second à deux ans, dans le canton de Schwyz, où chaque fois une petite fille avait été assassinée au rasoir. </td> <td> * La police n’a pas pris le soin de vérifier des crimes comparables. C’est à la demande de Jerry que Stan effectuera une recherche. '''[[#ancre_313|Ch. 13.]]''' </td> <td> </td></tr><tr> <td>* Le colporteur déclare qu’il s’était étendu en bordure du bois, retirant ses chaussures. (…) Il s’était à moitié assoupi. (…) Pas loin, il y avait un champ où travaillait une famille de paysans, avec un chien. (…) Il avait été réveillé par un cri, le cri aigu d’une petite fille (…) C’était sans doute un oiseau. (…) Devant l’orage qui menaçait, et l’esprit tracassé au souvenir de ce cri étrange… Il avait pris le raccourci du bois en direction de la gare. Et, c’était ainsi qu’il était tombé sur le cadavre de la fillette assassinée. Il avait alors couru pour téléphoner à la police.</td> <td> * L’interrogatoire de Toby était une espèce de parodie, Stan faisait les questions et les réponses. De plus, Toby avait un handicap mental.</td> <td>L’interrogatoire et le suicide de Toby se suivent, afin de se consacrer à la « pêche du Magicien ». </td></tr><tr> <td>* Contrairement à M., Henzi (inspecteur) est persuadé que von Gunten est l’assassin, il propose de lui faire subir un contre-interrogatoire. M. précise : « ''Les réactions subjectives ne sont pas des raisons policières.''» * Lire l’analyse sur les crimes sexuels : <ref>M. hésitais : "''s’il s’était agi de n’importe quel autre meurtre, j’aurais été immédiatement d’accord. On n’a qu’à fouiller du côté des mobiles, cupidité, jalousie, etc. Mais pas avec un crime sexuel. C’est beaucoup plus difficile et nos méthodes habituelles ne servent plus de rien. Le type peut très bien s’être trouvé en voyage d’affaires ; il repère sa victime ; il descend de voiture. Pas de témoin ; pas de surprise. Et le soir il est tranquillement chez lui. (…) tandis que nous n’avons rien, pas l’ombre d’un indice comme point de départ.'' " (p. 68.)</ref></td> <td> * La réaction de Stan est subjective, puisque les faits étaient minces.</td> <td>Le film insiste sur le travail bâclé de la police. </td></tr></table>   <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_109"> </span> ===Chapitre 9 : L’enquête de Matthieu (pp. 71 – 77.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* Le lieu du crime, les environs, le bois, le lit du ruisseau lui-même tout fut passé au peigne fin.</td> <td> * Absent.</td></tr><tr> <td>* A l’école, la classe de Gritli préparait un chant pour son enterrement. M. pour entrer en matière demande à l’institutrice : « <br/>- ''Cette Gritli, quel genre de fillette était-ce ?'' <br/>- ''Toutes et tous nous l’aimions.'' <br/>- ''Son intelligence ?'' <br/>- ''Extraordinairement vive d’imagination.'' <br/>- ''J’aimerais poser quelques questions aux enfants.'' <br/>- ''Faites ! ''»* M. se présente et il explique : Lire la note : <ref>« ''Cet homme que nous cherchons, c’est un malade. (…) leur maladie, c’est qu’ils essayent d’entraîner en cachette des enfants comme vous, de les emmener dans des coins retirés comme dans un bois, pour leur faire du mal. (…) Cela arrive très souvent. Deux cents fois en une seule année, rien que dans notre canton.'' » </ref></td> <td> * Absent.</td></tr><tr> <td>* M. continue à parler à la classe : « <br/>- ''Qui était la meilleure amie de Gritli ?''<br/>- ''Moi.''<br/>- ''Et comment t’appelles-tu, dis-moi ?''<br/>- ''Fehlmann, Ursula. ''<br/>(…)<br/>- ''Et toi non plus, tu n’as rien remarqué ?''<br/>- ''Non, m’sieu.''<br/>- ''Gritli n’a rencontré personne ?''<br/>- ''Mais si. Quelqu’un.''<br/>- ''Et qui était-ce ?<br/>- ''C’est pas un homme. C’est un géant qu’elle a rencontré.''<br/>- ''Un géant.''<br/>- ''Oui.''<br/>(…)<br/>- ''Il était grand comment ?''<br/>- ''Comme une montagne, et puis tout noir.''<br/>- ''Et ce géant, il n’a rien donné à Gritli ?''<br/>- ''Si.''<br/>- ''Qu’est-ce que c’était ?''<br/>- ''Des petits hérissons ?''<br/>- ''Des hérissons ? Mais que veux tu dire, cette fois ? Qu’est-ce que c’était ?''<br/>- ''Tout le géant, il était plein de petits hérissons.''<br/>- ''Mais, c’est impossible. Les géants n’ont rien à faire avec les hérissons !''<br/>- ''C’est parce que c’était justement un géant-hérisson.'' »(…)</td> <td> * C'est la rencontre avec Becky Fiske. '''[[#ancre_311|Ch. 11.]]''' Cette rencontre s'enchaîne avec le dessin de Ginny, or dans le roman, la mention du dessin n'aura lieu qu'au [[#ancre_117|chapitre 17]]. </td></tr></table>   <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>  <span id="ancre_110"> </span> ===Chapitre 10 : Etat de l’enquête (pp. 78 – 79.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* L’enquête n’avait rien donné : il pourrait s’agir d’un automobiliste.* Le chapitre est destiné a rappelé que M. doit partir pour la Jordanie, le lendemain.</td> <td> * Absent</td></tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_111"> </span> ===Chapitre 11 : Le contre-interrogatoire (pp. 80 – 81.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* Von Gunten ne veut toujours pas avouer. - L’après-midi entier y a passé, même une partie de la nuit. - Le commandant était « pantois ».</td> <td> * Absent</td></tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_112"> </span> ===Chapitre 12 : La suite du contre-interrogatoire (pp. 82 – 92.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* Quatre agents étaient présents : Treuler était en face de von Gunten, Feller faissait office de greffier. Henzi et M. derrière von Gunten contre la porte.</td> <td> </td></tr><tr> <td>* Trois indices seront subrepticement dévoilés :<br/>1. Le sang de la victime était sur la blouse du suspect, identifié grâce au test de la benzidine. Von Gunten prétend qu’il a trébuché sur le cadavre.<br/>2. Le colporteur vend, entre autres, des serpillières, des lacets, des savons et des lames de rasoir… « ''C’est avec un rasoir que la fillette a été assassinée'' », laissa tomber Henzi.<br/>3. Le jour du crime, von Gunten a mangé une potée bernoise, du fromage et du chocolat. L’autopsie à révélé du chocolat dans son estomac. « ''Même à mes yeux, la culpabilité du colporteur ne faisait pas de doute'' », explique le narrateur.</td> <td> * Les seules indices sont la présence de Toby sur le lieu du crime et ses antécédents judiciaires.* Le chocolat est un indice qui est en relation avec les hérissons.</td></tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_113"> </span> ===Chapitre 13 : Les aveux et le suicide de von Gunten (pp. 93 - 96.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td>* Le colporteur avait avoué. L’interrogatoire avait été poursuivi pendant plus de vingt heures.* M. n’était pas (plus) convaincu de la culpabilité de von Gunten qui va finir par se pendre.</td> <td> * Le roman consacre six chapitres (pp. 61 – 70 et 78 - 96) sur l’interrogatoire de von Gunten, le film, à peine quelques minutes, plus précisément, sept minutes. </td> <td>* Le travail bâclé de la police.</td></tr></table>   <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_114"> </span> ===Chapitre 14 : L’enterrement de Gritli (pp. 97 - 98.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* Feller devait conduire M. à l’aéroport, ce dernier constata qu’il avait largement le temps, il demande à Feller de passer par Maegendorf pour assister à l’enterrement.* La mère de Gritli passe devant M. : « ''Vous avez tenu votre promesse ; je vous remercie.'' »* Le père de Gritli brisé par la douleur qui avait fait de lui un vieil homme du jour au lendemain. </td> <td> * La représentation du père de Gritli (Ginny) est modifiée. En effet, le père de Ginny était presque indifférent. '''[[#ancre_304|Ch. 4.]]'''* En revanche, il va attribuer le rôle, au père d’une autre victime qui est représenté par le père de Cathy Olstad. '''[[#ancre_314|Ch. 14.]]''' </td></tr><tr> <td>* A la fin de la cérémonie, M. part pour l’aéroport.</td> <td> </td></tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_115"> </span> ===Chapitre 15 : À l’aéroport (pp. 99 - 100.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* Alors qu’il avançait vers la piste d’envol, l’attention de M. fut attirée par les bruyants éclats d’une bande enfantine : une classe qui visitait l’aérodrome.* L’hôtesse de l’air tendait la main vers M. pour contrôler don billet de vol. M. se retourne et contemple la foule turbulente des gamins. Il lance à l’hôtesse : « ''Je ne pars pas, Mademoiselle !'' »</td> <td> * '''[[#ancre_308|Ch. 8.]]''' </td></tr></table> <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_116"> </span> ===Chapitre 16 : Les explications de Matthieu (pp. 101 - 108.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td>* Le commandant était furieux. Il reçoit M. de façon officielle : « <br/>- ''Je vous demande de partir pour la Jordanie dans le plus bref délai.''<br/>- ''Je ne pars plus.'' <br/>- ''Et pourquoi ? ''<br/>- ''L’assassin de la petite Gritli court toujours à l’heure qu’il l’est.'' <br/>- ''Le colporteur n’est pas le meurtrier, selon vous ?'' <br/>- ''Innocent !'' <br/>- ''Nous avons pourtant son aveu.'' <br/>- ''Oui, mais c’est que ses nerfs l’ont lâché, à la fin (…) Je ne suis moi-même pas sans responsabilités dans tout cela. Le marchand avait compté sur moi et je n’ai rien fait pour l’aider.''» <br/>Ainsi, M. demande au commandant de lui confier à nouveau cette affaire. Ce dernier ne pouvait pas accepter, car cela signifierait qu’il approuve son geste. Et c’est précisément là ce qui est tout a fait impossible. </td> <td> * Absent</td> <td>C’est un point récurrent que nous allons rencontrer à plusieurs reprises. La primauté de l’image au détriment du texte. </td></tr><tr> <td>* M. insiste. Il raconte qu’en allant à Maegendorf et à l’aéroport, il y avait des gosses. Il explique : « ''En admettant que je ne me trompe pas, en admettant que le meurtrier de Gritli soit encore en liberté, tous ces gosses sont virtuellement en danger.'' » Ainsi, toute l’affaire apparaissait au commandant sous un jour différent. Toutefois, il demande à M. de laisser tomber cette affaire, mais M. refuse. </td> <td> </td> <td> </td></tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_117"> </span> ===Chapitre 17 : Le dessin de Gritli (pp. 109 - 113.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* M. Retourne à Maegendorf. Il se dirige vers une grosse ferme, des gosses jouaient à cache-cache. M. les regarda faire. Il a reconnut Ursula Fehlmann. Il commence à lui parler : « - ''Ursula, pour cette histoire de géant, je ne te crois pas !''