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Bright Star

19 330 octets ajoutés, 12 mars 2015 à 13:40
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[[Fichier: Campion_Bright Star_affiche.jpg|450px|thumb|right|alt='' Bright Star'' de Jane Campion. L'une des affiches du film. Une image révélatrice, le poète John Keats “murmure aux yeux” de Fanny Brawne un rêve : « '' Je rêve que nous sommes des papillons, nous avons seulement 3 jours à vivre. Avec vous, ces 3 jours valent mieux qu'une cinquantaine d'annnée d’année d'une vie ordinaire.''» |'' Bright Star'' de Jane Campion. L'une des affiches du film. Une image révélatrice, le poète John Keats “murmure aux yeux” de Fanny Brawne un rêve : « '' Je rêve que nous sommes des papillons, nous avons seulement 3 jours à vivre. Avec vous, ces 3 jours valent mieux qu'une cinquantaine d’année d'une vie ordinaire.''»]]
<small><blockquote>{{citation|ÉTINCELANTE ÉTOILE<br/>
''Suivre du regard, les paupières éternellement ouvertes,''<br/>
''Tel l’Ermite de l’univers qui veille infatigablement,'' ...<br/>
(Avril 1819. Revu en 1820.)(Lire la suite.<ref> Vous trouverez l ...<br/>'ensemble du poème sur 'Le mouvement des eaux qui, en leur tâche rituelle,''<br/>''Baignent de leur pureté lustrale les rivages humains de la terre,''<br/>''Ou contempler le site masque léger que la neige nouvelle''<br/>[http:''A posé sur les montagnes et les landes —''<br/>''Non ! — et pourtant, toujours immuable, inaltérable toujours,''<br/arbrealettres>''La joue appuyée sur la jeune gorge blanche de la beauté que j’aime,''<br/>''Que ne puis-je épouser à jamais la douce houle de sa poitrine,''<br/>''A jamais demeurer éveillé en une délicieuse inquiétude,''<br/>''Sans cesse, sans cesse, l’écouter reprendre tendrement son souffle,''<br/>''Et ainsi vivre toujours, ou bien me pâmer et mourir.wordpress''<br/>  <span style="color:#4C9960">.com..<br/2012>''The moving waters at their priestlike task''<br/09>''Of pure ablution round earth’s human shores,''<br/30>''Or gazing on the new soft fallen mask''<br/etincelante>''Of snow upon the mountains and the moors —''<br/>''No — yet still steadfast, still unchangeable,''<br/>''Pillow’d upon my fair love’s ripening breast,''<br/>''To feel for ever its soft fall and swell,''<br/>''Awake for ever in a sweet unrest,''<br/>''Still, still to hear her tender-etoile-john-keatstaken breath,''<br/ arbrealettres>''And so live ever — or else swoon to death.wordpress.com]''<br/></span>(John Keats)</ref> ) }}<br/> 
<br/>
<span style="color:#4C9960">« BRIGHT STAR<br/>
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<span id="ancre_cha200ancre_bri200"> </span>
== Les photogrammes pertinents du film ==
<span id="ancre_cha201ancre_bri201"> </span>
=== 0h 00’ 00’’ – « Des mots à l'aiguille »===
[[Fichier: Campion_Bright Star_01_0h 00 10_1er plan du film_.jpg|400px|thumb|center|alt= '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 1.''' Premier plan du film. La réalisatrice a l'ambition dde combiner l'art de la couture et de la poésie .| '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 1.''' Premier plan du film. <br/>La réalisatrice a l'ambition de combiner l'art de la couture et de la poésie.]]
* <span id="ancre_2">'''[[#ancre_bri02|Photogramme 2.]].'''</span> ''00h 00' 39&quot;'' : La main qui coud, est celle de Fanny Brawne, elle vit un amour passionné et partagé avec le poète John Keates <ref>Cf. "''supra"''. </ref>
<span id="ancre_bri02"> </span>
Au bas de l'image nous distinguons une partie d'un lit, une personne semble dormir.
* <span id="ancre_3">'''[[#ancre_bri03|Photogramme 3.]] '''</span> ''00h 00' 52&quot;'' : C'est la petite soeur sœur de fanny, Toots, qui semble à nos yeux, jouer un rôle significatif du film. En effet, le rôle de Toots, dépasse les liens de parenté pour développer des liens symboliques et poétiques rares.
Elle est l'ombre poétique de Fanny Brawne, qui ne la quitte que rarement. D'ailleurs, elles partagent la même chambre.
<br/>
Chez Maria et Charles Dilke, la relation entre Fanny Brawne et Charles Brown sont très tendus. Elle ne lui sert pas la main : « ''Je ne sers pas la main de l'ennemi !'' »
 
