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Dans ce cas, c'est son corps qui s'opposait à son désir d'apporter la paix dans le monde. Soulignons aussi les [[Combinaison|combinaisons]] qui se créent :
Dans ce cas, c'est son corps qui s'opposait à son désir d'apporter la paix dans le monde. <span id="ancre_com2"></span>Soulignons aussi les [[Combinaison (sémantique)|combinaisons]] qui se créent :


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====Passages et messages====
====Passages et messages====

Version du 13 février 2012 à 19:52

Nostalghia, plan 37b. Le Poète, derrière le Fou, porte son manteau. C'est un plan pertinent, car il annonce "un transfert d'identité "du Fou au Poète.



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Titres des films

Mode d'emploi de la figure (mot) et abréviations


Titre Titre original Réalisation Scénario Année Pays Durée (min.)
Longs Manteaux (Les) Longs Manteaux (Les) Behat Gilles Behat G. Leconte J.-L. 1986 Argentine, France 94
Manteau (Le) Il cappotto Lattuada Alberto Lattuada A., Prosperi G., Sinisgalli L., Zavattini C. Nouvelle de Gogol Nicolas 1952 Italie 85


Autres titres de films

Titre Titre original Réalisation Scénario Année Pays Durée
Andreï Roublev

§. Une femme nue sous un manteau

Φω. Plan 119.
(Voir détail : Andreï Rublyov) Tarkovski Andreï Tarkovski A.
Konchalovsky A.
1969 URSS 215
Nostalghia (Voir détail : Nostalghia) Tarkovski Andreï Tarkovski A.
Guerra T.
1983 URSS
Italie
130


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Photogrammes extraits des films - Analyse et liens spécifiques des films

Nostalghia, d’Andreï Tarkovski

Le hall d'hôtel Palma - Variations sur le thème de passage : Postures et costumes

Plan 19 : 13' 19" : Le Poète et la Traductrice sont dans le hall sombre d'un hôtel. La composition du plan indique d'emblée la relation des deux personnages. C'est une relation de passage, comme un couloir, qui sert à passer d'une chambre à une autre. Ils attendent la réceptionniste de l'hôtel pour s'y établir.

Le Poète est "perdu" dans ses pensées. Il fume une cigarette. Il est habillé d'un manteau sombre, qu'il ne quittera qu'une seule fois, quand il va rencontrer "le Fou". (Voir : Résonance) (Cf. Photogramme – Manteau 1.)


Il est ainsi, comme un éternel voyageur. Il est "nulle part chez lui". Il n'est chez lui que dans ses rêves ou dans ses rêveries, d'où l'importance des séquences en flash-back, en noir et blanc. Mais la réalité est tout autre. Et c'est cet épais manteau qui constitue ou "reste", son "chez lui". Il n'est pas "chez lui". Mais il le porte "sur lui". Le manteau se transforme en "un épiderme natal". Il devient une enveloppe protectrice. Un tissu "édénique" de son passé, le paletot opaque de ses souvenirs. Une pelote de son fil d'Ariane, organisée en bloc. [1] (Voir : Livre)

Plan 21 : 15' 18" : La Traductrice commence à raconter au Poète, une petite histoire qui va nous intéresser.
_ La Traductrice : " A Milan, une domestique a mis le feu à une maison…"
_ Le poète : " Quelle maison ?"
_ La Traductrice : " La maison de ses patrons. Par nostalgie elle voulait rentrer en Calabre. Elle a brûlé la maison qui s'opposait à ce désir. Pourquoi ton musicien Sisnovski serait-il entré en Russie s'il savait qu'il redeviendrait esclave ? " (Le Poète se lève, commence à marcher.)
_ Le poète : (Il lui tend une lettre.) "Lis… et tu comprendras… C'est la lettre de Bologne. (Celle du compositeur russe Sisnovski) … Il se mit à boire, et après il s'est suicidé…"

Cette histoire est à rapprocher de l'immolation par le feu de Domenico "le Fou", à la fin du film. (Cf. Photogramme – Manteau en feu.)


Dans ce cas, c'est son corps qui s'opposait à son désir d'apporter la paix dans le monde. Soulignons aussi les combinaisons qui se créent :

Maisonfeucorpsmanteau

Nous remarquons que le Poète sursaute quand il entend le mot "maison". Il demande : "quelle maison ?" C'est un point important, puisque le dernier plan du film, nous présente le Poète assis, avec le même manteau, sur le sol, près de lui une flaque d'eau et un chien.

