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Maison

223 octets ajoutés, 23 août 2011 à 22:30
==Titres des films==
 
[[Dictionnaire:Mode d'emploi|Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations]]
 
<table class="wikitable sortable">
<tr>
<td><strong> [[#Le Miroir, d’Andreï Tarkovski| Miroir (Le) ]]</strong></td>
<td>(Voir détail : ''[[Miroir (Le) # Miroir (Le) |Zerkalo]]'')</td>
<td><strong>[[Tarkovski Andre&iuml;]]</strong></td>
<td>Tarkovski A.<br />
Micharine A.<br />
<td><strong>[[#Nostalghia d’Andreï Tarkovski|Nostalghia]]</strong></td>
<td>(Voir détail : ''[[Nostalghia#Nostalghia|Nostalghia]]'')</td>
<td><strong>[[Tarkovski Andre&iuml;]]</strong></td>
<td>Tarkovski A.<br />Guerra T.</td>
<td><strong>1983</strong></td>
Le premier épisode commence par Maroussia qui regarde des [[Clôture#Clôture et rupture|champs verts]], et se termine par l'image de l'héroïne qui contemple un [[Feu#Chat noir et verre de lampe à pétrole |fenil en feu rouge]]. Notons à ce propos le fait significatif au plan précédent : elle asperge son visage de quelques gouttes d'[[eau]] devant l'énorme feu. En revanche, dans [[Danse#Danse et cheveux : configuration cinémantique |l'épisode suivant]], elle plonge la tête, d'une manière étrange dans une bassine d'eau. L'[[eau]] et le [[feu]] vont devenir les éléments de [[liaison]] entre les épisodes et particulièrement entre les deux premiers, puisque dans le premier épisode, Maroussia attendait son mari, et dans le second elle est avec son mari, qui va lui verser de l'eau sur la tête. Or, dans le premier épisode, l'eau se réduit à quelques gouttes, et le feu est très intense. C'est en fait, toute la "maison" qui brûle, dans son sens psychanalytique, "sa maison", son chez-soi, c'est cela qui brûle. Et au début du second épisode, [[Rêve#Le rêve d'Aliocha, Danse et cheveux : configuration cinémantique|"Le rêve d'Aliocha"]], "la maison" est en quelque sorte inondée, "la maison" part littéralement en morceau, des morceaux de plâtres du plafond. (Cf. '''Photogramme – Maison 1'''.)
<span id="ancre_23p"> </span>[[Fichier:eaup1.jpg|200px|thumb|right|Photogramme - Maison 1 : ''Miroir (Le)'', '''plan 23'''. "La maison" part littéralement en morceau. ]]
Mais ici, le feu est réduit à une petite flamme minuscule. En fait, Tarkovski présente une composition en équation par analogie de contraste. Ne s'agit-il pas "d'équation amoureuse" ? La passion amoureuse est-elle hors mariage ? La passion amoureuse est-elle au détour d'un chemin ? Il est émouvant de voir qu'avec l'étranger le feu est bouleversant, et avec son mari, le feu est discret.
<center>*</center>
'''<span id="ancre_1ancre_23">Plan</span> 21''' : ''15' 18&quot;'' : La Traductrice commence à raconter au Poète, une petite histoire qui va nous intéresser.<br/>
_ La Traductrice : " ''A Milan, une domestique a mis le feu à une maison…''"<br/>
_ Le poète : " ''Quelle maison ?''"<br/>
Dans l’épisode suivant, au :
'''<span id="ancre_2ancre_38">Plan</span> 38''' : ''33' 38&quot;'' : Dans la piscine de sainte-Catherine, un général chauve fume un cigare, il s'étonne que son cigare soit éteint. Le Fou longe un autre bord de la piscine (plan 39). Il parle à son chien : "''sais-tu pourquoi ils sont dans l'eau ? Ils veulent vivre éternellement.'' " Ainsi la superstition n'épargne pas les aristocrates qui eux, parlent du Fou : "''Il a gardé sa famille sous clé pendant sept ans. Il attendait la fin du monde.''"
<center>*</center>
R. Dadoun.<ref>'''DADOUN Roger''', ''Cinéma, psychanalyse et politique'', Editions Séguier, Paris, 2000. </ref></blockquote></small>
'''<span id="ancre_3ancre_41a">Plan</span> 41a''' : ''39' 23&quot;'' : A Bagno-Vignoni, quand le couple rencontre "le Fou", celui-ci pédale sur un [[vélo]] en restant sur place.
"Le Fou" tourne le dos au Poète et entre dans sa maison. Le Poète le suit.
'''<span id="ancre_4ancre_42">Plan</span> 42 ''': ''44' 32&quot;'' : C'est dans ce plan que le Poète fait son entrée du bas du cadre. Pour se trouver face à une double porte. Il ouvre les deux battants de la porte (43).
'''<span id="ancre_5ancre_44">Plan</span> 44 ''': ''45' 09&quot;'' : (Passage en noir et blanc.) Nous découvrons une énorme salle, comme le grenier d'une grange. Sur une partie de la surface du sol jonchée de terre s'étale une forme organique étrange : une espèce de [[Nostalghia#L'importance des objets : aspect de miniaturisation/monumentalisation|paysage en miniature]], avec des collines, des lacs, un sentier sinueux et une chaise. (Cf. '''<span id="ancre_6">Photogramme</span> - Paysage miniature.) (3ème coup de tonnerre). Après les coups de tonnerre, nous entendrons en voix-off, et par intermittence, le bruit d'une scie circulaire.
<span id="ancre_44p"> </span>[[Fichier:maisonp1.jpg|200px|thumb|right|Photogramme Paysage miniature: ''Nostalghia'', '''plan 44'''. Le paysage miniature que le Poète découvre quand il entre dans "la maison de la fin du monde".]]