<span id="ancre_cha202ancre_bri202"> </span>
=== 0h 05’ 25’’ – Les plis des combinaisons===
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
<span id="ancre_cha203ancre_bri203"> </span>
=== 0h 06’ 02’’ – ''Tout objet de beauté est une joie éternelle''===
''Pour nous une paisible retraite, un sommeil''<br />
''Habité de doux songes, plein de santé, et qui paisiblement respire.» ''
(Lire la suite.<ref> ''Aussi, chaque matin, tressons-nous''<br />
''Des guirlandes de fleurs pour mieux nous lier à la terre,''<br />
''Malgré les désespoirs et la cruelle disette''<br />
''De nobles natures, malgré les sombres journées''<br />
''Et tous les sentiers malsains et enténébrés''<br />
''Ouverts à notre quête; oui, malgré tout cela,''<br />
''Une forme de beauté écarte le suaire''<br />
''De nos âmes endeuillées. Tels sont le soleil, la lune,''<br />
''Les arbres vieux ou jeunes qui offrent le bienfait de leurs printaniers ombrages''<br />
''Aux humbles brebis; tels sont encore les narcisses''<br />
''Et le monde verdoyant où ils se logent, les ruisseaux limpides''<br />
''Qui se bâtissent un frais couvert''<br />
''En vue de l’ardente saison, le taillis au fond des bois,''<br />
''Richement parsemé de la splendeur des roses musquées;''<br />
''Telle, aussi, la magnificence des hautes destinées''<br />
''Que nous avons rêvées pour les plus grands des morts;''<br />
''Tels, encore, tous les contes charmants lus ou entendus,''<br />
''Fontaine intarissable d’un breuvage immortel''<br />
''Qui s’épanche en nos cœurs du bord même des cieux.''<br />
''<br />
''Et ce n’est pas seulement pendant une heure brève''<br />
''Que nous pénètrent ces essences; non, comme les arbres''<br />
''Qui chuchotent autour du temple sont bientôt devenus''<br />
''Aussi précieux que le temple lui-même; ainsi, la lune,''<br />
''La poésie — cette passion — merveilles infinies,''<br />
''Nous hantent jusqu’à devenir le réconfortant flambeau''<br />
''De nos âmes et s’attacher à nous d’un lien si étroit''<br />
''Que, dans le plein soleil comme sous un ciel couvert et sombre,''<br />
''Il nous les faut toujours à nos côtés, ou c’est la mort.''»<br />
<br />
<br />
<span style="color:#4C9960">«''A thing of beauty is a joy for ever : ''<br />
''Its loveliness increases; it will never''<br />
''Pass into nothingness; but still will keep''<br />
''A bower quiet for us, and a sleep''<br />
''Full of sweet dreams, and health, and quiet breathing. ''<br />
<span id="ancre_bri_poe"> </span> ''A bower quiet for us, and a sleep''<br />
''Full of sweet dreams, and health, and quiet breathing.''<br />
''Therefore, on every morrow, are we wreathing''<br />
''A flowery band to bind us to the earth,''<br />
''Spite of despondence, of the inhuman dearth''<br />
''Of noble natures, of the gloomy days,''<br />
''Of all the unhealthy and o’er-darkened ways''<br />
''Made for our searching : yes, in spite of all,''<br />
''Some shape of beauty moves away the pall''<br />
''From our dark spirits. Such the sun, the moon,''<br />