<br/>- ''Tu ne crois pas quoi ?''<br/>- ''Que Gritli Moser avait rencontré un géant gros comme une montagne.''<br/>- ''Mais c’est vrai !''<br/>(…)<br/>- ''Gritli t’a raconté une histoire.''<br/>- ''Oh non ! La preuve, c’est qu’il l’attendait chaque semaine, le géant, pour lui donner des hérissons.''<br/>- ''Mais où cela ?''<br/>- ''Dans le ravin du Rouge-Gorge. Et même qu’elle l’a dessiné.''<br/>- ''Elle a dessiné le géant ?''<br/>- ''Son dessin, il est au mur, dans la classe.''»</td> <td> * '''[[#ancre_312|Ch. 12.]]''' </td></tr></table>   <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>  <span id="ancre_118"> </span> ===Chapitre 18 : Les nouvelles inquiétantes de Matthieu (pp. 114 - 115.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* Le narrateur raconte les nouvelles étranges :1. Il reçoit un coup de téléphone du maire de Maegendorf qui protestait à la suite de l’intrusion de M. dans les locaux de l’école, où il s’était approprié un dessin de Gritli ;<br/>2. M. franchement ivre, traite son ex-subordonné, Henzi, d’assassin légal ;<br/>3. Chose plus surprenante encore, M. s’était mis à fumer. Des parisiennes ;<br/>4. Craignant pour M. une dépression nerveuse, le narrateur passe un coup de téléphone au psychiatre des expertises officielles. Il fut étonné d’entendre que M. lui avait demandé un rendez-vous pour l’après-midi même ! </td> <td> * Jerry ira chercher le dessin durant la nuit, c’est la raison d’être de la torche électrique.* Les points 3 et 4 sont réunis dans un seul chapitre : '''[[#ancre_326|Ch. 26.]]''' </td></tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_113"> </span> ===Chapitre 19 : À la maison de santé (pp. 116 - 120.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* L’auteur consacre un chapitre sur l’ambiance générale de la maison de santé (une clinique psychiatrique), avant la rencontre avec le psychiatre, le docteur Locher. </td> <td> * Dans le roman nous aurons droit à trois chapitres sur la rencontre avec le psychiatre, dans le film, un seul : '''[[#ancre_326|Ch. 26.]]''' </td></tr><tr> <td>* A un moment, M. perçut un long gémissement craintif, la lamentation d’une voix aiguë qui répétait, répétait sans discontinuer le même mot, sur le même ton de supplication.</td> <td> * C’est la première image du film. '''[[#ancre_301|Ch. 1.]]''' </td> </tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_120"> </span> ===Chapitre 20 : La rencontre avec le psychiatre (pp. 121 - 145.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td>* C’est un chapitre très intéressant, car il donne, entre autres, des indications, des explications sur les raisons d’agissements des assassins d’enfants. </td> <td> </td> <td> </td></tr><tr> <td>* M. comprend que le professeur a reçu l’ordre de l’examiner. De plus, il constate que deux infirmiers attendaient devant la porte, au cas où M. ferait des difficultés.</td> <td> * Absent</td> <td> </td></tr><tr> <td>* Le professeur Locher pose sa première question directe à M. : «''Avez-vous des accès fébriles intermittents ? ''<br/>- ''Non. ''<br/>- ''Des troubles d’élocution parfois ? ''<br/>- ''Non plus. ''<br/>- ''Entendez-vous des voix ? ''<br/>- ''Inepte ! '' <br/>- ''Des sueurs soudaines ? '' » <br/>Voyant trembler la main de son patient : « ''Surexcité ? Je vais appeler l’infirmière tout de suite. Elle vous conduira à votre chambre…''<br/>- ''Pas question ! Auriez-vous un peu de cognac ? '' <br/>- ''Je vais vous administrer un calmant…''<br/>- ''Ce n’est pas d’un calmant que j’ai besoin, mais d’un cognac ! '' » (…) </td> <td> * Chez la doctoresse. '''[[#ancre_326|Ch. 26.]]''' </td> <td> </td></tr><tr> <td>* M. avait retrouvé son contrôle : « ''Et maintenant, Locher, laissons là toutes ces simagrées. Dans votre carrière de médecin, ne vous est-il jamais arrivé de rencontrer un cas insoluble pour vous ? (…)''<br/>- ''C’est pour me poser cette question que vous êtes venu me voir ? ''<br/>- ''Oui, celle-là parmi d’autres. '' <br/>- ''Mais pour l’amour du ciel, qu’est-ce qu’il vous arrivé ? (…)''<br/>- ''Je n’en sais rien… Cette fillette assassinée…''<br/>- ''Gritli Moser ? '' <br/>- ''Oui, je ne peux pas ne pas y penser. '' <br/>- ''Et cela vous tracasse, c’est cela ? ''<br/>- ''Avez-vous des enfants ? ''<br/>- ''Je ne suis même pas marié. ''<br/>- ''Moi non plus. ''<br/>- ''Voyez-vous, Locher (…) Je n’ai pas détourné les yeux comme mon successeur, Henzi, l’homme normal. Un cadavre mutilé… (...) Mon regard a tout affronté. Mais ce n’est pas encore cela le pire… (…) Aussi ai-je pu supporter la vue de la fillette : c’était encore mon métier… Mais là, quand je me suis trouvé devant le père et la mère, tout d’un coup, je n’ai plus pu le supporter et j’aurais fait n’importe quoi pour fuir cette satané maison ! C’est comme cela que j’ai promis sur mon âme de découvrir l’assassin… (…) Et pour le colporteur non plus, je n’ai rien fait ! (…) Oui, Locher, j’avais trouvé moyen de me réfugier dans cette impassibilité « supérieure », de me retrancher dans le formalisme inhumain, jusqu’au moment où, sur l’aérodrome, j’ai vu les gosses…''</td> <td> * Absent</td> <td> </td></tr><tr> <td>* <span id="ancre_120a"> </span> Le professeur Locher regarde M. et demande : « ''Qu’est-ce que vous fait croire, positivement, à l’innocence du colporteur ? ''<br/>- ''Ceci ! '' »<br/>M. se penche sur la table, y étale un papier qu’il défroisse avec mille précautions : un '''dessin d’enfant''', (…) aux crayons de couleurs, représente un homme. Grand. Plus grand que les sapins tout autour, qui ont l’air d’herbes étranges. Typiquement enfantin comme dessin : un point, un point, un trait vertical, un trait vertical et un grand rond autour, voilà pour le visage. L’homme a un chapeau noir et des vêtements noirs. De sa main droite, faite d’un rond et de cinq traits, s’échappent de petits ronds piquetés de poils (cela ressemble un peu à des étoiles qui tombent vers une minuscule fillette, plus petite encore que les sapins. Tout en haut, pour ainsi dire en plein ciel, il y a une auto de couleur noire, et à côté un animal fantastique avec de drôles de cornes.M. explique : « <br/>- ''C’est un dessin de Gritli Moser, que je suis allé prendre dans sa classe. ''<br/>- ''Mais qu’est-ce qu’elle a voulu dessiner ? ''<br/>- ''Le géant-hérisson. ''<br/>- ''C’est-à-dire ? ''<br/>- ''C’est sa rencontre qu’elle a dessinée… Il ne me paraît pas invraisemblable de soupçonner que Gritli Moser ait dessiné là le portrait de son meurtrier. ''»</td> <td> * Cette partie correspond à la rencontre de Jerry et du commissaire Eric Pollack. '''[[#ancre_315|Ch. 15.]]''' </td> <td> </td></tr><tr> <td>* Le professeur ne comprenait pas ce qu’il vient faire de cette affaire. M. va le convaincre d’accepter sa méthode comme une hypothèse de base de travail : «'' Je ne vous demande rien d’autre que de retenir mon idée comme telle, à savoir que nous avons ici le portrait de l’assassin…'' »Après un moment d’hésitation et quelques questions sur le colporteur, le professeur commente le dessin : « ''Sur son extérieur, le géant-hérisson du dessin pourrait fort bien nous faire un meurtrier par obsession sexuelle. Une sorte de colosse plutôt massif. Bon. La plupart de ceux qui s’en prennent de la sorte à des enfants sont des êtres de constitution primitive, et toujours plus ou moins des faibles d’esprit. Le type de l’imbécile et du débile mentale, pour employer notre vocabulaire médical : un gaillard robuste et nettement porté à la violence, qui souffre d’un complexe d’infériorité ou même d’impuissance devant la femme. ''» (…)</td> <td> * Absent</td> <td> </td></tr><tr> <td>* Le professeur va comprendre que l’homme noir aura défendu à la petite de parler de leur mystérieux rendez-vous, et la malheureuse lui aura obéi en présentant les choses sous la forme d’un conte…</td> <td> </td> <td> </td></tr><tr> <td>* Le professeur va conclure sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un crime érotique (Gritli et les autres fillettes n’ont pas été violées), mais bien d’un acte de vengeance : en tuant le meurtrier voulait se venger des femmes. Le déséquilibre ou l’anomalie chez ces individus, tient à l’insuffisance considérable de la force qu’ils pourraient opposer au déchaînement de l’instinct. </td> <td> * Absent</td> <td> </td></tr><tr> <td>* Selon le professeur la raison d’une telle vengeance est la morbidité sexuelle. Traumatisme psychique consécutif à des difficultés dans ce domaine. Il se peut que notre homme ait été opprimé ou dominé par sa femme. Qu’il se soit jugé tel d’une façon ou de l’autre…</td> <td> * Absent </td> <td> </td></tr></table>   <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_121"> </span> ===Chapitre 21 : Matthieu gérant d’un poste à essence (pp. 146 - 154.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* Le professeur Locher établira un rapport avec les détails à l’intention du commissaire (H.) qui n’était plus tranquille, et qu’il commençait à douter de la culpabilité du colporteur von Gunten.</td> <td> * Absent</td></tr><tr> <td>* Le commissaire (H.) va apprendre d’un représentant d’une grande marque de carburant que son ancien second (M.) s’était installé dans les Grisons, ayant pris la gérance d’un poste à essence.</td> <td> * '''[[#ancre_319|Ch. 19.]]''' </td></tr><tr> <td>* Quelques jours plus tard, la directrice d’un orphelinat raconte qu’elle avait vu M. et qu’il venait lui demander s’il ne serait pas possible qu’on lui confiât, d’entre ses protégées (pour reprendre ses propres termes) telle fillette désignée. Celle-là, mais pas une autre. La directrice avait refusé cette proposition… </td> <td> * Absent</td></tr><tr> <td>* M. dans son poste à essence, s’était mis en ménage avec la femme Heller : « ''Cette dame Heller était une de ses dames très fréquentées en ville. ''»</td> <td> * '''[[#ancre_330|Ch. 30.]]''' </td></tr><tr> <td>* Le commissaire décide d’aller voir sur place de quoi il retournait.</td> <td> * Absent</td></tr></table>    <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>   <span id="ancre_122"> </span> ===Chapitre 22 : Le commissaire chez Matthieu – La pêche (pp. 155 - 171.)===<table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td>* La station d’essence était propre et bien tenu. On relevait partout les traces de la présence d’une enfant : une balançoire, une belle maison de poupée, un cheval de bois…</td> <td> * '''[[#ancre_338|Ch. 38.]]''' </td> <td> </td></tr><tr> <td>* Face au commissaire, M. restait silencieux, il lui fait le plein et lui souhaite bonne route, le commissaire n’en revenait pas : « <br/>- ''Mais c’est que, pour dire vrai, j’aurais bien aimé m’entretenir un peu avec vous. Enfin, Matthieu, qu’est-ce que cela veut dire, tout cela ?''