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Cheval

28 octets ajoutés, 9 janvier 2012 à 01:24
/* Le cheval noir dans l’église */
Fin du VIème épisode.
Comment interpréter les trois derniers plans ? L'irruption du cheval noir dans cet univers étrange et troublant pose problème. Il faut dire que son arrivée inattendue ressemble à "un coup de fronde" qui nous arrive tout droit du Ier épisode. <span id="ancre_cléd"></span>A la [[#ancre21p|jubilation du cheval]] après la mort d'Efim, nous entendons un hennissement après le vœu pieux de Roublev de livrer son silence à Dieu qui tombe aussi comme un [[clédon]]. En effet, comme pour le clédon prononcé par Daniel lors de la scène de la barque de procession au [[Barque#ancre_131|plan 131]], Roublev dit : "''je n'ai plus rien à dire à mes semblables.''" Aussitôt la phrase terminée, le cheval noir fait son apparition. La phrase coïncide étrangement avec le sommeil de la sourde-muette qui fait suite à sa tâche délicate de nouer la natte.
Tarkovski n'exploite pas uniquement les principaux protagonistes de la diégèse, il sonde aussi les figures auxiliaires, au point de les grossir et de les rendre majeures. Une éclatante image de ce grossissement est inscrite dès le début de la 12ème partie : Roublev est abattu, la sourde-muette commence à faire la natte, il y a alors le chat noir qui traverse l'écran en oblique, du bas du coin droit, vers son côté opposé à gauche. Ce qui est troublant, c'est que le cheval noir entre du côté gauche. Peut-t-on donc dire, que le cheval noir devient ici, comme la sentence de l'auto-procès que Roublev s'inflige ? Est-ce que ce concept de grossissement correspond à la prise en considération de la gravité de l'acte que Roublev a accompli ? Mais après tout, on peut aussi penser que c'est un rêve. Et peut-être que l'ensemble de la partie est un [[rêve]], car rien ne permet d’affirmer le contraire.
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====Le cheval noir parmi la foule====