''Trees old and young, sprouting a shady boon''<br />
''For simple sheep; and such are daffodils''<br />
''With the green world they live in; and clear rills''<br />
''That for themselves a cooling covert make''<br />
''‘Gainst the hot season; the mid-forest brake,''<br />
''Rich with a sprinkling of fair musk-rose blooms :''<br />
''And such too is the grandeur of the dooms''<br />
''We have imagined for the mighty dead;''<br />
''All lovely tales that we have heard or read :''<br />
''An endless fountain of immortal drink,''<br />
''Pouring unto us from the heaven’s brink.''<br />
<br />
''Nor do we merely feel these essences''<br />
''For one short hour; no, even as the trees''<br />
''That whisper round a temple become soon''<br />
''Dear as the temple’s self, so does the moon,''<br />
''The passion poesy, glories infinite,''<br />
''Haunt us till they become a cheering light''<br />
''Unto our souls, and bound to us so fast,''<br />
''That, whether there be shine, or gloom o’ercast,''<br />
''They alway must be with us, or we die.» </span>
<br />
(John Keats)</ref>)
''Endymion, <ref>Le motif du déguisement de Diane, par lequel la déesse essaie de détourner son protégé de son propre culte, est repris par Keats dans son Endymion (1818). Ici, la feinte est double : dans le premier livre, Diane visite Endymion dans ses rêves sous le nom de Cynthia. Le jeune homme en tombe amoureux et se lance dans une quête pour la retrouver. Dans le quatrième livre, elle revêt la forme d'une jeune Indienne et finit par vaincre les résistances du jeune homme, qui abandonne son vœu pour l'amour de la déesse. La déesse se manifeste finalement sous sa véritable identité, et pardonne à Endymion sa « trahison » pour faire de lui son consort immortel. Le poème a été interprété comme une allégorie néo-platonicienne, représentant la quête humaine de l'idéal. (Source : Wikipédia.)</ref>'' livre I, 1-4<br />
(Avril-décembre 1817.)
John Keats. <ref> '''KEATS John '''. Selected poems - Poèmes choisis (bilingue) Traduction, préface et notes par Albert Laffay, pp. 144-145. Éditions Aubier/Flammarion, Paris.<br/>L'ensemble du poème :[http://arbrealettres.wordpress.com/2012/06/10/tout-objet-de-beaute-est-une-joie-eternelle-john-keats/ arbrealettres.wordpress.com</ref>
<span style="color:#4C9960">«''A thing of beauty is a joy for ever : ''<br />
''A bower quiet for us, and a sleep''<br />
''Full of sweet dreams, and health, and quiet breathing. ''» </span>
<br />([[#ancre_bri_poe|Lire la suite.]])
Mais, au 5ème vers (''Habité de doux songes, plein de santé, et qui paisiblement respire''), Fanny prend le livre des mains de Toots et commence à lire.
<span id="ancre_cha204ancre_bri204"> </span>
=== 0h 07’ 40’’ – La discussion autour d'''Endymion''===
- Fanny Brawne : ''C'est la [[première]] fois qu'une robe dans tout Hampstead, a une collerette à trois plis comme celle que je portes. ''<br/>
- John Keats : ''Là derrière-vous, n'est-ce pas la même que je vois. '' »
 
