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Hésitation

409 octets ajoutés, 24 mars 2012 à 14:21
<span id="ancre_1"> </span> [[Fichier:gestep1b.jpg|400px|thumb|center|'''Photogramme : "- Hésitation 3'''. ''[[Nostalghia"]]'', '''Plan 27c'''. Le Poète veut boire un verre d'eau, il pose le verre près du robinet, mais il boit directement du robinet. Pourquoi ? ]]
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==Titres des films==
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<td>'''Hesitating Horses'''</td>
<td>''Hesitating Horses''</td>
<td><strong>Cline Edward F.</strong></td>
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</table>
 
 
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==Autres titres de films==
<table class="wikitable sortable">
</tr>
<tr>
<td><strong> [[#ancre_1| Miroir (Le) ]]</strong></td>
<td>(Voir détail : ''[[Miroir (Le)|Zerkalo]]'')</td>
<td><strong>Tarkovski Andre&iuml;</strong></td>
</tr>
</table>
 
 
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==Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques du film==
 
 
===La figure de l’hésitation dans ''Andreï Roublev'', d'Andreï Tarkovski===
 
 
Au cours du VIème épisode, au :
Commençons tout d'abord, par le simple fait de montrer à nouveau à l'écran, un élément qui a déjà été montré auparavant. La plupart du temps, cela ressemble à la projection d'une image sur un miroir, image qui n'est pas restituée au même instant, mais à un autre moment avec un intervalle irrégulier, inattendu. Ainsi la représentation qui découle de deux évènements identiques dans l'espace, mais différents dans le temps, nous porte à reconsidérer l'élément en question avec notre propre regard. Nous en avons une idée, et tout à coup, nous en avons une autre. Ceci nous permet de dire qu'au cinéma rien n'est définitif : une goutte d'[[eau]], un [[vent]] léger, un [[mot]], peuvent changer une séquence entière ou un épisode. <ref><span id="ancre_1">''[[Miroir (Le)|Le Miroir]]'' </span>propose des nombreux exemples de ce procédé. Nous en citons quelques exemples :<br/>
1. Le [[buisson]] balayé par le [[vent]] : plans 12 et 22.<br/>
2. La main rougie par une flamme de feu : plans 28 et 150.(Cf. '''Photogramme - Main''')<br/>
<span id="ancre_28m"></span>
[[Fichier:mainp8.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - main''' : ''[[Miroir (Le)]]'', '''Plans 28 et 150.''' La main rougie par une flamme de feu. ]]
3. [[#Le feu au fenil ou l’attente brûlante |Le fenil en feu]] : plans 19b et 54. </ref> Le cinéma, c'est l'art discontinu du continu ou rendre continue le discontinu. <ref> Le cinéma, entre autres de Kenji Mizoguchi, utilise souvent ce type de dédoublement de la représentation d'une image. Nous l'avons vu dans ''[[Intendant Sancho (L')|L'Intendant Sancho]]'', avec l'image des branches de l'[[arbre]] arrachées ou le marquage des esclaves au fer rouge ou encore, dans ''Les Amants Crucifiés'' avec l'image du couple assis dos à dos sur un [[cheval]] noir.</ref> Dans tous ces exemples, nous avons une double représentation de comportement, accompagnée, secondairement, d'un système d'objet. Le plan, répété dans un contexte différent, garde souvent dans l'image, à quelques différences près, les mêmes composantes ou, du moins, les similitudes sont-elles frappantes.
La seconde différence entre Efim et le prince, c'est que le premier entre (passe) dans l'église, et que le second n'y entre pas dans cette partie du film. L'hésitation constitue ici un stade de comportement d'acte physique passif, ce qui n'empêche pas un état psychique de la plus haute intensité, qui n'est pas très éloigné de la folie. Les images des traits du visage du prince, après le saccage et les actes barbares sur les habitants de Vladimir en témoignent ultérieurement : le regard hagard, les yeux étranges, les [[cheveux]] hirsutes par endroit. Enfin, la troisième différence, c'est comme le jour et la nuit. Avec Efim nous étions en plein jour, et avec le prince nous sommes au début de la nuit. Nous reviendrons sur la question de la double [[Représentation (métaphorique)|représentation]] d'un même plan, notamment dans le VIIIème épisode, celui de la Cloche, avec [[Drap#La figure du drap plié en cloche|le drap plié en forme de cloche]].
 