<br/>- ''Je vous ai donné ma parole de ne pas vous ennuyer avec l’affaire Gritli Moser, commandant ! Soyez honnête à votre tour et ne venez pas m’ennuyer non plus ! ''»<br/>Le commissaire insiste, M. accepte de lui parler : « '' Très simple, mon commandant. Je suis à la pêche. Travail d’enquête. (…) Locher vous a pourtant relaté notre conversation !''<br/>- ''Oui, et je ne vois pas que cela nous ait avancé en rien.''<br/>- ''Moi, si !''<br/>- ''Et en quoi donc ?''<br/>- ''Ce dessin d’enfant est absolument réaliste, strictement conforme à la vérité.''<br/>- ''Ah oui ? Dans ce cas, que veulent dire les hérissons ? De quoi s’agit-il ?''<br/>- ''Je n’en sais rien encore… (…)''<br/>- ''Ce n’est pas encore tout.''<br/>- ''Non ?''<br/>- ''Non j’ai rencontré des gosses à la pêche.''<br/>- ''Des gosses à la pêche ?''<br/>- ''Oui, des gamins en train de pêcher, quoi ! ''»</td> <td> * Absent</td> <td> </td></tr><tr> <td>* L’enfant commence à raconter le principe de pêche : « ''Vous croyez peut-être qu’on jette son aiche <ref> Aiche : Petit ver qui sert d'amorce aux pêcheurs. </ref> n’importe où comme cela, dans le courant ? (…) L’emplacement et l’amorce, voilà les deux choses à connaître avant tout quand on veut pêcher.''»</td> <td> * '''[[#ancre_329|Ch. 29.]]''' </td> <td>Jerry est passionné par la pêche, mais c'est une émission qui va le mettre sur la voie qu'on connait. C'est un [[clédon]]. </td></tr><tr> <td>* <span id="ancre_122a"> </span>Le commissaire commençait à comprendre : « ''Cette station d’essence, c’est votre « '''bon endroit''' », n’est-ce pas ? Et la route que voici, c’est la rivière… (...) Mais enfin, Matthieu, c’est proprement satanique ce que vous tentez-là ! Ne le voyez-vous pas ?''<br/>- ''Je n’en vois pas d’autre moyen : il n’y en a pas ! Je ne sais rien de l’assassin. Il m’est impossible de prétendre le rechercher. Ce que je peux chercher, par contre, c’est sa prochaine victime. ''<br/>- ''Soit ! mais il y a quand même une différence entre un poisson et un assassin… (…) Une fillette n’est quand même pas comme une mouche piquée sur un hameçon… (…) J’ai bien peur que cela ne vous mène un peu loin !'' »<br/>Le commissaire essaye de ramener M. à plus de bon sens, il lui propose de repartir pour la Jordanie, mais M. refuse. </td> <td> * Absent</td> <td>L'aspect satanique est un phantasme de Jerry, il a imaginé que le pasteur Jackson tuait les enfants dans le cadre d'un rite satanique. Cf. [[#ancre_45|Photogramme 47.]] </td></tr></table>   <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>  <span id="ancre_123"> </span> ===Chapitre 23 : « Les hérissons » (pp. 172 - 187.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td>* M. Attendait toujours, ne sachant qu’inventer afin de garder la fillette avec lui. Il jouait avec elle, lui racontait des histoires : tout Andersen (première mention) et tout Grimm y avaient passé, et encore les Mille et une nuit.</td> <td> * Le conte aura un poids considérable. '''[[#ancre_310|Ch. 10.]]''' </td> <td>Le poème l’''[[Ange#Pledge (The), de Sean Penn|Ange]]'' d’Andersen et sa relation avec Jerry. </td></tr><tr> <td>* Mme Heller commençait à douter de M : « <br/> - ''Votre séjour ici, est-ce que cela a quelque chose à voir avec Anne-Marie ? ''<br/>- ''Où aller-vous chercher ces bêtises, madame Heller ? J’aime bien la petite, et voilà tout ! '' »</td> <td> * Absent.</td> <td> </td></tr><tr> <td>* Un jour, M. affalé sur son banc, il ressentit comme une secousse : il venait de se rendre compte que la petite n’était pas encore rentrée de l’école. M. se lève et part à sa rencontre. Aucune trace d’Anne-Marie sur la route qui mène à l’école. Il quitte le chemin et s’enfonce dans le sous-bois. Il débouche brusquement sur une clairière, près d’une décharge d’ordures ménagères. Au bord d’un ruisselet, M. aperçut la petite assise, son sac d’écolière d’un côté et sa poupée de l’autre, M. l’appelle : « <br/>- ''Anne-Marie ! ''<br/>- ''Oui, oui, j’arrive tout de suite. ''<br/>- ''Qu’est-ce que tu fais ici ? ''<br/>- ''J’attends. ''<br/>- ''Et qui attends-tu ? ''<br/>- ''Le Magicien. '' »<br/>Mais M. crut que c’était le fruit de l’imagination de la petite, il n’accorda pas de l’importance aux propos d’Anne-Marie. </td><td> * Absent. </td> <td></td></tr><tr> <td>* Le lendemain, M. constate qu’Anne-Marie était barbouillée de chocolat : « <br/>- ''Qui est-ce qui t’a donné du chocolat ? ''<br/>- '' Une amie. ''<br/>- '' Où cela, à l’école ? ''<br/>M. ne dit rien, mais il garda un œil sur elle et observa bientôt qu’elle se fourrait quelque chose dans la bouche. Il vint auprès d’elle : « '' Montre ! '' » Il lui ouvre délicatement la petite main. Il y trouva, déjà entamée d’un coup de dents, une truffe au chocolat : une boule de chocolat fin enrobée de petits bâtonnets de chocolat noir et comme hérissée de petits piquants : « '' Tu en as encore d’autres ? ''» La petite secoua la tête, ce qui n’empêcha pas M. de fourrer la main dans la poche du tablier, pour en retirer un mouchoir qu’il déplia soigneusement et dans lequel il trouva deux autres truffes : « ''Anne-Marie, dis-moi, c’est le magicien qui te les a données ? '' (La petite ne répondit pas.) ''Il t’a défendu d’en parler ? Tu ne sois rien dire de vous deux ? '' (Silence de l’enfant.) '' Tu as raison : il ne faut rien dire, si c’est comme cela. C’est un bon magicien, tu sais un gentil. Demain, tu n’auras qu’à retourner le voir. '' » </td> <td> * '''[[#ancre_347|Ch. 47.]]''' </td> <td> C'est Chrissy qui dévoile son secret à Jerry.</td></tr></table>   <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>  <span id="ancre_124"> </span> ===Chapitre 24 : L’embuscade (pp. 188 - 204.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> <th> <strong> Nouveautés</strong></th> </tr><tr> <td>* Le lendemain, M. dépose sur le bureau du commissaire les deux truffes au chocolat, ce dernier ne saisit pas le geste de M. : « <br/>- ''Que voulez-vous que je fasse de ce chocolat ? ''<br/>- ''Les hérissons ! ''<br/>- ''Coment cela ? ''<br/>- '' L’assassin avait donné des truffes à Gritli Moser : des truffes comme celle-ci, dont elle a fait de petits hérissons. Il n’y a plus d’énigme dans son dessin. ''<br/>- ''Holà ! Comment prétendez-vous prouver la chose ? ''<br/>- '' C’est ce qu’il vient d’arriver à Anne-Marie.''»</td> <td> </td> <td> </td></tr><tr> <td>* Le commissaire fut convaincu sur-le-champ. Il fait venir Henzi, Feller et quatre hommes, et prévient le procureur. Enfin, le commissaire demande à M. si Mme Heller est au courant. M. secoue la tête.</td> <td> * '''[[#ancre_348|Ch. 48.]]'''</td> <td> </td></tr><tr> <td>* C’était un jeudi. Le groupe s’installe autour de la clairière. L’enfant attendait d’une « ''attente à la fois curieuse, craintive et comme émerveillé'' ». Mais hélas, sans aucun succès.</td> <td> </td> <td>L’attente va durer seulement, une après-midi. </td></tr><tr> <td>* La même surveillance reprit le vendredi, le samedi et le dimanche. Ils n’étaient plus que quatre sur les lieux.* Le mardi matin, Henzi regagna Zurich.</td> <td> </td> <td> </td></tr><tr> <td>* C’est le procureur qui va interrompre cette impossible attente. Il avance droit vers la fillette : « ''Qui est-ce que tu attends-là ? Allons ! qui attends-tu ? Vas-tu répondre, sacré petite bougresse ! ''» Pas de réponse, M. intervient : « ''Anne-Marie, la semaine dernière tu avais du chocolat, tu te rappelles ? Du chocolat comme des petits hérissons. Tu ne peux pas l’avoir oublié ! '' » (…) Pas de réponse. M. tenta sa dernière carte, il raconte à Anne-Marie les méfaits et le crime du « ''monsieur tout habillé de noir et qui donne des chocolats. '' » Anne-Marie le traite de menteur. Mais le procureur perdit patience et se mit à secouer l’enfant : «''Petite idiote ! Vas-tu le dire enfin, ce que tu sais ? ''» La pire malchance fait surgir Mme Heller juste à ce moment-là. M. avance vers elle : « '' Mme Heller, j’ai eu la preuve qu’un inconnu avait donné des chocolats à Anne-Marie, et je soupçonne qu’il pourrait s’agir de l’individu qui a donné du chocolat une fillette pour l’attirer dans les bois et la tuer. '' » La femme fixait sur lui un regard droit : « Mr. Matthieu, est-ce uniquement pour retrouver cet individu que vous nous avez fait venir à votre station d’essence, Anne-Marie et moi ?<br/>- ''Il n’y avait pas moyen de faire autrement, Mme Heller.''<br/>- ''Vous n’êtes qu’un salaud !'' » <br/>Elle tourna les talons et s’enfonce dans le bois avec sa fillette, en direction du poste d’essence. </td> <td> * '''[[#ancre_351|Ch. 51.]]'''</td> <td> </td></tr></table> <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>   <span id="ancre_125"> </span> ===Chapitre 25 : L’entêtement de Matthieu (pp. 205 - 210.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> <th> '''Correspondance du film''' </th> </tr><tr> <td>* Le narrateur précise que c’était une débâcle, un désastre, une catastrophe pour tous.* Le premier à se ressaisir fut Matthieu, il s’incline devant le procureur et lui dit : « ''Monsieur Burkhard, il ne nous reste plus maintenant qu’à recommencer d’attendre… Si vous pouviez mettre à ma disposition six hommes, ce serait suffisant.'' » Le procureur sursauta, tourna les talons et disparut.* Le commissaire H. essaya de raisonner M. Mais ce dernier était inflexible. </td> <td> * Absent</td></tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_126"> </span> ===Chapitre 26 : Conclusion provisoire (pp. 211 - 222.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> </tr><tr> <td>* L’auteur ose une action poétique hardie, en énumérant quelques fins possibles pour le roman : il coupe son récit par des commentaires du point de vue philosophiques. Par exemple, il y a une possibilité qui n’a pas été envisagée par M. celle de renoncer à se servir d’Anne-Marie comme appât, d’éloigner la mère et l’enfant pour assurer leur sauvegarde et de venir déposer à la clairière un simple mannequin.</td></tr></table> <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_126"> </span> ===Chapitres 27 - 28 : Fin (pp. 223 - 252.)=== <table class="wikitable centre"> <tr> <th> '''Résumé du livre'''</th> </tr><tr> <td>* Nous ne dévoilons pas la fin de l’histoire, afin de laisser la surprise aux lecteurs éventuels.