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Eau

259 octets ajoutés, 19 mars 2012 à 11:46
/* L’Eau en feu */
'''<span id="ancre_19">Plan</span> 19''' : ''13' 53"'' : L'image est immobile. Plan rapproché sur la [[table]]. La caméra est fixe en plongée. Tout à coup, le [[verre]] d'une lampe à pétrole vacille, tombe par terre. A l'extérieur, au :
'''<span id="ancre_20">Plan</span> 20''' : ''14' 45"'' : Maroussia avance vers un [[puits]], elle saisit un seau d'eau suspendu, elle s'asperge le visage, (Cf. '''Photogramme – Eau 1''') et s'assied au bord du puits pour observer le [[Attente#Le feu au fenil ou L'attente brûlante|fenil]] en feu]].
<span id="ancre_20p"></span>[[Fichier:eaupuitsp1.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Eau 1''' : ''[[Miroir (Le)|Le Miroir]]'', '''Plan 20'''. La mère qui s'asperge la tête d'eau du puits, avant de s'asseoir et de regarder le feu au fenil.]]
L'accumulation et la cristallisation dans un temps court, d'un certain nombre d'indices [[Irrationnel|irrationnels]], étranges et [[Insolite|insolites]] sont des données significatives pour la [[Thèse:Résumé#cinémancie|cinémancie]]. Ainsi, si nous reprenons dans l'ordre la suite des indices, nous avons :<br/>- Plan 11 : la [[Clôture#ancre_11p|clôture]] s'effondre ;<br/>
- Plan 12 : le [[buisson]] agité ;<br/>
- Plan 15 : le [[Livre#ancre_15p|livre]] qui tombe ;<br/>- Plan 17 : le [[Verre#Chat noir et verre de lampe à pétrole|chat]] noir qui lape le lait renversé ;<br/>- Plan 19a : le [[Verre#Chat noir et verre de lampe à pétrole|verre]] de la lampe à pétrole qui tombe.
L'épisode commence par Maroussia qui regarde des champs verts, et se termine par l'image de l'héroïne qui contemple un fenil en feu rouge. Notons à ce propos le fait significatif au plan précédent : elle asperge son visage de quelques gouttes d'eau devant l'énorme feu. En revanche, dans l'épisode suivant, elle plonge la tête, d'une manière étrange dans une bassine d'eau. L'eau et le feu vont devenir les éléments de liaison entre les épisodes et particulièrement entre les deux premiers, puisque dans le premier épisode, Maroussia attendait son mari, et dans le second elle est avec son mari, qui va lui verser de l'eau sur la tête. (Voir : [[danse#Danse et cheveux : configuration cinémantique|Danse et cheveux.]])
Or, dans le premier épisode, l'eau se réduit à quelques gouttes, et le feu est très intense. C'est en fait, toute la [["maison"]] qui brûle, dans son sens psychanalytique, "sa maison", son chez-soi, c'est cela qui brûle. Et au début du second épisode, "Le [[rêve]] d'Aliocha", "la maison" est en quelque sorte inondée, "la maison" part littéralement en morceau, des morceaux de plâtres du plafond. (Cf. '''Photogramme – Eau 2'''.)
<span id="ancre_25p"></span>[[Fichier:eaup1.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme - Eau 2''' : ''[[Miroir (Le)|Le Miroir]]'', '''Plan 25'''. Des morceaux de plâtres commencent à tomber dans la chambre.]]
Mais au [[Feu#ancre_25|plan 25]], le feu est réduit à une petite flamme minuscule. En fait, Tarkovski présente une composition en équation par analogie de contraste. Ne s'agit-il pas "d'équation amoureuse" ? La passion amoureuse est-elle hors mariage ? La passion amoureuse est-elle au détour d'un [[chemin]] ? Il est émouvant de voir qu'avec l'étranger le feu est bouleversant, et avec son mari, le feu est discret. Et, c'est précisément ce que nous allons voir.