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Nous avons une figure majeure du film. Cette figure particulière aborde, aspire et confond trois figures dominantes du film : l'oiseau, le [[feu]] et le [[vent]]. En somme, nous n'avons presque plus affaire à une figure déterminante, non plus à une thématique, mais nous assistons en fin de compte à l'élaboration d'un mythe. Pierre Grimal précise que le mot grec qui sert à désigner le mythe (...) "(μνθος) s'applique à toute histoire que l'on raconte. (…) Le mythe s'oppose au "logos" comme la fantaisie à la raison. "Logos et Mythos sont les deux moitiés du langage, deux fonctions fondamentales de la vie et de l'esprit." <ref>'''Pierre Grimal''', ''La Mythologie grecque'', P.U.F. (1953) 1986, pp. 6-7. </ref> Pierre Lavedan, voit "un ensemble de symboles très anciens, destinés primitivement à envelopper les dogmes philosophiques et des histoires morales, dont le sens se serait perdu ; (…) De la philosophie poétisée." <ref>'''Pierre Lavedan''', ''Dictionnaire illustrée de la mythologie et les antiquités grecque et Romaines'', Paris, 1931, p. 684. </ref> Mais, Le Miroir est un film, et non une histoire. Son auteur l'a voulu ainsi : (…) " Nous ne pouvons pas percevoir l'univers dans sa totalité. Mais l'image peut exprimer cette totalité." <ref>'''Andreï Tarkovski''', ''Le Temps Scellé'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_1|op. cit.]]'', p. 100. </ref> Ainsi, nous comprenons mieux, à présent, cette citation si importante. L'auteur cherche la totalité. Il sait que l'image "peut" exprimer cette totalité ; mais elle ne l'exprime pas d'emblée. Nous pensons que c'est pour cette expression totalisante que l'auteur s'appuie (ici et ailleurs) sur les trois figures citées. Mais nous pensons aussi qu'un seul plan dans le film, à lui seul, exprime l'ensemble des trois figures : c'est le [[Feu#ancre_124p|plan 124]], lorsque Ignat brûle dans la cour, ce que l'on a appelé [[Feu#Variation d’éclairage, le mythe du | Nous avons une figure majeure du film. Cette figure particulière aborde, aspire et confond trois figures dominantes du film : l'oiseau, le [[feu]] et le [[vent]]. En somme, nous n'avons presque plus affaire à une figure déterminante, non plus à une thématique, mais nous assistons en fin de compte à l'élaboration d'un mythe. Pierre Grimal précise que le mot grec qui sert à désigner le mythe (...) "(μνθος) s'applique à toute histoire que l'on raconte. (…) Le mythe s'oppose au "logos" comme la fantaisie à la raison. "Logos et Mythos sont les deux moitiés du langage, deux fonctions fondamentales de la vie et de l'esprit." <ref>'''Pierre Grimal''', ''La Mythologie grecque'', P.U.F. (1953) 1986, pp. 6-7. </ref> Pierre Lavedan, voit "un ensemble de symboles très anciens, destinés primitivement à envelopper les dogmes philosophiques et des histoires morales, dont le sens se serait perdu ; (…) De la philosophie poétisée." <ref>'''Pierre Lavedan''', ''Dictionnaire illustrée de la mythologie et les antiquités grecque et Romaines'', Paris, 1931, p. 684. </ref> Mais, Le Miroir est un film, et non une histoire. Son auteur l'a voulu ainsi : (…) " Nous ne pouvons pas percevoir l'univers dans sa totalité. Mais l'image peut exprimer cette totalité." <ref>'''Andreï Tarkovski''', ''Le Temps Scellé'', ''[[Thèse:Bibliographie#ancre_1|op. cit.]]'', p. 100. </ref> Ainsi, nous comprenons mieux, à présent, cette citation si importante. L'auteur cherche la totalité. Il sait que l'image "peut" exprimer cette totalité ; mais elle ne l'exprime pas d'emblée. Nous pensons que c'est pour cette expression totalisante que l'auteur s'appuie (ici et ailleurs) sur les trois figures citées. Mais nous pensons aussi qu'un seul plan dans le film, à lui seul, exprime l'ensemble des trois figures : c'est le [[Feu#ancre_124p|plan 124]], lorsque Ignat brûle dans la cour, ce que l'on a appelé [[Feu#Variation d’éclairage, le mythe du phénix et l'énigme du coq |"le phénix"]] ( Xème épisode. "Le Buisson ardent."). Nous l'avons vu en insert. Il propose un développement des plans du buisson. Ainsi, le vent, le feu et l'oiseau sont constamment enchaînés, ils se répondent l'un à l'autre. Ils sont même, comme nous allons le voir, l'un dans l'autre, non pas dans un sens matérialisable ou concret, mais dans un sens abstrait, qui converge à notre avis, comme nous l'avons annoncé vers un sens "sacré". Le sens sacré est pris dans le sens de Roger Caillois : "Ce qui se distingue du profane. (…) Le sacré apparaît ainsi une catégorie de la sensibilité. (…) C'est la catégorie sur laquelle repose l'attitude religieuse. " <ref>'''Roger Caillois''', ''L'Homme et le sacré,'' Gallimard, Paris, 1950, p. 23. </ref> | ||
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