<center>*</center>
 
<span style="color:#4C9960">- ''A thing of beauty is a joy forever / Its loveliness increases. It will never
Pass into nothingness.''<br/>
- ''You've read Endymion.''<br/>
- ''I wanted to adore it.''<br/>
- ''But you hated it?''<br/>
- ''I can't say.''<br/>
- ''Are you frightened to speak truthfully ?''<br/>
- ''Never.''<br/>
- ''Well, tell me then.''<br/>
- ''No. I'm not clever with poetry.''<br/>
- ''Well, neither, it seems, am I.''<br/>
- ''Still I have some hope for myself.''<br/>
- ''I think hope useful.''<br/>
- ''But...''<br/>
- ''Hope and results are different. One doesn't necessarily create the other.''<br/>
- ''Would practice help ?''<br/>
- ''It might. I wasn't always able to stitch so well.''<br/>
- ''Ah !''<br/>
- ''This is the first frock in all of Woolwich or Hampstead to have a triple-pleated mushroom collar.''<br/>
- ''Isn't that an identical one behind you ?''</span> <ref>Source :[http://www.script-o-rama.com/movie_scripts/b/bright-star-script-transcript.html Bright Star Script - Dialogue Transcript]</ref>
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
 
<span id="ancre_bri205"> </span>
 
=== 0h 10’ 11’’ – Le ruban du panier===
 
 
* <span id="ancre_11">'''[[#ancre_bri11|Photogramme 11.]] '''</span> ''00h 10' 11&quot;'' : Une main experte coupe avec une paire de ciseaux le bout d'un ruban.
 
<span id="ancre_bri11"> </span>
[[Fichier: Campion_Bright Star_11a_0h 10 11_ruban 1.jpg|400px|thumb|center|alt= '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 11.''' La bande de ruban découpé.| '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 11.''' <br/>La bande de ruban découpé. ]]
 
 
* <span id="ancre_12">'''[[#ancre_bri12 |Photogramme 12.]] '''</span> ''00h 10' 12&quot;'' : Le bout du ruban découpé, c'est celle de Toots, qui ne comprend pas bien pourquoi Fanny coupe un bout de son ruban.
 
<span id="ancre_bri12"> </span>
[[Fichier: Campion_Bright Star_12a_0h 10 12_ruban 2.jpg|400px|thumb|center|alt= '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 12.''' Toots essaye de comprendre le geste de sa sœur. | '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 12.''' <br/>Toots essaye de comprendre le geste de sa sœur. ]]
 
Toots court prévenir sa mère que Fanny lui a “piqué” un bout de son ruban, sans sa permission.
 
* <span id="ancre_13">'''[[#ancre_bri13 |Photogramme 13.]] '''</span> ''00h 10' 14&quot;'' : Fanny qui plie le bout de ruban afin d'en faire un nœud pour décorer un panier de gâteaux à l'intention de John Keats. Elle sait que son frère Tom est très malade.
 
<span id="ancre_bri13"> </span>
[[Fichier: Campion_Bright Star_13a_0h 10 14_ruban 3.jpg|400px|thumb|center|alt= '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 13.''' Fanny et le ruban de Toots.| '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 13.''' <br/>Fanny et le ruban de Toots.]]
 
Toots revient avec sa mère près de Fanny, nous l'entendons dire : « ''Fanny à couper un bout de mon ruban sans me demander la permission. '' (Mme Brawne lui demande la raison de son geste.) ''Que faites-vous Fanny ? ''<br/>
- Fanny Brawne : ''J'essaye d'apporter un peu de réconforts à un mourant. ''<br/>
- Mme Brawne : ''De qui parlez-vous ? Pour qui est-ce ?''<br/>
- Fanny Brawne : ''Je ne saurais offrir au pauvre frère de Mr. Keats un cadeau qui ne soit pas parfait.'' (Cf. ''' [[#ancre_bri14|Photogramme 14.]]''' ''0h 10' 28&quot;'')
 
Cut.
 
 
<center>*</center>
 
<span style="color:#4C9960">- ''Mama! Fanny has cut my ribbon, and she never asked.''<br/>
- ''What are you doing, Fanny ?''<br/>
- ''Trying to bring some comfort to a dying man.''<br/>
- ''What dying man ? Where are you taking them ?''<br/>
- ''I cannot offer poor Mr. Keats' brother anything that's not perfect. </span> <ref> ''Ibid''</ref>
<span id="ancre_bri14"> </span>
[[Fichier: Campion_Bright Star_14a_0h 10 28_ruban 4.jpg|400px|thumb|center|alt= '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 14.''' Fanny qui s'applique avec grande méticulosité.| '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 14.''' <br/>Fanny qui s'applique avec grande méticulosité.]]
 