(Lire la suite : [[Bougie#La bougie du Mystère de Sainte-Catherine|A propos de la Bougie]])
C'est la séquence de la libération de la famille du "Fou" par les gendarmes. Elle se déroule de la manière suivante : la femme du "Fou", tenant son enfant, sort enfin de la maison. Ils descendent un [[escalier]] (plan 61). Plan rapproché de Zoé, la [[Chien|chienne]] (plan 62). Les gendarmes empêchent les gens de s'approcher de la maison (plan 63). C'est au tour du Fou de descendre tristement les escaliers (plan 64).
'''<span id="ancre_7ancre_65">Plan</span> 65''' : ''1h 00' 13&quot;'' : (8ème flash-back, en noir et blanc.) La femme du "Fou" se jette aux [[Piedpieds]] d'un gendarme. Près des pieds du gendarme, une [[bouteille]] de [[lait]] [[Catalogie|tombe]], et le lait se répand dans la [[Chemin|rue]].
'''<span id="ancre_7aancre_66">Plan</span> 66 ''' : '' 1h 00' 22&quot;'' : La mère s'agenouille devant le gendarme. Le père poursuit son petit enfant le long du perron de l'église : l'action commence en fait par la montée de quelques marches d'escalier. (66a) L'enfant court non pas directement sur le perron de l'église, mais le long d'une marche d'[[escalier]]. Enfin, le père et le fils descendent l'escalier opposé. L'image du père qui poursuit son enfant, semble suggérer "la poursuite de l'[[enfance]]", de l'innocence, de la pureté, comme l'évoque d'ailleurs la blancheur du lait, et cela malgré la brièveté des plans en flash-back, (moins de 2 minutes) qui s'oppose à la longueur de "la maison du fin du monde" (presque 20 minutes). C'est grâce à une technique remarquable dans le rendu d'un souvenir douloureux, que le réalisateur présente l'absurdité du "Fou" ; celui ci a emprisonné sa famille pendant sept ans. Cette technique s'appuie essentiellement sur deux figures : le [[lait]] et l'''escalier''. Cette dernière figure est récurrente dans les plans en flash-back. En effet, les plans nous montrent les protagonistes qui descendent quelques marches d'escalier, jusqu'au plan 66. Le plan 66 est en somme une synthèse de "la maison de la fin du monde". Une courte ascension, un long plateau et une descente. Ici se dessine une courbe "visuelle" de l'état psychologique du Fou.
'''<span id="ancre_8ancre_67">Plan</span> 67''' : ''1h 01' 04&quot;'' : Une petite note d'espoir émerge de ces flots de souvenirs : passage du noir et blanc en couleur. La voiture de la Traductrice qui descend le flanc d'une colline. En voix-off, nous entendons l'enfant qui dit à son père : "papa, c'est ça la fin du monde ?" Transition avec le plan suivant, en couleur, de la petite fille qui regarde son père, espérant une réponse. C'est peut-être ici qu'éclate l'absurdité du "Fou" : avoir persuadé ses enfants de sa sinistre obsession, ou encore, rendre l'enfant témoin de sa névrose. Le passage du noir et blanc à la couleur indique le passage à la terrible réalité.
<center>*</center>
([[Pasage#Passages et messages|Lire la suite.]])
'''<span id="ancre_9ancre_102">Plan</span> 102''' : ''1h 25' 48&quot;'' : Retour au Poète. Il change son projet, celui de rentrer à "la maison". Il demande au taxi de le conduire à Bagno-Vignoni. Il fait quelques pas, il passe sous un porche sombre. Il reste dans l'ombre quelques secondes. L'image n'indique-t-elle pas "la sombre décision" du Poète.
Du plan 105 au plan 120, le Poète réussit la traversée de la piscine de Sainte Catherine avec la [[bougie]].
M. Proust.<ref>Ibid p. 226. </ref></blockquote></small>
'''<span id="ancre_10ancre_122">Plan</span> 122''' : ''1h 57' 10&quot;'' : (12ème flash-back, en noir et blanc.) Plan moyen du petit enfant blond du poète et de sa mère qui regardent à droite du cadre, dans le hors-champ.
'''<span id="ancre_11ancre_123">Plan</span> 123''' :'' 1h 57' 24&quot;'' : Plan rapproché du Poète, accompagné du [[chien]] Zoé. Il est à moitié allongé sur le sol, il se tient sur sa [[main]]. Le Poète et Zoé regardent fixement la caméra. A l'arrière-plan la maison familiale. En Premier plan une petite flaque d'[[eau]], sur laquelle nous distinguons les arcades de la cathédrale en ruine, que nous avons rencontré au plan 94, durant le second rêve du Poète. (Cf. '''Photogramme – Maison 2''')
<span id="ancre_123ap"> </span>[[Fichier:maisonp2.jpg|200px|thumb|right|Photogramme Maison 2 : ''Nostalghia'', '''plan 123a'''. Plan rapproché de la scène finale : la maison, le Poète, le chien, la flaque d'eau. ]]
La caméra effectue un zoom arrière lent, pour laisser apercevoir, au fur et à mesure, l'ensemble de la cathédrale en ruine. Des flocons de neige commencent à tomber. (Cf. '''Photogramme – Maison 3'''.) Dédicace du film : "''A ma mère.''"
<span id="ancre_123bp"> </span>[[Fichier:maisonp3.jpg|200px|thumb|right|Photogramme Maison 3 : ''Nostalghia'', '''plan 123a123b'''. Plan général de la scène finale.]]
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