</td></tr></table>  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>  == Conclusion ==  Il nous semble que Sean Penn ne cherche pas le « sens » d’un film (du point de vue de l’histoire) ; mais bien plutôt « l’émotion » d’un film. Une émotion pure qui jaillit exclusivement du rythme et du montage des images. <ref> Montage des images par Jay Cassidy qui a travaillé sur ''Crossing Guard'', ''The Pledge'' et ''[[Into the Wild]]''. </ref> Nous pouvons constater, qu’au fur et à mesure, les liaisons et les objets qui s’enchaînent dans ''The Pledge'' sont remarquables, avec des associations de valeur et de fonctions qui se croisent d’une manière fine, subtile et nouvelle, surtout dans un sujet délicat et difficile : l’homicide sur mineure.  Les grandes qualités du film sont les suivantes : 1. Le choix d’un sujet inédit et actuel ; 2. L’économie des moyens ; 3. Les liaisons fascinantes des objets ; 4. La « spiritualité » du propos ; 5. Le rôle critique d’un artiste.  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>  === Faire un film === Faire un film, c’est faire des choix. Mais, le choix du sujet est certainement le plus important. C’est la base indispensable. Il est à la fois la source et la destination. Le film devient la trajectoire vers la source. C’est aussi, à partir du sujet que les choix des idées vont se décliner et s’intégrer dans le flux filmique.  Stanley Kubrick disait que pour faire un film, il faut sept idées, il suffit alors de les mettre en chaîne. En ce qui concerne ''The Pledge'', et en guise de notre conclusion, nous prenons le risque de proposer les idées suivantes : * I. Un Thème : Homicide sur mineure ;* II. Un Homme : Jerry Black ;* III. Une Passion : La Pêche ;* IV. Un Objet : L’appât ;* V. Un Animal : Un Hérisson ;* VI. Un cadre : La comté de Monash <ref> Bien que le film se déroule à Reno, dans le Nevada, aucun des autres noms de lieux dans le film (comme Becker et les comtés de Monash) existent dans le Nevada. (Source : IMDB) </ref> ;* VII. Une Contradiction : La promesse.  <center>[[#ancre_1|▲]]</center>  ==== Un Thème : Homicide sur mineure====  <span id="ancre_tab_0"> </span> [[Fichier: Film_Faire un film_00_Légendes des couleurs.jpg|300px|thumb|right|alt=| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Légendes des couleurs'''. La légende est simple : Le rouge représente, le meurtre ; le rouge surligné en jaune, concerne le « Magicien » ; le bleu représente Jerry Black. | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Légendes des couleurs'''. La légende est simple : Le rouge représente, le meurtre ; le rouge surligné en jaune, concerne le « Magicien » ; le bleu représente Jerry Black. ]]  <span id="ancre_tab_1"> </span> [[Fichier: Film_Faire un film_01_Un Thème_.jpg|300px|thumb|right|alt=| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Faire un film : 1ère idée principale. I. Un Thème (double) ''': 1. L’homicide ; 2. La promesse.| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Faire un film : 1ère idée principale. I. Un Thème (double) ''': 1. L’homicide ; 2. La promesse. ]]  À partir de ''La Promesse'', l’œuvre de Dürrenmatt, nous obtenons en fait, une double thématique : La '''promesse''' et l’'''homicide'''. Mais l’ordre premier c’est l’homicide. Il y a eu une promesse, parce qu’il y a eu un homicide. À son tour, l’homicide déclenche deux axes : 1. La '''disparition tragique''' et brutale d’un '''enfant''' ; 2. La '''douleur''' continue des '''parents'''.  <span id="ancre_501p"> </span>  La promesse sur une '''croix en allumettes''' n’existe pas dans le roman, c’est donc une innovation du réalisateur et des scénaristes qui projette le film, dès le début (dès la vingtième minute), dans des nouvelles directions. La croix accordera une solennité sacrée à la promesse. <ref> Dans ''[[Andreï Roublev]]'' quand le frère du Grand Prince [[Croix#Croix embrassé et pied piétiné|embrasse la croix]], dans une église, devant le corps du clergé, le frère ne tiendra pas ces engagements politiques et il va finir par trahir le Grand Prince en s’alliant avec les tatars.</ref> La '''croix en allumettes''' fabriquée par l’enfant assassinée, introduit d’une part, le sacré et la foi ; et, d’autre part, l’allumette va, au fur et à mesure s’étoffer. En passant par la '''cigarette''', et les camions '''eighteen wheels''' transportant des '''troncs d’arbre''', elle va prendre de l’ampleur et aboutir par syllogisme <ref> Syllogisme est emprunté au grec συλλογισμός, composé de σύν (syn, « avec ») et λόγος (logos, « parole », « discours », « fable », « bruit », « lettres »). Syllogisme signifie donc littéralement « parole (qui va) avec (une autre) ». Définition du syllogisme par Aristote : « Le syllogisme est un raisonnement où, certaines choses étant prouvées, une chose autre que celles qui ont été accordées se déduit nécessairement des choses qui ont été accordées. » (Source : Wikipédia) </ref>, à une explosion finale. Comme si Jerry va, une à une, vider (utiliser, fumer) les allumettes de croix jusqu’à l’issue finale. Ainsi le choix original d’une croix en allumettes n’est pas banal.Nous obtenons la suite (l’équation) suivante :   * Homicide &harr; Disparition &harr; Tragédie &harr; Enfant &harr; Douleur &harr; Parents * Promesse &harr; Croix en allumettes &harr; Sacré &rarr; Cigarette  Nous disposons les suites dans un tableau, qu’on va développer au fur et à mesure. <span id="ancre_prin"> </span> Le principe restera le même : * Les colonnes représentent les sept principales idées, elles sont doublées afin d’ajouter des idées secondaires ;* Les lignes représentent l’évolution ou l’association ou la relation d’un élément pertinent du film ;* '''Les principaux protagonistes (P.P.) ou objet fort (O.F.)''' sont soulignés par une couleur particulière (Cf. '''Tableau : [[#ancre_tab_0|Légendes des couleurs.]]''')   <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center> <span id="ancre_502"> </span> ==== Un Être : Un Homme : Jerry Black ==== Le choix de Sean Penn porte souvent sur le cas d’homme qui ont osé franchir l’impossible, qui dépassent très largement les limites du raisonnable et du compréhensible, des pionniers contemporains, comme par exemple, Christophe MacCandless, dans '' [[Into the Wild]] ''. Jerry Black était un policier « ordinaire », il allait prendre sa retraite. Voilà que tout d’un coup, il est face à un dilemme, à un choix contradictoire : tenir une promesse devant une mère (Margaret Larsen) qui a perdu son enfant (Ginny). Rien ne l’oblige à le faire, d’autant plus, que la police a trouvé un suspect, et que ce dernier a avoué le crime. Mais Jerry a fait une promesse pour trouver l’assassin, or il a des doutes sur la culpabilité du suspect que la police vient d’arrêter : Toby l’indien. L’interrogatoire sera expéditif, dans le roman, il s’éternise sur plusieurs chapitres. (Cf. '''[[#ancre_108|Ch. 8 - 13.]]''') Jerry entreprend une enquête qui va le conduire à la folie, cela nous le saurons, dés le début du film, à la première minute, celle de l’homme hagard, une bouteille à la main, qui répète le poing fermé, les mêmes phrases. La séquence du début va conclure le film. De la sorte, si nous comparons la forme du film à la forme d’une phrase en littérature, les deux séquences (celles du début du film et de la fin) deviennent des parenthèses entre un nom et un prénom : ''' (Black Jerry) = ''The Pledge''. '''  <center>[[#ancre_1|▲]]</center>  <span id="ancre_502a"> </span> ===== Le Nom : Black Jerry ===== <span id="ancre_502t"> </span>  [[Fichier: The_Pledge_Faire_un film_02_Homme.jpg|300px|thumb|right|alt=| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Faire un film : 2nde idée principale'''. Un homme : Jerry Black. | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Faire un film : 2nde idée principale'''. Un homme : Jerry Black.]]   Dans ''The Pledge'', les noms et prénoms des protagonistes sont à prendre en considération : trop de prénoms s’accordent sur leur terminaisons. Pourquoi ? D’abord, le « Nom-couleur » de Black Jerry<ref>Black en anglais signifie noir. </ref> résume et illustre ses profondes intentions (peut-être inconscientes), comme ayant une « âme noire », sombre, car il ose s’approprier et « exploiter » deux êtres humains comme s’ils étaient des « mouches » (d’appât). C’est une manifestation démoniaque, ou comme l’a dit le commandant dans le roman : « [[#ancre_122a|C’est satanique.]] » <ref> Dürrenmatt. ''Op. cit. '' p. 168.</ref> Voilà qui risque de soulever des objections. Tout d’abord, cette idée peut être une allusion au film de Martin Brest, ''Rencontre avec Joe Black'' (''Meet Joe Black'', 1998), dans lequel Joe Black (Brad Pitt) est un personnage qui représente la mort « corporisé », si l’on ose dire. Ensuite, et c’est justement là, un des points forts du film (un de plus). Les noms (et les objets) ont un développement important : il n’y a pas que le nom et le prénom de Jerry Black qui porte un « nom-valise ». Mais d'abord, c’est quoi un « nom-valise » ? <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_502a1"> </span>  ====== Un « Nom-Valise » ====== Un « nom-valise » est un nom qui porte à la fois au moins deux, ou plusieurs significations. Il crée des liens et des liaisons avec d’autres personnes. L’intérêt du nom de Jerry Black est amplifié parce que d’autres protagonistes ont également des qualités de « nom-valise ».  On commence par les prénoms des victimes des enfants : '''Ginny''' Larsen, '''Cathy''' Olstad, '''Chrissy''' (l’appât, la prochaine victime), '''Becky''' Fisck (victime potentiel). La terminaison des prénoms en « '''ny''' », « '''thy''' », « '''ssy''' », « '''cky''' », et identique à celle de '''Jerry'''. Serait-il devenu une victime ? Cette résonance sensible s’invite chez le suspect-victime, '''Toby''' Jay Wadenah et le pasteur '''Gary''' Jackson, mais aussi, chez la mère-victime, '''Lori''', qui s’aligne sur un même niveau : les deux dernières personnes sont des victimes de l’incompétence policière.  La terminaison des noms des principaux policiers est en « '''ack''' », elle se retrouve chez Eric '''Prolack''', Stan '''Pollack''' et Jerry '''Black'''.  Ainsi, nous constatons que le nom prénom de '''Jerry Black''' se retrouve à la fois chez les victimes et les policiers. C’est une manière très subtile, et de fait, poétique, pour souligner l’ambiguïté du personnage. C’est aussi une innovation que nous n’avons jamais rencontré. Il est à noter enfin, que cette considération des noms et prénoms est absente dans le roman. (Voir la [[#ancre_300|Correspondances des noms entre le film et le roman]].) <center>[[#ancre_1|▲]]</center><span id="ancre_502b"> </span> ===== L’enquête de Jerry Black ===== Jerry Black se lance dans une enquête personnelle et privée, sans tenir compte des terribles conséquences.  