<center>* * *</center>
 
 
* <span id="ancre_15">'''[[#ancre_bri15 |Photogramme 15.]] '''</span> ''00h 11' 01&quot;'' : Fanny, Toots et Samuel, l'inséparable trio va rendre visite à John Keats. Fanny frappe à la porte, elle porte le panier de la main gauche.
 
<span id="ancre_bri15"> </span>
[[Fichier: Campion_Bright Star_15a_0h 11 01_ruban 4_livraison.jpg|400px|thumb|center|alt= '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 15.''' L'inséparable trio va rendre visite à John Keats. Fanny tient le précieux panier de sa main gauche.| '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 15.''' <br/> L'inséparable trio va rendre visite à John Keats. Fanny tient le précieux panier de sa main gauche.]]
 
Comme d'habitude, Charles Brown ne voulait pas les recevoir : « ''Nous travaillons Mlle Brawne ! '' (Fanny insiste) ''J'ai un cadeau pour votre frère, Mr. Keats. '' » (Ce dernier demande à Charles de les laisser entrer.)
 
Fanny et les enfants entrent. Charles Brown chaparde un gateau du panier : « ''Vous êtes un singe ignoble. '' (A partir de cet instant, Charles commence à imiter un singe.) '' Attention ! Vous pénétrez dans la cage au singe.'' » (…)
 
Ce petit échange témoigne des relations froides entre Fanny et Charles. Fanny est vexée, elle décide de ne pas rester et de repartir. Elle sera poursuivie par John Keats qui lui propose ''de faire la paix, '' et de l'accompagner pour voir Tom, et de lui offrir elle-même son cadeau. Mais, l'état de santé de Tom ne lui permettait pas de recevoir des visites.
 
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
 
<span id="ancre_bri206"> </span>
 
=== 0h 12’ 50’’ – Le mot d'esprit===
 
<span id="ancre_bri16"> </span>
[[Fichier: Campion_Bright Star_16a_0h 12 57_Keats rejoint Fanny.jpg|300px|thumb|right|alt= '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 16.''' John Keats court rejoindre Fanny dans la forêt. | '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 16.''' <br/>
John Keats court rejoindre Fanny dans la forêt. ]]
 
* <span id="ancre_16">'''[[#ancre_bri16|Photogramme 16.]] '''</span> ''00h 12' 57&quot;'' : Elle sera poursuivie par John Keats qui lui propose ''de faire la paix, '' et de l'accompagner pour voir Tom, et de lui offrir elle-même son cadeau. Fanny accepte d'accompagner John, malgré les réticences de Toots.
 
John demande à Fanny : « ''Préférez-vous que nous passions par l'étang ou par les bois ? J'ai exploré tous ses petits sentiers. Ils sont plus nombreux que vos longs cils.'' »
 
L'association des sentiers et des cils est originale. Ainsi, l'exploration des petits sentiers témoigne d'une “aventure” personnelle, au cœur de la nature, qui sera métamorphosée ultérieurement en vers poétique, l'exploration serait à la base de la création poétique de John Keats ; d'autre part, les sentiers qui sont plus nombreux que les longs cils de Fanny, rappelle le verset 30 de l’Évangile selon Mathieu : “Dieu connaît même le nombre des cheveux de notre tête.” L'association est magnifique, elle propose l'émergence d'un contenu poétique à partir du battement des cils, les « gardiens » de l’œil. Et l’œil en question c'est celui de Fanny, celle qui l'aime. Cette hypothèse rejoint le symbolisme des cils dans la poésie arabe et persane, les cils sont considérés comme les armes de l'amour, lui-même instillé dans les yeux. On les compare à des lances, à des épées, à des flèches : ''tes cils sont des flèches dans l'arc formé par tes sourcils, et qui toutes atteignent leur but. ''<ref>Source : Wikipédia. </ref>
 