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====Liens spécifiques du film====
 
Voir : ''[[Andreï Roublev]]''
 
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===Le néon « hésitant » dans ''Nostalghia'', d’Andreï Tarkovski===
'''<span id="ancre_27">Plan</span> 27''' : ''19' 45"'' : Long plan circulaire à 360°. Le Poète ouvre les volets, il les ferme aussitôt. Il veut être "fermé" comme les volets de la chambre. (27a) Il allume un néon qui a une couleur bleutée, presque fantastique. Il clignote, il témoigne de son "hésitation intérieure". Le Poète l'éteint. (27b) (Cf. '''Photogramme – Hésitation 2'''.)
<span id="ancre_27bp"></span>[[Fichier:neonp1.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Hésitation 2''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 27b.''' Le néon clignotant ne témoigne-t-il pas de l’hésitation intérieure du Poète ?]]
Dans le prolongement de la séquence et autre témoignage de son hésitation : il se dirige vers la salle de bains, il veut boire un verre d'eau, il pose le verre près du robinet, mais il boit directement du robinet. (27c) (Cf. '''[[#ancre_1|Photogramme - Hésitation 3.]]''')
Certes, c'est à juste titre que François Ramasse écrit : (…) "le [[déplacement]] du gobelet d'un côté à l'autre… n'est-il pas le geste machinal de quelqu'un qui remet un objet à sa place habituelle ?" (''[[Thèse:Bibliographie#ancre_3|Op. cit.]]'', p. 130.) Toutefois, ce plan "intriguant" dit beaucoup plus encore : d'une part, le déplacement du gobelet est une re-présentation du geste final de Gortchakov : déplacé la [[bougie]], le lavabo devient une piscine en miniature, nous verrons encore cet aspect important de [[Nostalghia#L'importance des objets : aspect de miniaturisation/monumentalisation|miniaturisation]] ; d'autre part, c'est le comportement de Gortchakov qui est à prendre en considération, il s'agit en effet, d'une posture de révérence du "lieu" et à l'[[eau]]. C'est deux remarques montrent l'importance de la salle de bain. Enfin, le lien avec le néon bleuté est la couleur bleue, comme représentation de l’eau.
 
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====Liens spécifiques du film====
 
Voir : ''[[Nostalghia]]''
 
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===Le Professeur et le néon « clignotant » dans ''Stalker'', d’Andreï Tarkovski===
'''<span id="ancre_3">Plan</span> 3''' : ''01' 00"'' : "Le Professeur" est le [[Première|premier]] protagoniste qui apparaît dans le film. C'est un physicien. Il entre dans un bar singulier, le sol est d'apparence mouillée, aux reflets brillants, presque argentés. Le Professeur porte un bonnet et tient une espèce de petit [[sac]] à dos, à bandoulière. Le bar est le lieu de rencontre des gens qui se rendent dans la "Zone". Au-dessus de sa tête un néon blanc <ref> Article Gérard Pangon, "Un film du doute sous le signe de la trinité", ''Etudes cinématographiques, Andreï Tarkovski'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_3|op. cit.]]'', p. 105.</ref> ne cessera pas de clignoter, c'est le premier témoignage d'une incertitude dominante dans le film. (Cf. '''Photogramme - Hésitation 4.''')
<span id="ancre_3p"></span>[[Fichier:neonp2.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Hésitation 4''' : ''[[Stalker]]'', '''Plan 3.''' Le Professeur entre dans le bar, au-dessus de sa tête, un néon blanc ne cessera pas de clignoter.]] 
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====Liens spécifiques du film====
 
Voir : ''[[Stalker]]''
 
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== Éléments de bibliographie ==
 
'''BEHR Irmtraud''', ''Pauses et hésitations et reprises en allemand parlé'', thèse de doctorat études germaniques, Paris IV, 1989.<br/>
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[[#ancre_1|Haut de page]]
 
 
 
 
[[Thèse:Introduction|Introduction à la cinémancie]]
 
 
 
 
[[Dictionnaire:Liste des mots|Liste des mots]] - [[Dictionnaire:Liste des films|Liste des films]] - [[Dictionnaire:Liste des réalisateurs|Liste des réalisateurs]]