Pour résumer, l’enquête policière que nous allons approfondir au fur et à mesure, s’engage dans la suite suivante :  Enquête &harr; Corps &harr; Arme &harr; Meurtre &harr; Victime &harr; Indice &harr; Suspect &harr; Assassin (Cf. '''Tableau : [[#ancre_502t|Faire un film : 2nde idée principale.]]''') Le dernier élément étant la grande inconnue : Qui est l’assassin ? Comment-est-il ? Qui est-il ?  Pour l’instant, regardons qui est Jerry Black.  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>   <span id="ancre_503"> </span> ==== Une Passion : La pêche==== <span id="ancre_24bis"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_03d__Casquette Jerry_53_33.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 24 (bis).''' ''0h 53’ 33’’''. Jerry habillé d’une casquette et des lunettes de soleil, c’est désormais sa double tenue.| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 24 (bis).''' ''0h 53’ 33’’''. Jerry habillé d’une casquette et des lunettes de soleil, c’est désormais sa double tenue.]] <span id="ancre_25bis"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_03e_Hameçon_53_43.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 25 (bis).''' ''0h 53’ 43’’''. Jerry avait à choisir entre deux hameçons, l’une verte et l’autre orange, il choisira la dernière.| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 25 (bis).''' ''0h 53’ 43’’''. Jerry avait à choisir entre deux hameçons, l’une verte et l’autre orange, il choisira la dernière.]] Nous découvrons que Jerry Black est un solitaire, il ne semble pas être marié, toutefois nous apprenons au cours de la conversation avec Mme Jackson (la mère du pasteur Gary), qu’il était marié deux fois et qu’il a divorcé deux fois, il n’a pas d’enfant : les photographies de son bureau montrent des images de camaraderie militaire. C’est un ancien militaire, il était peut-être au Vietnam. Il est sobre et calme, lors de la fête, il ne buvait pas. À peine on lui parle d’un homicide qui est survenu, qu’il est déjà en première ligne, la même nuit, il est le seul à affronter la douleur insupportable des parents de la victime. Sa passion professionnelle le conduit dans les fonds de la monstruosité.  D’autre part, nous comprenons que Jerry a une passion pour la pêche : le cadeau de retraite aller dans ce sens (un voyage au Mexique). (Cf. '''[[#ancre_302|Ch.2.]]''') Cependant, au moment où Jerry devait prendre l’avion. Il décide d’associer ses deux passions et d’aller pêcher dans la comté de Monash, le territoire géographique dans lequel sévit un assassin d’enfant. (Cf. ''' [[#ancre_26|Photogramme - 26.]]''' ) Il réunit de la sorte, sa passion pour la pêche des poissons dans l’eau, et à la pêche d’assassin de fillette sur terre qui va devenir un terrain glissant. <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_503a"> </span>  ===== La pêche des poissons =====  <span id="ancre_503t"> </span>[[Fichier: The_Pledge_Faire_un film_03_Passion.jpg|300px|thumb|right|alt=| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Faire un film : 3ème idée principale'''. Une passion : la pêche. | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Faire un film : 3ème idée principale'''. Une passion : la pêche.]]   Quand il pêche le poisson, Jerry applique une sorte de rituel : il est habillé du gilet de pêcheur avec des nombreuses poches.<ref> En principe, le gilet est affublé de nombreux petits outils ou accessoires. Il permet de stocker les différentes boîtes à mouches, les bobines de fils, les lunettes polarisantes trouveront également leurs places, elles permettront de pouvoir observer le poisson en cas de clarté de l'eau et d'ensoleillement suffisant. On pourra trouver dans le gilet une pince pour écraser un ardillon ou ôter un hameçon maladroitement planté dans un vêtement (ou dans la main), une pince coupe-fil, une aiguille pour déboucher un œillet, un produit hydrophobe pour permettre aux mouches sèches de flotter. (Source : Wikipédia)</ref> Il porte une casquette et des lunettes sombres et larges (polarisantes ?). (Cf. ''' Photogramme - 24. (bis)''' ) Il commence par enlever sa montre (représentée deux fois), c’est un signe qu’il suspend le temps, comme s’il est en dehors du temps, seule compte, la vibration soudaine au bout de sa main de la canne, annonçant la capture imminente d’une proie. C’est un acte ancestrale et primitif. L’instinct en éveil et le savoir en action : sur la barque, au milieu du lac, Jerry choisit l’endroit qui convient au mieux, il ancre la barque ; ensuite, il choisit scrupuleusement l’appât. (Cf. ''' Photogramme - 25. (bis)''' ) Enfin, il faut savoir attendre.  <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_503b"> </span>===== La pêche du « Magicien » ===== Pour pêcher un assassin, Jerry s’installe dans la comté, (''[[#ancre_122|« le bon endroit »]]''). Il s’« ancre », en achetant une station d’essence, lieu de passage, parfois obligé, et centre d’observation idéale.  Et, au cours d’un documentaire à la télévision, sur la pêche, il comprend que pour pêcher le Magicien, l’appât devrait être un appât vivant. Dans le roman, c’est un enfant qui lui souffle l’art de pêcher. (Cf. '''[[#ancre_122|Ch. 22.]])''' Par un concours de circonstances invraisemblable, Lori, la grande « chaperon rouge », s’engouffre dans la « gueule du loup ». <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>  <span id="ancre_504"> </span> ==== Les Objets : ==== Les objets significatifs qui déclenchent des « résonances » multiples sont nombreux. Ils sont pris en considération d’une part, en fonction d’une très forte présence (la [[#ancre_9|croix]], le [[#ancre_16|dessin]]) ; et d’autre part, en fonction de la répétition d’un plan qui cadre un objet spécifique (la [[#ancre_17|cigarette]], le [[#ancre_37|camion eighteen wheels]]). Les objets sont les suivants : * 1. La croix en allumettes ;* 2. Le dessin de Ginny ;* 3. La robe rouge (l'appât);* 4. La cigarette ;* 5. La balançoire (l'hameçon). <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_504a"> </span> ===== La croix en allumettes : La promesse===== <span id="ancre_9b"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_Croix_allumettes_20_55.jpg|300px|thumb|right|alt= '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 9 (bis).''' ''0h 18’ 06’’''. En retrouvant ses esprits, la mère de la victime présente devant Jerry, une croix en allumettes que sa fille avait fabriquée, et elle lui fait promettre, sur la croix, de retrouver l’assassin cruel de sa petite fille.| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme - 9 (bis).''' ''0h 18’ 06’’''. En retrouvant ses esprits, la mère de la victime présente devant Jerry, une [[croix]] en allumettes que sa fille avait fabriquée, et elle lui fait promettre, sur la croix, de retrouver l’assassin cruel de sa petite fille. ''' [[Croix#ancre_20|Lire la suite.]] ''']] Nous avons parlé plus haut de la [[#ancre_9|croix]]. Cet objet sera remarquable par son absence, puisque l’image apparaît à l’écran, en tout et pour tout, une seule fois. (Cf. '''Photogramme - 9 (bis).''' ) Le poids de la charge symbolique de la croix et de sa relation avec les questions de la foi, de la prière et de la mort, <ref>Une locution verbale dit mettre une croix sur une personne pour désigner sa disparition. </ref> vont contribuer à lui réserver une place prépondérante dans le film. La croix devient la signature de la promesse. <ref>A une époque, les illettrés signés avec une croix, un X. </ref> De la sorte, chaque fois qu’il y a une allusion à la promesse, il faut sous-entendre la croix.  De plus, la croix de ''The Pledge'', n’est pas une croix quelconque. C’est une croix fabriquée par la victime elle-même : des allumettes rassemblées et collées par l’enfant, une à une. Le meurtre de la petite fille implique, qu’une à une, l’esprit juvénile, la foi naissante, la joie frétillante d’une enfant vont disparaître, pour devenir un socle rigide et figé, sur lequel Jerry va sceller l’effigie regrettable d’un « Ange déchu ». <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_504b"> </span> ===== Le dessin de Ginny ===== <span id="ancre_16b"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_06_dessin__2_1h_10_53.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. '''Photogramme 16b.''' Que signifie la main tendue de la fillette ?| '' The Pledge '' de Sean Penn. '''Photogramme – 16b.''' Que signifie la main tendue de la fillette ?]] La croix déclenche la promesse. Le dessin déclenche l’enquête. <ref> Il en est de même dans le roman.</ref> Nous avons formulé ailleurs, l’hypothèse que Ginny a projeté l’image d’une enfant qui n’est pas au centre de la famille. Puisque nous avons vu au '''[[#ancre_7|Photogramme - 7.]]''' que le centre de la famille, c’est les dindes. Tandis que le centre géométrique du ''' [[#ancre_16|dessin de Ginny]] ''' exprime une main tendue (Cf. ''' Photogramme – 16b. ''' ). Cette main accepte, vraisemblablement, d’une autre main étrangère, des petits présents sous la forme d’étoiles noires, un rond et des traits tout autour. En réalité, d’après l’enquête, les « étoiles » sont des petits hérissons en chocolat que l’étranger (qui se donne comme surnom : le Magicien), offre aux petites filles pour les appâter. <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_504c"> </span> ===== La robe « rouge »===== La robe rouge est le dernier habit vêtue par la petite fille. Les représentations directes dans le film sont nombreuses, et pourtant cette enveloppe fragile, avec une couleur ayant une présence réputée forte et voyante, passe presque inaperçue, d’une manière à peine voilée et presque toujours de très courte durée.  A cela, il faut ajouter le cadrage de l’objet, qui est cadré en gros plan une seule fois (sur plus d’une dizaine de plans) : la scène de l’achat d’[[#ancre_339|une robe rouge à Chrissy]]. Les autres cadrages sont soit en plan d’ensemble, soit en plan général. Et, c’est justement là encore, une innovation de plus. Certes la robe en tant qu’objet est importante, mais c’est la couleur qui compte davantage. C’est cette couleur qui attire l’assassin. Si Chrissy était habillée avec une robe verte elle serait vivante. Il faut donc suivre l’évolution de la couleur rouge dans le film. Mais, nous commençons d’abord par souligner l’ensemble des plans de la robe rouge selon l’ordre chronologique d’apparition, ensuite, nous allons suivre l’évolution des principaux plans de la couleur rouge dans le film. <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_504c1"> </span> ====== Les représentations de la robe rouge ====== <span id="ancre_61"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_03_b_Luane rotz_0h_43_20.