Modifications

Aller à : navigation, rechercher

Charley-Le-Borgne

4 516 octets ajoutés, 7 novembre 2013 à 13:19
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_cha206"> </span>
 
===0h 07’ 39’’ – Le changement de camp - Le crachat de l'Indien ===
 
* <span id="ancre_23">'''[[#ancre_cha23|Photogramme 23.]]'''</span> ''00h 07' 39&quot;'' : Le Soldat emporte sur son dos le sac de l'Indien, afin de ne pas lui laisser le choix, ce dernier se précipite pour le suivre.
 
<span id="ancre_cha23"> </span>
[[Fichier: Chaffey_Charley_One_Eye_21_0h_07_39_Changement de camp.jpg| 400px|thumb|center |alt= '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey. ''' Photogramme 23.''' Les deux hommes lèvent le camp.| '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey. ''' Photogramme 23.''' Les deux hommes lèvent le camp.]]
 
<span id="ancre_cha24"> </span>
[[Fichier: Chaffey_Charley_One_Eye_22_0h_07_50_Indien crachat soldat.jpg|300px|thumb|right|alt= '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey. ''' Photogramme 24.''' L'Indien furieux du subit changement, il se prépare à cracher sur le Soldat.| '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey. ''' Photogramme 24.''' L'Indien furieux du subit changement, il se prépare à cracher sur le Soldat.]]
 
<span id="ancre_cha25"> </span>
[[Fichier: Chaffey_Charley_One_Eye_23_0h_07_51_Indien crachat soldat 2.jpg|300px|thumb|right|alt= '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey. ''' Photogramme 25.''' L'Indien crache dans la direction du Soldat.| '' Charley-Le-Borgne '' de Don Chaffey. ''' Photogramme 25.''' L'Indien crache dans la direction du Soldat.]]
 
* <span id="ancre_24">'''[[#ancre_cha24|Photogramme 24.]]'''</span> ''00h 07' 50&quot;'' : Le plan suivant, le Soldat qui marchait vite, nargue l'Indien en riant aux éclats : « ''Hé l'Indien ! Tu fais quoi à traîner ? '' ».
 
L'Indien est à son tour agacé, il doit littéralement traîner le pied, qui lui fait certainement souffrir. Il faut dire que sa situation a complétement changé, il y a à peine une heure, il prenait paisiblement sa sieste, et voilà que maintenant il doit subir les ordres d'un Soldat dont on ne sais d'où il vient. C'est trop pour un Indien calme. Il est resté silencieux tout ce temps. Mais, il n'en pouvait plus. Il forme dans sa bouche sèche et pâteuse, une petite boulette de salive et le crache vers la direction du Soldat. (Cf. ''' [[#ancre_cha25|Photogramme 25.]]''' ''0h 07' 51&quot;'') <br/>
 
Il est à noter qu'il faut porter une considération à ce geste, il ne nous semble pas que c'est un geste anodin. Bien au contraire, c'est un geste significatif qui porte, réunit en “boule”, l'ensemble des exactions de la part du Soldat : menace avec un couteau, ton autoritaire, l'Indien devient le larbin du Soldat.
 
Le crachat exprime ainsi, “La réponse” de l'Indien, mais encore une fois, cette réponse (cette image) est ambiguë, à la fois dans le contexte diégètique <ref>'''Étienne Souriau''' définit le terme diégèse ainsi : « Tout ce qui est censé se passer, selon la fiction que présente le film ; tout ce que cette fiction impliquerait si on la supposait vraie. » ''Vocabulaire d'esthétique'', p. 240. </ref> et le contexte universelle du symbole (le crachat), est-ce un geste de malédiction ? Est-ce une façon indirecte que l'Indien choisit pour dire au Soldat : ''Va au diable.'' ? (Et malheureusement, c'est ce qu'il va lui arriver, à la fin du film.) Ou bien, est-ce un geste de désenvoûtement ? Car, selon une croyance quasi universelle, cracher conjure le sort, écarte le mauvais œil, les esprits malveillants et les démons. <ref>'''Éloïse Mozzani''', ''Le Livre des Superstitions. Mythes, Croyances, Légendes, [[Thèse:Bibliographie#ancre_12|op. cit.]]'', p. 1580 sq. </ref>
 
Mais la question reste ouverte, car selon d'autres croyances, les envoûtements à l'aide du crachat sont signalés chez certains peuples de Nouvelle-Zélande, d'Inde, d'Afrique, des Antilles et d'Amérique du Nord. (Cherokee par exemple) (…) "Dans toutes ces régions du monde, on prend soin de ne pas cracher n'importe où et devant n'importe qui (surtout un ennemi) et on dissimule les crachats pour éviter qu'ils ne servent au magicien : "Jusque dans sa propre maison, on essuie avec grand soin sa salive et on le fait disparaître pour la même raison." <ref> '''James G. Frazer''', ''Le Rameau d'or'', op. cit., tome l, Le roi magicien dans la société primitive, tabou et les périls de l'âme, p. 649.</ref> Enfin, il est à noter que la salive contient l'âme de l'homme. <ref>'''Éloïse Mozzani''', ''Ibid.'' </ref>
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>