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Ange

480 octets ajoutés, 26 mai 2012 à 00:24
<span id="ancre_1"> </span>
[[Fichier: Ange_Wenders_Ailesdudésir_1500p.jpg|600px500px|thumb|centerright|alt=''Les Ailes du désir''|''Les Ailes du désir''.]]<br/>  <center>* * *</center> 
==Titres des films==
'''<span id="ancre_85">Plan</span> 85''' : ''1h 19' 06"'' : Le Poète ne s'aperçoit pas de la présence de la petite fille. Il laisse tomber le livre. Il fait un petit [[feu]], il boit de la vodka. Il pose le gobelet près du feu, le gobelet vacille, il le retient à la dernière seconde. Soudain, il remarque la petite fille : (85b) " ''Que fais-tu ici, tu as peur.'' (Plan 86.)
 
<span id="ancre_87cp"></span>[[Fichier:poteaup1.jpg|250px|thumb|right|alt='''Photogramme Poteau''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 87c'''. Le Poète saoul au milieu de l'église inondée, près d'un petit poteau.|'''Photogramme Poteau''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 87c'''. Le Poète saoul au milieu de l'église inondée, près d'un petit [[poteau]].]]
'''<span id="ancre_87a">Plan</span> 87a''' : ''1h 20' 25"'' : "''C'est moi qui devrais avoir peur de toi.''" Le Poète est saoul. Lui, d'habitude si réservé, si laconique, se met à parler sans arrêt. Il commence par raconter une histoire à la petite fille. Adossé à un petit [[poteau]] au milieu de l'église, le Poète pose son gobelet de vodka au bout d'un poteau flanqué au milieu de l'église, sans aucune raison apparente. Comme si le poteau (axe du monde) au plan 1 commençait à émerger ? (87c) (Cf. '''Photogramme – Poteau'''.)
<span id="ancre_87cp"></span>[[Fichier:poteaup1.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme Poteau''' : ''Nostalghia'', Plan 87c. Le Poète saoul au milieu de l'église inondée, près d'un petit poteau.]]
Il se met à parler seul (…) Il s'adresse à la petite fille (87d) :
(89) Il veut se débarrasser de la [[cigarette]] suspendue à sa bouche, mais, cette dernière étant humide, le bout de la cigarette se détache du filtre, qui reste collé dans sa bouche. Ce bout de cigarette ne suggère-t-il pas le bout de la [[bougie]] ?
'''<span id="ancre_90ancre_90bp">Plan</span> 90[[Fichier:eaup3.jpg|250px|thumb|right|alt='''Photogramme Angela''' : ''1h 24[[Nostalghia]]' 01"', ' : La petite fille s'installe dans une structure de l'ordre dPlan 90b''une "annonciation", d'une "apparition". (CfLa disposition particulière de la petite fille, assise sur un petit rocher. |'''Photogramme Angela''': ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 90b'''. La disposition particulière de la petite fille, assise sur un petit rocher.)]]
'''<span id="ancre_90bpancre_90">Plan</span>[[Fichier:eaup3.jpg|200px|thumb|right|'''Photogramme Angela90''' : ''Nostalghia1h 24'01"', Plan 90b. ' : La disposition particulière de la petite filles'installe dans une structure de l'ordre d'une "annonciation", assise sur un petit rocher.d'une "[[apparition]]". (Cf. '''Photogramme – Angela'''.)
Le Poète ignorait sa présence. Il en a eu peur. Peut-on avoir peur d'un enfant ? Ce n'est donc pas de l'enfant qu'il a eu peur, mais d'une présence. Rappelons-nous la poésie qu'il lisait : "''Enfant je suis tombé malade.''" Il lisait le poème en marchant, avec une voix détachée, presque impersonnelle. Du coup, l'enfant acquiert une valeur pythique, comme une voie de l'au-delà ? A cela, il faut ajouter la disposition particulière de l'image : la petite fille est accroupie sur un rocher (90a). La petite Angela accède à une "échelle pythique". Comme si nous étions devant la consultation d'un oracle ?
- Voix masculine : "''Je la fais sentir, c'est lui qui ne s'en aperçoit pas.''
''' <span id="ancre_95">Plan</span> 95 :''' '' 1h 30' 11&quot;'': Retour dans l'église en ruines. La [[plume ]] tombe en tournoyant, traverse une portion de toit ajouré, (Cf. Photogramme - Plume) et finit par tomber dans une flaque d'[[eau]].
<span id="ancre_95p"></span>[[Fichier:plumep6.jpg|200px250px|thumb|right|alt='''Photogramme - Plume''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 95'''. La plume blanche tombe dans une flaque d'eau à la fin de son parcours.|'''Photogramme - Plume''' : ''[[Nostalghia]]'', '''Plan 95'''. La [[plume ]] blanche tombe dans une flaque d'eau à la fin de son parcours.]]
''' <span id="ancre_96">Plan</span> 96 :''' '' 1h 30' 28&quot;'' : Retour à la position du Poète, celle du plan 92. Panoramique contraire gauche/droite. Les flammes du petit [[feu]] embrasent à présent un coin du livre de poésies. Nous sommes de nouveau en face d'une "[[Combinaison (sémantique)|combinaison]] parallèle" : l'histoire de "l'objet [[livre]]" touche à sa fin.
En résumé, cette "combinaison parallèle" est en fait une constante dans le cinéma d'Andreï Tarkovski. Les éléments proposent à présent la formule suivante : Enfant &rarr; Ange &rarr; [[Plume]] &rarr; Mère. Les éléments ne sont pas alignés, ils sont dispersés. Pourquoi ce désir de dispersion ? Il semble que c'est pour indiquer que "la vérité" n'est pas un élément saisissable immédiatement. Tarkovski cite Hermann Hesse dans "Le jeu des perles de verres" : (…) "La vérité se vit, elle ne s'enseigne pas ex cathedra. Prépare-toi à des luttes." <ref>'''Andreï Tarkovski''', ''Le Temps Scellé'', traduit du russe par Anne Kichilov et Charles H. de Brantes, Éditions de l'Étoile/Cahier du Cinéma, 1989, p. 83. </ref> Des luttes, nous en aurons deux : celle du Poète qui traversera la piscine de Sainte Catherine, lutte avec les éléments primordiaux ; celle du Fou, lutte avec le feu. Nous anticipons sur les derniers propos du long discours Fou, à Rome, avant son dernier "voyage incandescent" : "''Ça j'ai oublié ... Oh mère ! l'air est cette chose légère qui flotte autour de la tête et devient plus claire quand on rit.''" (Plan 109b.) Cette "chose légère" suggère "la [[plume]]". Mais il faut voir aussi dans la mère, la nature.
Voir : [[Nostalghia]]