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 61.''' ''0h 43’ 20’’''. La photo de Luane Rotz que Jerry va dérober.| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 61.''' ''0h 43’ 20’’''. La photo de Luane Rotz que Jerry va dérober.]] * 1. '''[[#ancre_4|Photogramme 4]]''', ''0h 14’ 13’’'', le lieu du crime : le corps de Ginny dans la forêt (plan rapproché, avec barrage);* 2. '''[[#ancre_4|Photogramme 6]]''', ''0h 14’ 21’’'', le corps de Ginny (plan d’ensemble) ; * 3. '''[[#ancre_15|Photogramme 15]]''', ''0h 39’ 40’’'', le portrait de Ginny (plan d’ensemble : P.E.) ;* 4. '''[[#ancre_16|Photogramme 16]]''', ''0h 39’ 40’’'', le dessin de Ginny (P.E.) ;* 5. '''[[#ancre_61|Photogramme 61]]''', ''0h 43’ 20’’'', la photo (dérobée par Jerry) de la seconde victime, Luanne Fay Rotze en robe rouge (deux apparitions) (P.E.) ;* 6. '''[[#ancre_21|Photogramme 22]]''', ''0h 50’ 11’’'', Jerry montre le dessin au commissaire (P.E.) ;* 7. '''[[#ancre_27|Photogramme 27]]''', ''1h 05’ 53’’'', Jerry montre le dessin à la doctoresse (P.E.) ;* 8. '''[[#ancre_41|Photogramme 41]]''', ''1h 28’ 56’’'', Lori offre une robe rouge à Chrissy (gros plan) ;* 9. '''[[#ancre_43|Photogramme 43]]''', ''1h 32’ 50’’'', par la fenêtre, Jerry observe le pasteur qui offre un cadeau à Chrissy (P.E.) ;* 10. '''[[#ancre_48|Photogramme 49 - 51]]''', ''1h 37’ 05’’'', Chrissy sur la balançoire, au passage du Magicien (plan rapproché) ;* 11. Chrissy près de la clairière. ''1h 41’ 10’’''. <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_504c2"> </span> ====== Les représentations de la couleur rouge et de ses dérivées ====== <span id="ancre_62"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_c_banderolle_gonna fishing Jerry_0h_12_36_.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 62.''' ''0h 08’ 44’’''. Lors de la fête organisé par ses collègues, pour le départ à la retraite de Jerry, une banderole annonce : « ''GONE FISCHING JERRY'' » (''Tu vas pêcher Jerry'')| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 62.''' ''0h 08’ 44’’''. Lors de la fête organisé par ses collègues, pour le départ à la retraite de Jerry, une banderole annonce : « ''GONE FISCHING JERRY'' » (''Tu vas pêcher Jerry'').]] <span id="ancre_63"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_b_2_chemise à carreaux rouges_0h_09_19_.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 63.''' ''0h 09’ 19’’''. 1ère apparition de Toby, il porte une chemise à carreaux rouge, c’est l’air de rien, un indice très intéressant, il établit une relation avec la [[#ancre_38|chemise à carreaux rouge de Lori.]] | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 63.''' ''0h 09’ 19’’''. 1ère apparition de Toby, il porte une chemise à carreaux rouge, c’est l’air de rien, un indice très intéressant, il établit une relation avec la [[#ancre_38|chemise à carreaux rouge de Lori.]] ]]  <span id="ancre_64"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_03_b_porte rouge_32_11.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 64.''' ''0h 34’ 30’’''. La porte rouge de la maison d’Annalise Hansen, grande-mère de Ginny. | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 64.''' ''0h 34’ 30’’''. La porte rouge de la maison d’Annalise Hansen, grande-mère de Ginny. ]] <span id="ancre_65"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_07_ballons_1h_12_36.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 65.''' ''1h 12’ 36’’''. Les trois ballons : rouge, bleu et orange. | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 65.''' ''1h 12’ 36’’''. Les trois ballons : rouge, bleu et orange. ]] * 1. ''0h 04’ 36’’'', les phares rouges de la voiture de Jerry traversant le tunnel (plan ensemble) ;* 2. ''' Photogramme - 62.''' ''0h 08’ 44’’'', la banderole blanche écrite en lettre rouge capitales : « GONE FISCHING JERRY » (Tu vas pêcher Jerry) (plan ensemble) ;* 3. ''' Photogramme - 63.''' ''0h 09’ 19’’'', 1ère apparition de Toby, il porte une chemise à carreaux rouge (plan de demi- ensemble) ;* 4. ''0h 13’ 45’’'', les balises rouges clignotantes sur la scène du crime (plan ensemble) ;* 5. ''0h 14’ 30’’'', les gyrophares rouges des voitures de police (plusieurs plans ensemble) ;* 6. ''0h 30’ 00’’'', le sang qui éclabousse les murs du commissariat après le suicide de Toby (plan rapproché) ;* 7. ''0h 30’ 50’’'', le fond orange du moniteur de l’agence de voyage (gros plan) ;* 8. '''[[#ancre_12|Photogramme 12]]''', ''0h 33’ 50’’'', le bonnet rouge de la gérante du « Land of Christmas » (plan poitrine) ;* 9. '''[[#ancre_12|Photogramme 13]]''', ''0h 34’ 19’’'', la porte rouge au carillon de l’entrée de la boutique (1ère fois) (plan moyen en plongée) ; * 10. '''Photogramme - 64.''', ''0h 34’ 30’’'', la porte rouge de la [[maison]] de la grande-mère de Ginny (plan ensemble) ;* 11. ''0h 38’ 35’’'', les ballons rouges des enfants qui jouent dans la cour, lors de la rencontre avec Becky Fiske (plan ensemble) ;* 12. '''[[#ancre_17|Photogramme 17]]''', ''0h 42’ 05’’'', Jerry écrase sa cigarette dans l’épluchure d’une orange (plan poitrine) ;* 13. '''[[#ancre_17|Photogramme 18]]''', ''0h 42’ 22’’'', Stan prend la cigarette écrasée dans l’épluchure pour les jeter dans la poubelle (plan poitrine) ; * 14. '''[[#ancre_19|Photogramme 19]]''', ''0h 43’ 17’’'', les deux phares arrières rouges de la voiture de Jerry (plan moyen) ;* 15. '''[[#ancre_21|Photogramme 21]]''', ''0h 48’ 38’’'', le triangle rouge tracé par Jerry sur le plan de la comté (1ère fois) (gros plan en insert) ; * 16. '''[[#ancre_24|Photogramme 25]]''', ''0h 53’ 43’’'', la pince et la « mouche » orange de pêche (gros plan) ;* 17. '''[[#ancre_26|Photogramme 26]]''', ''0h 55’ 35’’'', 15 bis. (plan rapproché en plongée) ; * 18. ''0h 59’ 38’’'', l’enseigne lumineuse du snack bar, l’endroit où travaille Lori (plan ensemble) ; * 19. ''1h 03’ 45’’'', l’intérieur du cabinet de la doctoresse au fond rouge, plusieurs objets rouges, notamment le cendrier (plusieurs plans) ; * 20. ''1h 05’ 52’’'', le support rose du dessin de Ginny (plan poitrine) ;* 21. '''[[#ancre_28|Photogramme 28]]''', ''1h 06’ 42’’'', la braise des cigarettes allumées bout à bout (plan poitrine) ;* 22. '''[[#ancre_30|Photogramme 30]]''', ''1h 09’ 13’’'', le ciré rouge du matelot lors du documentaire télévisé (plan moyen, Jerry en ombre chinoise) ; * 23. ''1h 09’ 51’’'', la première rencontre avec Chrissy : « Tu ne finis pas ton jus d’orange ? » (plan poitrine) ;* 24. ''1h 10’ 38’’'', le sac bi-couleur de Chrissy : bleu et rouge (plan général) ; * 25. . ''' Photogramme - 65.''' ''1h 11’ 57’’'', les ballons (3 couleurs : bleu, rose, orange) (gros plan) ;* 26. '''[[#ancre_31|Photogramme 31]]''', ''1h 12’ 54’’'', Jerry offre un ballon rose à Chrissy (plan ensemble) ;* 27. '''[[#ancre_32|Photogramme 32]]''', ''1h 13’ 46’’'', le ballon rose de Chrissy s’envole dans le ciel (plan général) ; * 28. '''[[#ancre_34|Photogramme 34]]''', ''1h 14’ 13’’'', le reflet d’une enseigne lumineuse en néon orange sur le présentoir de la mère du pasteur (plan rapproché) ;* 29. ''1h 16’ 35’’'', l’enseigne lumineuse de la station d’essence (plan ensemble) ;* 30. '''[[#ancre_37|Photogramme 37]]''', ''1h 22’ 52’’'', le bus scolaire orange, dans le sens opposé, passage (1er) d’un camion eightenn wheels (plan d’ensemble) ; * 31. '''[[#ancre_38|Photogramme 38]]''', ''1h 24’ 16’’'', les carreaux rouges en motif de la chemise de Lori (plan poitrine) ;* 32. '''[[#ancre_39|Photogramme 40]]''',''1h 28’ 11’’'', un bout de tissu rouge suspendu à l’arrière d’un camion eighteen wheel (plan général) ;* 33. '''[[#ancre_39|Photogramme 40]]''', ''1h 28’ 14’’'', les bandes rouges du drapeau américain (Stars and Stripes (littéralement « étoiles et bandes ») (plan en surimpression) ; * 34. ''1h 29’ 12’’'', plusieurs voitures de pompiers (plusieurs plans) ; * 35. ''1h 32’ 50’’'', la combinaison orange de Gary (plan général en plongée) ;* 36. ''1h 36’ 11’’'', le corps ensanglanté de Chrissy, lors de l’hallucination de Jerry (plan ensemble) ; * 37. '''[[#ancre_45|Photogramme 47]]''', ''1h 36’ 13’’'', le sang rouge sur le pasteur Gary lors de l’hallucination de Jerry (plan poitrine) ; * 38. '''[[#ancre_53|Photogramme 53]]''', ''1h 43’ 21’’'', 9. bis (la porte au carillon, seconde fois) (plan moyen en plongée) ; * 39 - 40. '''[[#ancre_56|Photogrammes 56 - 58]]''', ''1h 51’ 09’’'' - ''1h 51’ 37’’'', le grand feu de l’accident du Magicien.  D’autre part, les petites zones de présence, parfois minuscule de la couleur rouge sont contrastées par la couleur dominante du film, de couleur bleu presque foncée, une lumière bleu des pays nordiques, sauf pour les séquences du début et de la fin, nous passons à une couleur jaune sable, qui confère à l’ambiance psychologique, comme il se doit, une atmosphère désertique. C’est en fait, deux « parenthèses » de couleur jaune sable. Par ailleurs, la couleur rouge annonce une transition significative avec l’objet suivant : la cigarette.  <center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>  <span id="ancre_504d"> </span> ===== La cigarette=====  Nous l’avons signalé à plusieurs reprises, Sean Penn privilégie à un haut niveau, pour ne pas dire exclusivement, le « langage des images » au détriment du « langage verbale »,<ref> C’est le contraire par exemple, chez Quentin Tarentino.</ref> c’est une constante dans le film : très peu de démonstration verbale, l’expression, l’émotion et l’interprétation passe par le canal des images. C’est une marque d’ouverture des champs significatifs.  Commençons d’abord par souligner les plans de cigarette selon l’ordre chronologique d’apparition : <span id="ancre_66"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_01_cigarette_04_24_a.