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Feu

12 octets ajoutés, 13 septembre 2011 à 02:33
/* Les figures dérivées du feu : torche et fumée */
Le titre de "Dadouques" donné à l'un des principaux prêtres d'Eleusis signifie "Porte-torche". La torche semble indiquer un symbole de purification et d'illumination. (…) "Elle est la lumière qui éclaire la traversée des Enfers (Perséphone) et les chemins de l'érudition. <ref>'''Chevalier/Gherrbrant,''' ''Dictionnaire des Symboles,'' ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'', p. 956. </ref> Les innombrables rites de purification par le feu sont manifestes, de l'occident au Japon, en passant par la Chine, l'Inde, les Aztèques, les Bambaras, les Celtes, etc. Généralement ces rites de passage sont caractéristiques de cultures agraires : (…) "Ils symbolisent, les incendies des champs qui se parent ensuite d'un manteau vert de nature vivante." <ref> '''R. Guenon''', ''Symboles fondamentaux de la science sacrée'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'' </ref> Mircea Eliade note la signification sexuelle du feu qui est, "universellement liée à la première technique du feu par frottement, en va et vient, image de l'acte sexuel." <ref>'''Mircea Eliade''', ''Forgerons et Alchimistes'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'', p. 41. </ref> Cependant il précise que le feu a un caractère ambivalent : (...) "Il est d'origine soit divine, soit démoniaque (car d'après certaines croyances archaïques, il s'engendre magiquement dans l'organe génital des sorcières.) (Ibid.) Gilbert Durand observe que la sexualisation du feu est "nettement soulignée par les nombreuses légendes, qui situent le lieu naturel du feu dans la queue d'un animal." <ref> ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'' pp. 360-361. </ref> Une illustration de cette image est le plan de la queue enflammée de l'âne dans ''Au hasard Balthasar'' , de [[Bresson Robert|Robert Bresson]].
La question du feu est vaste, au niveau de sa figure archétypale. <ref> Cf. '''Christian Roche et Jean-Jacques Barrère''', ''Le feu'', Editions du Seuil, Paris, 1999. Eric Golay (sous la responsabilité de), Editeur : musée d'ethnographie de Genève, 1999. </ref> Nous le verrons dans [[Miroir (Le)|Le Miroir]]. Elle est aussi en profondeur dans cette séquence. Nous allons y revenir, mais pour le moment nous ne devons pas négliger un autre plan étrange qui suit directement la petite barque de procession. En effet, dans le '''[[#ancre_8|plan 117]]''', les hommes et les femmes sont nus face à face. Dans le plan en question :
'''<span id="ancre_118">Plan</span> 118-12 :''' '' 56' 28&quot;'' : Nous distinguons avec une certaine difficulté, dans une clairière, un homme (ou une femme) debout sur un autre homme. Ils se couvrent ensuite de haut en bas d'une longue tunique de tissu clair : comme un fantôme de la nuit ! C'est l'image d'un géant de plus de trois mètres qui semble avoir un certain sens par rapport aux deux plans qui le précédent : la robe en feu et la petite barque. Par sa forme nettement phallique, c'est, si l'on ose dire, une érection physique de l'esprit, car c'est comme si la partie supérieure de l'homme, la tête, grandissait démesurément. Un sexe géant qui s'accouple avec la forêt. Le tissu clair lui confère un aspect lumineux spectral. Il y a comme une ascension réelle de l'âme. Cette image n'est-elle pas aussi une "image de feu" ? D'après la tradition initiatique peule, "le feu est du ciel, car il monte, tandis que l'eau est de la terre car elle descend en pluie." <ref> '''Amadou Hampate Ba''', ''Kaydara'', document de l'Unesco. </ref>