- Fanny Brawne (répond à John avec incrédulité.) : ''Mes longs cils ? ''<br/>
- John Keats : ''Eh hum ! ''<br/>
- Fanny Brawne : ''Vous savez, je ne comprends pas comment vous supporter Mr. Brown, toute la journée. Il n'a jamais aucun mot d'esprit. Pas un seul. ''<br/>
- John Keats : ''Vous aimez les mots d'esprit ? ''<br/>
- Fanny Brawne : ''Je m'en délecte. ''<br/>
- John Keats : ''Vous aimez ce qui est à la mode ? ''<br/>
- Fanny Brawne : ''Oui. Oui, je l'avoue. '' (En souriant.)<br/>
- John Keats : ''Les hommes qui aiment provoquer par leurs discours, mais jamais ne vous émeuvent ''<br/>
- Fanny Brawne : ''J'aime ce qui me distrait. ''<br/>
- John Keats : ''Je connais ces bandits. Ils sont maniérés dans tout ce qu'il font, qu'ils soit entrain de dîner, ou qu'ils se servent d'un verre de vin.'' <br/>
- Fanny Brawne (s'arrête de marcher.) : ''Vos critiques s'adressent à moi ? ''<br/>
- John Keats : ''Non, je prends la défense de Mr. Brown, dont je connais la générosité. ''<br/>
- Fanny Brawne (en haussant le ton.) : ''Mais vous m'attaquez en le défendant. ''<br/>
- John Keats : ''Pardonnez-moi. J'ai passé trop de temps au chevet de mon frère. ''<br/>
- Fanny Brawne : ''Cela empêche-t-il d'apprécier un joli mot d'esprit. ''»
 
<center>*</center>
 
<span style="color:#4C9960">- ''Would you like to go by the pond or through the woods ? I've explored all these paths, which are more in number than your eyelashes.''<br/>
- ''My eyelashes ?''<br/>
- ''Eh, hum !''<br/>
- ''You know, it amazes me, you can sit opposite Mr. Brown all day. I've never heard him say one thing of wit. Not one.''<br/>
- ''You favor wit ?''<br/>
- ''I rate it the highest.''<br/>
- ''You like the fashionables ?''<br/>
- ''Yes, I do.''<br/>
- ''Men who say things that make you start without making you feel ?''<br/>
- ''Things that are amusing.''<br/>
- ''I know these dandies. They have a mannerism in their very eating
and drinking, their handling of a decanter.''<br/>
- ''You are making an attack on me ?''<br/>
- ''No, I am defending Mr. Brown's generous, good heart.''<br/>
- ''By attacking myself.''<br/>
- ''Forgive me.''<br/>
- ''I've been too long at my brother's sickbed.''<br/>
- ''Can we not still appreciate clever humor ? </span> <ref> ''Ibid''</ref>
 
<center>* * *</center>
 
Nous allons avancer dans le film. Nous occultons les parties suivantes :
 
* La visite à Tom, seul John entre dans la chambre du malade ;
* Une partie d'une soirée mondaine en présence de John Keats.
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_bri207"> </span>
 