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 66.''' '' 04’ 24’’''. La première apparition de la cigarette dans le film. | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 66.''' ''04’ 24’’'' La première (ou la dernière) apparition de la cigarette dans le film. ]] * 1. ''' Photogramme - 66.''', ''04’ 25’’'', c’est la première apparition de la cigarette dans le film, mais dans l’ordre chronologique, c’est la dernière apparition. C’est en fait, un flashforward, Jerry est de retour de sa petite cabane, il traverse en voiture le tunnel sombre, c’est la dernière image du film. * 2. '''[[#ancre_7|Photogramme 8]]''', ''18’ 48’’'', le père Larsen demande à un policier de passage : « Ne fumez pas dans la [[maison]]… » ;* 3. '''[[#ancre_17|Photogramme 17]]''', ''42’ 05’’'', Jerry fume une cigarette et l’écrase dans l’épluchure d’une orange ;* 4. '''[[#ancre_17|Photogramme 18]]''', ''42’ 22’’'', Stan qui prend la cigarette écrasée dans l’épluchure pour les jeter dans la poubelle ;* 5. ''45’ 32’’'', le père de Cathy Olstad, très affecté par la mort de sa fille, fumait une cigarette, dans le solarium : « Smoking Lounge » ;* 6. ''53’ 13’’'', durant la visite de l’appartement sur le lac, la gérante des lieux explique à Jerry : « Voici la véranda, vous pouvez fumer ici. » ;* 7. ''53’ 59’’'', Jerry fume sur la barque en pêchant ;* 8. ''55’ 01’’'', Jerry achète un paquet de cigarette « light » ;* 9. ''58’ 52’’'', le gérant de la station d’essence fume une cigarette avant de quitter la comté ;* 10. ''59’ 01’’'', Jerry fume au 1er dollar gagné dans la station d’essence ;* 11. '''[[#ancre_28|Photogramme 28]]''', ''1h 06’ 42’’'', chez la doctoresse, Jerry fume beaucoup trop de cigarette. Pourquoi ? * 12. ''1h 16’ 35’’'', Jerry fume en préparant son dîner, avant la visite de Lori et de Chrissy ;* 13. ''1h 20’ 53’’'', Jerry fume en regardant à la télévision un match de hockey ;* 14. ''1h 27’ 43’’'', Lori fume une cigarette au moment ou Jerry effectue le montage de la balançoire (l’hameçon) au bord de la route.  Nous constatons que le plan le plus révélateur est le photogramme 28 : Jerry qui allume une cigarette avec une autre cigarette qu’il vient de fumer. La doctoresse pose la question, mais Jerry reste évasif.  Le roman de Dürrenmatt fournit une explication directe, elle est livrée par le gamin rouquin, qui explique à Matthieu l’art de pêcher, d’ailleurs c’est grâce à la cigarette qu'ils vont discuter ensemble : « Le rouquin remonte du bord de l’eau vers Matthieu et lui dit : « <br/>- ''Dites, m’sieu, vous n’auriez pas une cigarette ? ''<br/>- ''A ton âge ? Tu vas bien, mon gaillard ! ''<br/>- ''J’aurais juré que vous m’en donneriez une ! ''<br/>- ''Alors, je dois y passer. '' (Il lui tend son paquet. Le gamin en prend une. « ''Merci.'' ») <br/>- ''Ouf ! Cela fait du bien pour se consoler d’être bredouille''… »<ref> Dürenmatt, ''op. cit''. pp. 163-164.</ref> Le roman accorde une valeur de consolation à la cigarette : doit-on y voir la même valeur dans le film ? Les images concordent à souligner cette valeur. Toutefois, il est à noter, quand Jerry était « en famille » avec Lori et Chrissy, il fumait rarement. <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_504d1"> </span> ====== La valeur des combinaisons de la cigarette====== D’abord, nous mentionnons la première suite (équation) concernant la promesse : * '''[[#ancre_501p|Promesse &harr; Croix en allumettes &harr; Sacré &rarr; Cigarette]]''' En résumant, la cigarette va prendre place dans une autre « équation » qui va combiner plusieurs éléments significatifs du film, à savoir : * '''Allumettes (de la croix - la promesse) &rarr; Cigarettes &rarr; Troncs d’arbre (les camions eighteen wheels) &rarr; le Magicien dans le feu (la promesse accomplie) ''' <span id="ancre_cig"> </span><gallery caption=" « Des allumettes au feu du Magicien » ">Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_Croix_allumettes_20_55.jpg | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 9 (bis.)''' ''0h 18’ 06’’''. En retrouvant ses esprits, la mère de la victime présente devant Jerry, une [[croix]] en allumettes que sa fille avait fabriquée, et elle lui fait promettre, sur la croix, de retrouver l’assassin cruel de sa petite fille. ''' [[Croix#ancre_20|Lire la suite.]]Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_04b_dessin_1h_03_42.jpg| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 28 (bis.)''' ''1h 06’ 42’’''. Jerry fume beaucoup trop de cigarette. Pourquoi ? [[Cigarette#The Pledge de Sean Penn|Lire la suite. ]] Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_08_c_camion troncs arbre_1h_22_52.jpg | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 37 (bis.)''' ''1h 22’ 52’’''. Premier passage d’un camion (eighteen wheels) porteur d’énormes troncs d’arbres.Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_12g_3_accident_tueur_1h_51_02.jpg|'' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 56 (bis.)''' ''1h 51’ 09’’''. L’accident du Magicien.</gallery> Cette « combinaison » va contribuer à accroître les possibilités significatives du film. Nous l’avons rencontré, dans le film d’[[Tarkovski Andreï|Andreï Tarkovski]], ''[[Nostalghia]]'', il s’agit d’un aspect particulier sur l’importance des objets dans un film : l’[[Nostalghia#L'importance des objets : aspect de miniaturisation/monumentalisation|aspect de miniaturisation/monumentalisation]] qui consiste à faire passer un objet d’un état minuscule (l’allumette et la cigarette) à un état monumental (un tronc d’arbre).  Dans ''The Pledge'', cet aspect est situé de part et d’autre du film, les allumettes, au '''Photogramme - 9'''. ''0h 18’ 06’’'' ; et le final, l’accident, '''Photogramme - 56.''' ''1h 51’ 09’’''. Entre ses deux moments forts, la cigarette sera un agent de liaison, à la fois, au niveau de sa morphologie et de ses marques d’évidence directes (il faut une allumette pour allumer une cigarette). Enfin, les trois objets ont comme dénominateur commun le feu, qui sera la dernière enveloppe du Magicien dans ses métamorphoses.  <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_504e"> </span> ===== La balançoire ===== <span id="ancre_66"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_11_tueur_Magicien_balancoire_1h_37_05.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. '''Photogramme – 49 (bis).''' ''1h 37’ 05’’''. Surimpression de la voiture du Magicien et de Chrissy qui se balance sur la balançoire.| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme 49 (bis).''' ''1h 37’ 05’’''. Surimpression de la voiture du Magicien et de Chrissy qui se balance sur la balançoire.]] Nous arrivons enfin à la balançoire ou devons-nous dire « l’hameçon-balançoire », objet décisif et polyvalent : il devient « objet de bonheur » pour Chrissy et Lori, mais « objet-piège » pour Jerry. C’est un jouet pour Chrissy, un « outil de travail » pour Jerry.  Il est aussi un [[objet oscillant]], il indique par ses mouvements la présence d’enfant. Il devient ainsi une indication, une certitude. Sa présence est aussi forte qu’un panneau de signalisation. Jerry est persuadé qu’au bout de la balançoire, il va rencontrer le Magicien. (Cf. ''' Photogramme – 49 (bis). ''' ) Il est à noter que l’emplacement de l’objet a également son importance, comme le précise l’enfant rouquin dans le roman de Dürrenmatt : « ''Vous croyez peut-être qu’on jette son aiche n’importe où comme cela, dans le courant ? (…) L’emplacement et l’amorce, voilà les deux choses à connaître avant tout quand on veut pêcher.'' » De la sorte la route devant la station d’essence devient un fleuve.   Tableau récapitulatif des objets : <span id="ancre_504t"> </span>[[Fichier: The_Pledge_Faire_un film_04_Objets.jpg|600px|thumb|center |alt=| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Faire un film : 4ème idée principale'''. Des objets : 1. La croix en allumettes ; 2. Le dessin de Ginny ; 3. La robe rouge (l’appât) ; 4. La cigarette ; 5. La balançoire (l’hameçon). | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Faire un film : 4ème idée principale'''. Des objets : 1. La croix en allumettes ; 2. Le dessin de Ginny ; 3. La robe rouge (l’appât) ; 4. La cigarette ; 5. La balançoire (l’hameçon).]]    <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_505"> </span> ==== Un animal : Le hérisson==== Le hérisson est un animal avec des poils durs qui peuvent piquer quand il se sent menacer. Mais, en général, « l’animal est peu farouche, il n’hésite pas à s’introduire dans les jardins, jusque dans les villes. Attendrissant quand il est apprivoisé mais redoutable quand il hérisse ses piquants et se met en boule. »<ref> Source : Wikipédia. </ref>  <center>[[#ancre_1|▲]]</center>  <span id="ancre_505a"> </span> ===== Symbolisme de le hérisson =====  Cet animal occupe une place éminente dans de nombreux mythes d’Asie centrale, il est considéré comme l’inventeur du feu. « L’explication provient du fait que « la brûlure » provoquée par ses piquants est sans doute à l’origine de ce symbolisme igné, solaire, et donc civilisateur. <ref> '''Chevalier/Gherrbrant,''' ''Dictionnaire des Symboles'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'', p. 498.</ref> « Dans l'Égypte antique, on croyait que le hérisson protégeait les morts. De nombreuses représentations de cet animal ont été trouvées dans plusieurs tombes. » « Pour les Romains de l'Antiquité, le hérisson était un animal d’une grande importance lors d’une coutume qui est encore familière aujourd’hui. » « Au Moyen Âge le hérisson apparaît dans de nombreux Bestiaires. » <ref> Source : Wikipédia. </ref> D’autre part, l’iconographie médiévale a fait du hérisson un « symbolisme de l’avarice et de la gourmandise. <ref> En raison de l’habitude qu’on lui prête de se rouler sur les figues, les raisons et les pommes et, tout couvert de ces fruits au bout de ses piquants, d’aller se cacher au creux des arbres, pour entasser ses richesse et en nourrir ses petits. '''Chevalier/Gherrbrant,''' ''Dictionnaire des Symboles'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'', p. 499. </ref> <center>[[#ancre_1|▲]]</center>   <span id="ancre_505b2"> </span> ===== Superstition de le hérisson ===== S’il est, chez les tziganes, « l’animal porte-bonheur par excellence » <ref> Bing Maxim, Démonologie médicale des Tziganes de Transylvanie, Revue Ciba, Bâle, déc. 1939, p. 168.</ref> le hérisson, considéré ailleurs comme un carnassier dangereux, est accusé de mille maux : il dévore les bébés dans leur berceau (Marne), les canards (Bretagne), les poules (Vivarais), saccage les arbres fruitiers et les vignes, et se roule dans les figues et les raisins qu’il emporte accrochés sur des épines (Provence). <ref> '''Éloïse Mozzani''', ''Le Livre des Superstitions. Mythes, Croyances, Légendes, op. cit.,'' p. 257 sq.</ref> Le hérisson connaît une herbe « maîtresse du fer » qui a la propriété d’ouvrir serrures, cadenas ou fermetures métalliques. <ref> Pour se la procurer, il faut enfermer dans une cage un bébé hérisson : la mère viendra le délivrer à l’aide de la plante magique. Il suffit de s’ouvrir l’index de la main gauche et d’enfermer l’herbe dans sa chair pour être capable d’« ouvrir toutes les fermetures en fer ». Pedrazzani Jean-Michel, ''Le Mystérieux sixième sens des animaux'', Paris, Belfond, 1984, p. 94.