Plan 24 : 16' 13" : Une élégante résidente de l'hôtel traverse le couloir, tenant en laisse un chien blanc et noir. (Cf. Photogramme – Chien. )


La robe du chien ne représente-elle pas le dilemme du Poète ? Ou celui de la Traductrice ? N'est-il pas une figure de "l'hésitation" ? Ne sera-t-il pas lié au lieu ? Mais le Poète est toujours "absent". Il est suspendu à ses idées. Il est ailleurs. Il pense au plan suivant :

Plan 25 : 18' 56": (4ème flash-back, en noir et blanc.) Un enfant suivi par un berger allemand et par une jeune fille. Celle-ci lance un bout de bois, au-delà d'une flaque d'eau, pour amuser le chien. (Cf. Photogramme – Chien. )


Plan 26 : 19' 29" : C'est un plan de transition. La bande-son rejoint la bande-image. La concierge continue à parler à la Traductrice. Elles montent un escalier, la concierge est inquiète du silence du Poète. Elle dit (au moment où la jeune fille jette le bout de bois au chien, au plan 25) "Nos clients reviennent." Comment ne pas voir d'une part, une transition subtile entre la dernière phrase de la concierge, et le dernier geste de la jeune fille. (Voir : Clédon.) Nous verrons en fait, comme le chien noir et blanc tenu en laisse, le poète sera aussi "tenu en laisse", et au lieu de rentrer chez lui, à Moscou, il va "choisir" au dernier moment d'accomplir son geste "héroïque", "sisyphien" dirait F. Ramasse, d'abord, en refusant de se rendre dans son espace "euphorique" (Moscou) [2] et d'accomplir le "Mystère de sainte-Catherine".


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Passages et messages

Plan 98 : 1h 31' 31" : Le Poète est devant le parvis d'un grand hôtel romain. Il vérifie ses sacs de voyage. Il est prêt à partir.

Plan 99 : 1h 32' 48" : La Traductrice est au téléphone. Elle lui demande de la part du "Fou" : "Si tu as fait ce que tu avais à faire." Une servante passe derrière Vittorio, et ferme soigneusement des rideaux blancs.

Plan 102 : 1h 25' 48" : Le Poète change son projet, celui de rentrer à "la maison". Il demande au taxi de le conduire à Bagno-Vignoni. Il fait quelques pas, il passe sous un porche sombre. Il reste dans l'ombre quelques secondes. (Cf. Photogramme – Passage.)


L'image n'indique-t-elle pas "la sombre décision" du Poète.


Il allume une cigarette, qu'il rejette aussitôt, en posant la main sur le cœur, comme s'il souffrait. C'est grâce à ce plan (et au plan 27d), que le cinéaste montre les problèmes de santé du Poète. Il est cardiaque et mourra au bout de sa mission.

(Lire la suite : A propos de l’immolation du Fou, plans 103 à 108.)


Bagno-Vignoni : La traversée de la piscine de Sainte Catherine.


Plan 119 : 1h 48' 18" : Le Poète allume la petite bougie, celle que le "Fou" lui a donnée. Il commence d'abord par toucher le bord de la piscine (119b). Aussitôt qu'il a fait quelques pas, la bougie s'éteint (119c). Il allume la bougie une seconde fois, il ouvre son manteau, et abrite la flamme de la bougie du vent. (119 e) Ce n'est qu'à la troisième tentative qu'il réussit à avancer, sans que la bougie s'éteigne. (Cf. Photogramme – Manteau .)


Il arrive enfin au bord opposé de la piscine, il est extrêmement épuisé, il s'agrippe à un petit escalier métallique. (119i) Il réussit à fixer la bougie sur le bord de la piscine. Il pousse un petit cri, et s'effondre. (119 j)

Plan 121 : 1h 57' 06" : Gros plan de la bougie allumée.


Lire la suite :


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Liens spécifiques du film

Voir : Nostalghia



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Voir aussi


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Notes et références

  1. A la question de l'habillement sombre de Gortchakov, François Ramasse trouve une "réponse" dans une citation de Tarkovski, il n'a pas accordé l'importance que le manteau mérite, op. cit., p. 118. A propos du costume, cf. E. Morin, op. cit., J. Epstein, tome 1, la redingote de Pasteur, op. cit., p. 56. F. Cesarman, dans Simon du désert, sa mère apparaît trois fois vêtue d'un uniforme de pensionnat, op. cit., p. 185. J. Donner, op. cit., p. 51 ; le manteau râpé en peau de mouton de Märta Lundberg, dans Les Communiants, p. 117. I. Lotman, le costume de Charlot, op. cit., pp. 90-91.
  2. Remarquons au passage, une fois de plus, la concomitance de la "fiction" et de la "réalité", car ce récit, comme nous l'avons déjà dit, concerne la vie personnelle et autobiographique du réalisateur, il illustre en quelque sorte, le geste "héroïque" d'Andreï Tarkovski, de rester en Europe et de ne plus rentrer en URSS : (…) "Le film est devenu l'écho de mon état d'âme, de ma souffrance : l'écho d'un homme qui a quitté sa patrie depuis un an." François Ramasse, op. cit., p 120. Citée dans le dossier de presse du film, propos recueillis par Cesare Biarese.


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