=== Les critiques de la poésie de Keats===
 
Au cours de la soirée, dans un salon, Fanny discute avec deux dames, la première dame raconte : « ''Nous parlions avec votre mère de la critique d'Endymion dans Blackwoods.''<br/>
- Fanny Brawne : ''On dit qu'elle est très mauvaise ! ''<br/>
- Seconde dame : ''Nul n'aurait osé user des comparaisons aussi profanes et vulgaires que celle employées ici, par ce fils prometteur.''<br/>
- Fanny Brawne : ''Le début, ils ne l'ont pas aimé ? Il est parfait, même moi, j'ai su le reconnaître.''<br/>
- Première dame : ''Vous appréciez la poésie maintenant ? ''<br/>
- Fanny Brawne : ''Eh, non, les poèmes demeurent pour moi un mystère. ''<br/>
- Seconde dame (entre dans la pièce John Reynolds) : ''John vous voilà, nous disions justement que vous avez pris la défense du poème de Mr. Keats.''<br/>
- John Reynolds : ''Oh oui... «Je me suis attaché à rien, mais aimé qu'un rien, mais rien vu ni senti qu'un rêve immense, oh je suis présomptueux envers l'amour, envers le ciel, les éléments, et envers ce qu'il y a un homme à l'autre.» Le rythme est magnifique et unique, il use des rimes suspendues qui font subtilement le lien et les répétitions vous transportent au firmament. Je me suis attaché à rien, mais aimé qu'un rien, mais rien vu, (…) C'est immense, et cela les critiques n'en disent rien. ''»
 
<center>*</center>
 
<span style="color:#4C9960">- '' We were just telling Mrs. Brawne of John Keats' review in Blackwood's.''<br/>
- ''Was it so very bad ?''<br/>
- ''No man could have profaned and vulgarized every association in the manner which has been adopted by this son of promise.''<br/>
- ''Did they not admire the opening ? It was perfect. Even I could know that.''<br/>
- ''Do you Like poetry, Miss Brawne ?''<br/>
- ''No. Poems are a strain to work out.''<br/>
- ''John, we are talking, or are about to talk, of your defense of Mr. Keats' poem Endymion.''<br/>
- ''Yes.''<br/>
''I have clung''<br/>
''To nothing, lov'd a nothing, nothing seen''<br/>
''Or felt but a great dream ! O I have been''<br/>
''Presumptuous against Love''<br/>
''Against the sky''<br/>
''Against all elements, against the tie''<br/>
''Of mortals each to each''<br/>
''The rhythm is beautiful and unique.''<br/>
''There are rhymes, but not on the beat.''<br/>
''They're quiet, but binding.''<br/>
''And the repetitions set you up to fly.''<br/>
(...)<br/>
''It's beautiful.''<br/>
''Well, there are immaturities,''<br/>
''but there are also immensities,''<br/>
''and that is what they didn't say.''<br/>
It was said. You said it, Brother.</span> <ref> ''Ibid''</ref>
 
<center>* * *</center>
 
* John Keats chante dans une chorale ;
* La leçon de danse de Fanny et des enfants – L'annonce de la mort de Tom Keats.
 
 
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>
 
<span id="ancre_bri208"> </span>
 
=== 0h 19’ 33’’ – La mort de Tom Keats ===
 
Dés que Fanny apprend la mauvaise nouvelle, elle va se réfugier dans sa [[chambre]] et fera les [[Geste|gestes]] qu'elle maîtrise au mieux : la couture.
 
* <span id="ancre_17">'''[[#ancre_bri17|Photogramme 17.]] '''</span> ''00h 20' 02&quot;'' : Fanny en larmes, commence par déchiré un bout de tissu en deux. L'image suggère cette séparation brutale qu'exprime la [[mort]]. Un vide qui se crée.
 
<span id="ancre_bri17"> </span>
[[Fichier: Campion_Bright Star_17a_0h 20 02_Tissu déchiré.jpg|400px|thumb|center|alt= '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 17.''' L'image suggère cette séparation brutale qu'exprime la mort. | '' Bright Star'' de Jane Campion. ''' Photogramme 17.''' L'image suggère cette séparation brutale qu'exprime la mort. ]]
 
 
* <span id="ancre_17a"></span> ''00h 20' 22&quot;'' : La mère de Fanny entre dans sa chambre, elle réalise qu'elle souffre et aucun [[mot]] pourra la soulager. Elle aide sa fille à coudre la taie d'oreiller du défunt Tom.
 
* <span id="ancre_17b"></span> ''00h 20' 30&quot;'' : Les deux femmes se mettent à l'ouvrage et relient les bouts de tissus. Les [[Geste|gestes]] sont adroits et parfaits.
<center>[[#ancre_1|▲ ▲ ▲]]</center>