</ref> <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_505c"> </span> ===== Le complexe du hérisson===== Le complexe du hérisson est particulièrement utile à notre propos, il est susceptible d'apporter des indices pertinents sur la personnalité du Magicien. Pour cela, nous allons nous appuyer sur un personnage d’un manga japonais : Shinji Ikari.<ref> Source : Wikipédia.</ref> « Shinji Ikari est un personnage de l'anime <ref>Anime, parfois japanime (mot-valise composé de Japon et animation), est un terme du genre masculin communément défini pour désigner un film d'animation en provenance du Japon. Anime est le diminutif du mot animēshon, lui-même transcription de l'anglais Animation. (Source : Wikipédia.)</ref> Neon Genesis Evangelion (litt. l'évangile du nouveau siècle). Shinji est abandonné par son père alors qu'il n'avait que quatre ans, après la mort de sa mère. C'est pourquoi Shinji est un personnage toujours renfermé sur lui-même qui fuit toujours les situations difficiles. » « Shinji ne croit plus en l'amour, ni aux sentiments et à l'affection depuis le rejet de son père. Il va alors plonger pendant toute son enfance dans la tristesse, les larmes et le désespoir... On comprend que la personne qui comptait le plus l'aura "tué" de l'intérieur... Il va fuir le monde qui l'entoure. La fuite et le silence seront ce que le définira par peur d'être blessé encore. » « Shinji souffre du complexe du hérisson. Il a préféré garder une certaine distance avec ses proches par peur de trop souffrir de ces relations. » La personnalité de Shinji offre des similitudes avec le Magicien sauf que ce dernier quand il réussit à établir un contact avec des petites filles habillées en rouge et en les appâtant avec des hérissons en chocolat inoffensifs, il se transforme en un tueur sanguinaire et barbare.  <center>[[#ancre_1|▲]]</center> <span id="ancre_505d"> </span> ===== Le dilemme du hérisson ===== <span id="ancre_12b"> </span>[[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_04_a_4_33_50.jpg|300px|thumb|right |alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 12 (bis).''' ''0h 33’ 50’’''. Jerry cherche l’adresse d’Annalisa Hansen. Nous apercevons Oliver dans le fond… | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 12 (bis).''' ''0h 33’ 50’’''. Jerry cherche l’adresse d’Annalisa Hansen. Nous apercevons Oliver dans le fond…]]  Ou parfois le dilemme de porc-épic, est une analogie sur les défis de l'intimité humaine . « Elle décrit une situation dans laquelle un groupe de hérissons cherchent tous à se rapprocher les uns aux autres afin de partager la chaleur par temps froid. Ils doivent rester cependant à l'écart, car ils ne peuvent éviter de se blesser l'un l'autre avec leurs fortes épines. Bien qu'ils partagent tous l'intention d'une relation étroite réciproque, cela peut ne pas se produire pour des raisons qu'ils ne peuvent pas éviter. » <ref>Source : Wikipédia.</ref> Le dilemme du hérisson est utilisé pour justifier ou expliquer l'introversion et l'isolationnisme. <ref><em>Ibid.</em></ref> Il correspond à la personnalité du Magicien, sauf que chez lui, les épines se transforment en des couteaux meurtriers.  Sean Penn nous donne l’occasion de rencontrer le Magicien, subrepticement, pendant quelques secondes. Cette technique de mise en scène subtile et rare dans le cinéma est à souligner. En effet, le Magicien était là, devant Jerry (et nous spectateurs), à la première seconde de son retour dans le paysage du crime, dans [[#ancre_309|la boutique de « Land of Christmas »]], mais il n’a pas fait et ne fera jamais attention de cette éventualité (comme nous d’ailleurs, au début). (Cf. ''' Photogramme – 12 (bis). ''' )  Et pourtant, dès le début de l’enquête, les gâteaux étaient le seul indice en possession de la police. À sa sortie de la boutique, Jerry saura par l’intermédiaire d’[[#ancre_310|Annalise Hansen]], qu’après les leçons de piano : « <em>(On) mangeait des petits gâteaux. Quand j’en faisais. Ou il m’arrivait de l’envoyer au « Land of Christmas », la boutique qui est en dessous, pour s’acheter ce qu’elle aimait. </em> » Il est curieux que Jerry n’avait pas fait le rapprochement. Nous constatons que le Magicien au fond de l’image, dans le bureau de la boutique, est comme un animal, derrière une cage en verre. Nous aurons l’occasion de revoir le bureau, au [[#ancre_53|photogramme 54.]]  Enfin, cette technique de mise en scène : montrer furtivement la personne (ou l’objet) recherchée, sera utilisée par le réalisateur dans [[Into the Wild]]<ref>Avec le [[Into the Wild#ancre_livre|livre bâton]] </ref>. Il nous semble que cette technique orchestre et organise l’ensemble du film, elle agence son rythme, sa « respiration », son montage, elle confère au film des qualités supérieures.  <center>[[#ancre_1|▲]]</center> ====Un cadre : La comté de Monash====  <small><blockquote>{{citation| Tout lieu, (…), est porteur de valeurs, qu’elles soient sociales ou individuelles, d’ordre public ou privé, acceptées ou refusées. }}<br />&mdash; André Gardies. <ref>''L’Espace au cinéma, [[Thèse:Bibliographie#ancre_8|op. cit.]]'' p. 141.</ref></blockquote></small> Le terme cadre ne doit pas être considérer dans son sens restreint et technique, comme étant la « limite de l’image » <ref>''Esthétique du film'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_5|op. cit.]]'' p. 11.</ref>, mais dans un sens élargit, comme étant les « limites du film », les espaces du film. <ref>Cf. André Gardies, ''Ibid'', chapitre II, « Matière plurielle », ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_8|op. cit.]]''</ref> Au cours de notre étude, nous avons souvent souligné les différentes valeurs des cadres dans les photogrammes proposés. Nous n’allons pas revenir dessus.  Par ailleurs, dès le début, le film est ancré dans le cadre grandiose de la comté de Monash. En somme, nous quitterons rarement la comté. En termes de pourcentage, cela représente plus de 85% du film, et qui implique 46 séquences sur 53, seulement 7 séquences concernent l’extérieur de la comté, principalement des plans du commissariat. Ces séquences sont les suivantes :  * [[#ancre_302|2 0h 04’ 53’’ - Jerry prend sa retraite]]* [[#ancre_303|3 0h 12’ 48’’ - Homicide sur mineure]]* [[#ancre_306|6 0h 22’ 00’’ - Arrêt d’un suspect]]* [[#ancre_307|7 0h 29’ 00’’ - Fin de l’interrogatoire]]* [[#ancre_308|8 0h 30’ 50’’ - L’aéroport]]* [[#ancre_313|13 0h 40’ 35’’ - Jerry chez Stan Prolack (I. de police)]]* [[#ancre_315|15 0h 48’ 24’’ - Jerry chez Eric Pollack (C. de police)]]   Le schéma suivant donne une idée des cadres du film : <span id="ancre_506t"> </span>[[Fichier: The_Pledge_Faire_un film_06_Cadre.jpg|500px|thumb|center |alt=| '' The Pledge '' de Sean Penn. Schéma des cadres du film.|'' The Pledge '' de Sean Penn. Schéma des cadres du film.]]  <center>[[#ancre_1|▲]]</center> =====La station d’essence===== <span id="ancre_67"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_14_dernier plan.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 67.''' ''Dernier plan du film''. La station abandonnée. Nous apercevons Jerry qui parle à lui même.| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 67. ''' ''Dernier plan du film''. La station abandonnée. Nous apercevons Jerry qui parle à lui même.]] Le film commence et termine avec la station d’essence. Nous partons d’une station abandonnée, pour repartir avec Jerry dans le cœur de l’enquête ([[#ancre_66|Jerry dans le tunnel]]). L’œuvre est cyclique, elle tourne en rond, comme elle le fait dans l’esprit répétitif et tourmenté de Jerry. Les images de la station abandonnée à l’ouverture et la fermeture du film (Cf. ''' Photogramme – 67. ''' ), contrastent fortement avec la station animée dans l’ensemble de la seconde partie du film.  <center>[[#ancre_1|▲]]</center> =====Le tracé graphique des mentions écrites===== <span id="ancre_68"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_13_banderole_1h_53_03.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 68. ''' ''1h 53’ 03’’''. La banderole d’adieu du début du film : « Gonna fishing Jerry », traîne au sol. Jerry, titubant, la ramasse et la cache.| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 68. ''' ''1h 53’ 03’’''. La banderole d’adieu du début du film : « Gonna fishing Jerry », traîne au sol. Jerry, titubant, la ramasse et la cache.]] <span id="ancre_62b"> </span> [[Fichier: The_Pledge_Sean_Penn_02_c_banderolle_gonna fishing Jerry_0h_12_36_.jpg|300px|thumb|right|alt='' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 62 (bis). ''' ''0h 08’ 44’’''. Lors de la fête organisé par ses collègues, pour le départ à la retraite de Jerry, une banderole annonce : « ''GONE FISCHING JERRY'' » (''Tu vas pêcher Jerry'')| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Photogramme – 62 (bis). ''' ''0h 08’ 44’’''. Lors de la fête organisé par ses collègues, pour le départ à la retraite de Jerry, une banderole annonce : « ''GONE FISCHING JERRY'' » (''Tu vas pêcher Jerry'').]]  L’image de la banderole qui traîne au sol est révélatrice. (Cf. ''' Photogramme – 68. ''' ) Dans une perspective sémiologique, Christian Metz suivant les analyses de Louis Hjelmslev <ref> ''Prolégomènes à une théorie de langage'', Paris, Éd. de minuit, 1968.</ref> a proposé une répartition en distinguant : « l’image, le son musical, le son phonétique des « paroles », le bruit et le tracé graphique des mentions écrites. » <ref> ''Langage et cinéma'', Paris, Larousse, 1971 (Ch. X en particulier). </ref>  Ce dernier point est une belle illustration sur l’évolution de la personnalité de Jerry. Durant le fête de départ, la banderole était en plein lumière, entourée de monde, visiblement heureux, (Cf. ''' Photogramme – 62 (bis). ''' ) et à la fin du film, la même banderole traîne dans la poussière. Jerry trouve un moment de lucidité pour la ramasser et la cacher.   Il reste le [[#ancre_312|dessin de Ginny]] et les [[#ancre_26|plans topographiques des lieux]], ils confirment à Jerry son idée sur le Magicien, et vont le pousser à s’établir dans la comté. Le tableau général subit un changement, la 6ème idée englobe les cinq autres. <span id="ancre_506ta"> </span>[[Fichier: The_Pledge_Faire_un film_06_02_Cadre.jpg|450px|thumb|center |alt=| '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Faire un film : 6ème idée principale'''. Un cadre : La comté de Monash. | '' The Pledge '' de Sean Penn. ''' Faire un film : 6ème idée principale'''. Un cadre : La comté de Monash.]]   <center>[[#ancre_1|▲]]</center>
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